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[Etude] Voilà pourquoi les géants de l’agroalimentaire ne sauveront pas le monde de la faim

Analyse d’impak, agence indépendante de notation d’impact, sur la contribution de l’industrie agroalimentaire à l’ODD n°2


Executive summary

Dans un contexte où l’insécurité alimentaire s’accélère, le Salon International de l’Agriculture qui se tiendra à Paris du 24 février au 3 mars sera-t-il l’occasion manquée d’aborder la transformation du système alimentaire mondial ?

Ce système, déjà affaibli par les inégalités et son impact environnemental sur une planète aux ressources limitées, fait face à des défis accrus dus aux crises alimentaires exacerbées par la pandémie de Covid-19, l’invasion de l’Ukraine, la crise énergétique, et l’augmentation des prix des aliments qui résulte de tout cela.

Il est donc plus que jamais urgent de mettre en place des solutions résilientes, équitables et durables pour nourrir les populations.

La filière compte de nombreuses multinationales qui multiplient les initiatives pour aller vers des modèles plus durables et plus justes afin de répondre à ces enjeux.  Néanmoins, au-delà de ces annonces, se pose la question essentielle de la capacité à intégrer ces initiatives au sein de leur modèle d’affaires, afin de contribuer efficacement à l’Objectif de développement durable numéro 2 (ODD 2), à savoir l’éradication de la faim dans le monde.

Pour répondre à la question “les géants de l’agroalimentaire contribuent-ils à éradiquer la faim dans le monde ?”, impak Analytics a entrepris une analyse approfondie des six principaux transformateurs de produits alimentaires qui sont censés remplir nos assiettes : Mondelez (USA), PepsiCo (USA), Nestlé (Suisse), Mars (USA), Unilever (UK) et Danone (France)

La première conclusion de notre étude est sans appel : les 6 entreprises ne contribuent pas à l’ODD 2. Nous analysons en détail pourquoi leurs initiatives, bien qu’ayant des retombées positives apparentes, se limitent à atténuer les effets négatifs de leurs activités, sans s’intégrer de manière réellement durable dans leurs opérations.

Si l’assiette est vide, disons que le verre n’est qu’à moitié plein, car certaines entreprises laissent entrevoir des signes prometteurs dans le soutien à l’ODD 2, à l’instar de Lindt & Sprüngli. Bien qu’elles n’aient pas encore démontré de réelles contributions, ces entreprises adoptent de meilleures pratiques que les 6 entreprises étudiées.

Alors que l’attention est généralement portée sur ces acteurs plus visibles du grand public, n’oublions pas de mentionner les négociants en matières premières. En effet, les 4 colosses Archer Daniels Midlands, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus détiennent à eux seuls 70% des parts mondiales de marché des commodités (matières premières d’origine agricole). Il serait donc légitime de s’attendre à ce qu’elles contribuent à l’ODD 2. Cependant, notre étude nous conduit au même constat d’échec, tout en notant l’opacité particulière qui caractérise ces négociants.

Pour atteindre les objectifs fixés par l’ONU pour 2030, l’accent doit être mis sur l’ODD 2. Ce dernier est un pivot central pour la réussite des 17 objectifs globaux. En conséquence, tant que les enjeux liés à la sécurité alimentaire persisteront, les avancées dans les autres domaines des ODD resteront entravées.

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