La
délégation aux entreprises du Sénat a organisé, le 6 février, une table ronde
consacrée aux défaillances d’entreprises.
L’inquiétude est
croissante alors que le nombre de procédures collectives a atteint, en 2024, un
seuil record de 65 764 (la moyenne était de 59 000 défaillances entre
2010-2019). Si la grande majorité des cas concerne les petites entreprises de
moins de dix salariés, les ETI sont, pour la première fois, percutées et
inquiétées dans un contexte particulier d’évolution de l’écosystème français.
Olivier Rietmann,
président de la délégation aux entreprises, alerte : « Quand va-t-on se
réveiller et réaliser qu’à force de tirer sur la corde, nous allons provoquer
des délocalisations à la chaîne de grandes entreprises, et a minima accentuer
le phénomène des défaillances de nos plus petites entreprises ? ».
Face à ce constat, il
est urgent de « changer de logiciel » pour :
• offrir une stabilité
du cadre fiscal et social aux entreprises ;
• arrêter de produire
des normes imposées aux seuls producteurs français, qui se retournent
contre notre économie sans résoudre les problèmes. Comme l’a rappelé le
président de la Confédération des petites et moyennes entreprises : « avant
on polluait à un niveau 1, puis on a voulu imposer de polluer à 0,1, et
maintenant on pollue finalement à un niveau 10 parce qu’on importe de Chine les
mêmes produits qu’on produisait avant en France. » ;
• inverser la logique
d’accompagnement des entreprises pour les alerter très tôt et développer les
procédures préventives, comme l’a proposé le médiateur national du
Crédit.