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[Rapport] Accompagner l’éco-anxiété à l’école et au travail : répondre à l’impuissance, la peur, la colère

La Fondation Jean-Jaurès publie le rapport « Accompagner l’éco-anxiété à l’école et au travail » rédigé par Maxime Dupont, Pierre Quénéhen, Théo Verdier et Victor Potier dans le cadre de la COP28.

La préoccupation climatique demeure une permanence pour les Français comme le montre diverses enquêtes d’opinion. Les auteurs font des propositions pour intégrer au travail et à l’école la préoccupation environnementale au sein des politiques d’atténuation et d’adaptation. Sur la base de travaux et d’une enquête d’opinion menée par l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès, ce rapport permet de mesurer
l’éco-anxiété et propose des solutions pour y faire face.

Faire face à l’éco-anxiété à l’école

Les auteurs font quatre propositions pour que les établissements scolaires et leur personnel puisse gérer l’éco-anxiété croissante des nouvelles générations au sein des classes. Ils proposent de mettre à disposition des établissements un outil de mesure de l’état émotionnel des élèves via un questionnaire unifié et anonymisé, afin de doter les équipes pédagogiques d’un outil de suivi de l’éco-anxiété et de permettre des remontées en cas d’alerte. Les auteurs proposent de prendre exemple sur la démarche de collecte lancée dans le cadre de la lutte contre le harcèlement. Il est indispensable également de former les enseignants en sortie de l’INSPÉ à un socle de notions, termes et méthodes scientifiques mobilisés dans le cadre de l’éducation au développement durable, peu importe la matière enseignée.

Les auteurs préconisent également de conduire une politique de concentration des multiples ressources pédagogiques mobilisables dans le cadre de l’apprentissage de notions relatives au dérèglement climatique, afin de mettre en place un espace de documentation consolidé, facilitant l’accès des enseignants à des ressources. Il est également préconisé de développer au sein des établissements, par exemple par la mobilisation du Pacte enseignant, les démarches de mise en action des élèves et de connexion à la nature, via des formes d’engagement local ou encore le développement de la « classe dehors ».

Gérer l’éco-anxiété au travail

Les auteurs font également six propositions pour permettre aux employeurs de gérer l’éco-anxiété des employés sur le lieu de travail. Tout d’abord, le développement de l’engagement des collaborateurs dans la conduite du volet climat des stratégies RSE via une démarche de co-construction régulièrement renouvelée ainsi que la création d’un poste d’engagement climat, visant à développer une ou plusieurs initiatives centrées sur les enjeux d’atténuation et d’adaptation au dérèglement climatique au sein des entreprises. Les auteurs proposent d’intégrer systématiquement des indicateurs qualitatifs et quantitatifs de responsabilité sociale et environnementale dans les évaluations et les rémunérations variables, en démarrant sans s’y restreindre par le cercle des cadres dirigeants. 

Maxime Dupont, Pierre Quénéhen, Théo Verdier et Victor Potier préconisent de faire figurer la préoccupation environnementale, les sujets climat et éco-anxiété dans les baromètres et enquêtes annuels dans les entreprises. Il s’agit notamment d’élargir le périmètre du DUERP vers un DUERP-E (document unique d’évaluation des risques professionnels et environnementaux) et de faire de même pour faire évoluer la définition des RPS vers les RPS-E (risques psychosociaux environnementaux). Le déploiement d’une démarche de formation généralisée à tous les niveaux, à commencer par tous les membres de comités de direction sur les enjeux climat. Il en va de même pour les directions métiers, les directions RH et les élus du personnel, membres des CSE des entreprises.

Enfin, il faut définir des jalons RSE dans les processus courants, en outillant les départements métiers ainsi que les fonctions supports (achats, finances, communication, RH ou encore immobilier). Et ce afin de systématiser la
« voix de la planète » dans les prises de décision quotidiennes via la quantification des impacts écologiques. Dernièrement, là où les outils de détection font apparaître une problématique spécifique liée à la préoccupation climatique, créer et animer des groupes de discussion au cadre et à la confidentialité formalisés. Il s’agirait d’échanges inter-services et intra-organisation en vue de favoriser l’expression, de visibiliser l’éco-anxiété et d’y apporter une première réponse par l’écoute.

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