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[Tribune] La semaine de 4 jours, chimère ou réalité ?

L’analyse d’Audrey Scoubart, DRH chez Nibelis

A l’heure où l’équilibre vie perso – vie pro fait partie des priorités pour les salariés, et que pour les recruteurs la notion de culture d’entreprise devient indispensable, un nombre croissant d’entreprises réfléchissent à la mise en place de la semaine de 4 jours. L’initiative semble en tout cas convaincre une majorité d’actifs, d’après une étude du site Talent.com. D’ailleurs, 9 interrogés sur 10 souhaiteraient intégrer une société ayant mis en place ce dispositif. Focus sur une tendance qui fait débat.

Semaine de 4 jours : des peurs et des bénéfices

Travailler 4 jours au lieu de 5 ouvre de nombreuses possibilités … Néanmoins, certains s’affolent. En effet, si le dispositif séduit sur le papier, comment ne pas perdre en productivité en travaillant un jour en moins ? Une enquête de Anywr Studies auprès de plus de 832 salariés confirme la popularité de la proposition. Ainsi, plus de trois sondés sur quatre sont tentés par le dispositif, même si cela implique de rogner leur pause déjeuner ou de télétravailler pour gagner en efficacité. La moitié des répondants évoquent la surcharge de travail comme possible inconvénient à l’adoption de la mesure. 30% d’entre eux redoutent des journées trop longues. 

Toutefois, les avantages cités précédemment semblent bien l’emporter, avec le bien-être des salariés en pole position. Pour les entreprises, cette initiative pourrait être une aubaine, leur permettant de fidéliser leurs talents en améliorant leurs conditions de travail, d’attirer de nouveaux candidats ou encore de réduire leurs coûts de fonctionnement.

Il est important de ne pas perdre de vue que l’objectif est bien de travailler mieux plutôt que moins : meilleure gestion des tâches et des priorités, amélioration de l’organisation et des processus, réduction du temps passé en réunion, … ce qui va nécessiter un accompagnement à tous les niveaux de l’entreprise.

Des entreprises déjà favorables à la semaine de 4 jours

Depuis plusieurs mois, le maire d’Ecully milite pour une semaine de 36 heures sur quatre jours, de ce fait, il a revu le temps de travail de ses employés municipaux. Désormais, les agents municipaux peuvent travailler 35 heures sur 4,5 jours, par la suite, il souhaite passer à 4 jours et 36 heures pour proposer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Pour conforter sa décision, le maire a même demandé à un entrepreneur lyonnais son retour sur le déploiement de la semaine de 32 heures sur 4 jours. Ses conclusions sont plutôt positives. En effet, il constate moins de turn-over avec une croissance stable de son entreprise. D’ailleurs, la semaine de 4 jours fait son chemin. En effet, Total Energies estime que ses collaborateurs sont assez responsables et souhaite leur proposer plus de flexibilité, c’est dans ce contexte que son PDG a affirmé être favorable à cette mesure, en gardant « le même salaire » et sans pour autant « réduire le temps de travail ».

100% télétravail sur 4 jours, la solution d’avenir ?

Le 100% télétravail, peut être la première étape choisie par certaines start-ups qui souhaitent tester la semaine de 4 jours. Concrètement, les salariés en télétravail 4 jours par semaine, continuent de percevoir le même salaire en travaillant 1 heure de plus par jour. Le choix des jours est coordonné avec le manager, en fonction des demandes de chacun et afin d’assurer une continuité des activités quotidiennes. Finis les transports, le présentéisme de posture, les repas chers. Néanmoins, pour certains salariés, le temps du 100% présentiel peut aussi manquer. En effet, il est important de souligner que le télétravail cumulé à la semaine de 4 jours peuvent ne pas nécessairement convenir à tous les salariés, et que cela peut varier en fonction de leur situation personnelle et de leurs préférences.

Donc, si le concept séduit, certains salariés et entreprises restent encore frileux de mettre en place des changements aussi impactant. Après des cycles d’expérimentation, le bilan de la plupart des entreprises est plutôt positif, avec notamment l’efficacité des équipes et la fidélisation des salariés, tous y trouvent leur compte.

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