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[Etude] Prix de l'énergie et opérations réseaux, premières préoccupations de 50% des chefs d'entreprise français

Les dirigeants Français, plus sereins que leurs homologues étrangers : seuls 3% des chefs d’entreprise en France voient leur sommeil troublé par cette situation, contre 29% des Américains et 11% des Britanniques

Acteur des services de connectivité globale, Arelion (ex. Telia Carrier) publie son nouveau rapport « Crise énergétique : quelles conséquences pour les réseaux des entreprises ? ».

Cette étude révèle que la flambée des prix de l’énergie et son incidence sur les opérations réseaux constituent la préoccupation première de 1 chef d’entreprise sur 2 en France, en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Toutefois, si cette inquiétude est partagée, les réactions des dirigeants varient en fonction de leur secteur d’activité et de leur pays. Stratégie tarifaire, politique d’investissements durables, recherche d’énergies alternatives, mais aussi stress et problèmes de sommeil : tour d’horizon des impacts de la crise énergétique chez les grands acteurs économiques.

Une inquiétude forte dans l’ensemble des pays

L’étude menée par Arelion a pour but d’identifier les répercussions engendrées par la crise de l’énergie sur le coût de gestion des réseaux, mais aussi ses incidences sur les stratégies de développement durable menées dans ce domaine. Plusieurs centaines de chefs d’entreprise ont été interrogés, dans 4 pays (États-Unis, Royaume-Uni, France et Allemagne). Et, le constat est unanime : l’augmentation des prix de l’énergie apparaît comme la 1re source d’inquiétude pour 53% des dirigeants. Suit, le sujet des pénuries d’approvisionnement, lui aussi redouté par 43% d’entre eux. Ces préoccupations sont partagées dans l’ensemble des secteurs d’activité. 35% des chefs d’entreprise redoutent ainsi la persistance de ces effets tout au long de l’année 2023. Chez les responsables du secteur bancaire, l’inquiétude est encore plus forte ; le poids des factures énergétiques préoccupant la moitié des cadres.

Les Français, plus sereins que les Américains et les Britanniques

Cette flambée des prix s’avère également être une source chronique de stress chez les dirigeants, et ce, dans les 4 pays concernés par l’enquête. Près de 1 chef d’entreprise sur 2 (45%) admet ainsi en être victime, 14% allant même jusqu’à déclarer souffrir de troubles du sommeil. Mais si la crise énergétique fait perdre le sommeil à 29% des Américains, ainsi qu’à 11% des Britanniques, seuls 6% des Allemands et 3% des Français n’en ferment pas l’œil de la nuit.

Les raisons de ces disparités ? Sans doute les différences culturelles, en premier lieu. Le droit à la déconnexion étant quasiment inexistant aux États-Unis et le rapport au travail très différent dans le monde anglo-saxon et sur le continent européen.

Des répercussions en termes de politique tarifaire

Si le niveau d’anxiété diffère, les sources même de l’inquiétude varient, elles aussi, sensiblement, de même que la manière de réagir face à cette situation. En Europe, ce sont ainsi les hausses des prix et leur impact sur les opérations réseaux qui sont le sujet de préoccupation majeur : en Allemagne, par exemple, pays très fortement dépendant du gaz russe, 66% des dirigeants se déclarent préoccupés face à aux répercussions des prix élevés sur les réseaux. Aux États-Unis, qui dispose de ressources en gaz de schiste et en pétrole, moins impactées par la flambée des prix, l’inquiétude vient avant tout de l’approvisionnement et des possibles pénuries.

Face à cette conjoncture, 69 % des dirigeants interrogés dans les 4 pays déclarent avoir été contraints d’augmenter leurs propres tarifs, répercutant sur leur clientèle tout ou partie de leurs coûts en forte hausse. En Europe, cette situation est particulièrement prégnante, notamment en Allemagne où 78% d’entre eux ont adopté cette stratégie auprès de leur clientèle, contre 57% aux États-Unis.

Des répercussions en termes de développement durable

Par ailleurs, la crise énergétique n’a pas que des effets négatifs. Face à l’augmentation des prix, la quête de sobriété énergétique a incité 61% des entreprises à investir davantage dans leurs réseaux. Les États-Unis se positionnent à l’avant-garde de ce mouvement, avec 73% des chefs d’entreprise qui affirment avoir intensifié leurs investissements dans l’objectif de rendre leurs réseaux plus économes en énergie. Cette mesure est également appliquée, dans une moindre mesure, par leurs homologues européens : 69% en Allemagne, 49% au Royaume-Uni et 48% en France.

Autre effet positif de la crise de l’énergie : plus de la moitié des entreprises (52%) accélèrent et intensifient leurs actions orientées développement durable en faveur de leurs réseaux. Ici encore, les États-Unis semblent devancer l’Europe puisque 65% des dirigeants américains déclarent conforter leurs initiatives dans ce domaine, contre 55% de leurs homologues en Allemagne et 40% au Royaume-Uni. Les Français, eux, se situent en 3e position, avec 42%.

Les sources d’énergies alternatives envisagées : la France, très attachée au nucléaire

Enfin, à la question, « quels types d’énergie durable offrent, selon vous, le plus fort potentiel pour alimenter vos équipements réseaux à l’avenir ? », 40% des chefs d’entreprise interrogés optent pour l’énergie solaire, une source propre et renouvelable. Ce choix vaut pour la plupart des pays, à une exception notable : la France. 51% des chefs d’entreprise français estiment en effet que c’est l’énergie nucléaire qui offre le plus fort potentiel. Sur les 3 autres marchés interrogés, celle-ci ne recueille, au maximum, que 18% des suffrages.

Une préférence qui s’explique certainement par les investissements de longue date réalisés par la France en matière de production d’électricité d’origine nucléaire, ainsi que par la dépendance relativement forte de notre pays à l’égard de cette énergie et une culture pronucléaire assumée.

Selon Xavier Lombard, Head of Infrastructure d’Arelion, cette étude livre un éclairage particulièrement intéressant sur les conséquences des hausses de l’énergie sur la gestion réseaux : « L’incidence économique varie essentiellement en fonction des marchés verticaux et s’avère, en définitive, nettement plus lourde pour les entreprises dont les réseaux représentent une part significative des dépenses de fonctionnement. La volatilité du marché de l’énergie est en effet un élément de vulnérabilité très fort pour les opérateurs. En tant qu’opérateur d’envergure mondiale, nous sommes particulièrement touchés par ce problème de flambée des prix. 15% de nos coûts de production sont en effet liés à la consommation d’énergie. »

 

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