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[Initiative] Vegepolys Valley : 9 nouvelles filières agricoles sur le Sival, du 15 au 17 mars à Angers

Dans le cadre du plan “France 2030”, l’Etat se donne pour objectif d'accélérer le déploiement de la 3ème révolution agricole. La création de nouvelles filières est l’une des réponses qui doit permettre à la France d’assurer sa souveraineté alimentaire et de faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux qui se profilent.

Acteur central de la chaîne de valeur du végétal, Vegepolys Valley accompagne la structuration d’initiatives qui contribuent à la diversification et à l’optimisation des cultures.

Dans le cadre du SIVAL, salon incontournable dédié aux productions végétales spécialisées, le Pôle met en avant neuf projets de nouvelles filières françaises : le thé, le bambou, le cannabis médical, le miscanthus, le pastel des teinturiers, le cornichon, la stévia, la silphie et le konjac.

1/ La diversification des cultures : un enjeu majeur pour l’agriculture française

L’agriculture française est confrontée à trois défis prioritaires : la croissance démographique, l’impact du changement climatique et la résilience économique.

La diversification des cultures, structurée au sein de nouvelles filières, permet aux producteurs de répondre à ces trois enjeux majeurs :

  • Le lien avec les consommateurs. En 2050, la France comptera près de 70 millions d’habitants. La souveraineté alimentaire est donc un enjeu majeur. Alors que l’approvisionnement est également soumis au contexte international (et particulièrement en ce moment, avec la crise ukrainienne qui provoque une flambée des cours mondiaux du blé et du maïs), il devient essentiel de développer de nouvelles cultures. Les consommateurs se tournent également davantage vers les produits naturels et locaux.

  • Une contribution active à la préservation de l’environnement. Les producteurs sont d’ores et déjà soumis aux impacts du changement climatique : en 2021, les récoltes ont été largement affectées par des épisodes de gel, des orages violents et d’importantes sécheresses. Avec une hausse globale de 2°C, la multiplication d’évènements météorologiques extrêmes entraînerait - entre autres – une baisse des rendements.
    La naissance de nouvelles filières, plus locales et plus naturelles, permettra ainsi de protéger la qualité des sols, de favoriser la biodiversité et d’alléger l’empreinte carbone globale des productions.
  • De nouvelles sources de revenus. 18% des agriculteurs français vivent sous le seuil de pauvreté (contre 13% des ménages exerçant une autre profession). La création de nouvelles filières favorise le développement de nouveaux usages et la conquête de nouveaux marchés à forte valeur ajoutée. Elle permet également aux producteurs de répartir les risques financiers sur plusieurs cultures.

Gino Boismorin, Directeur de Vegepolys Valley précise : « La création de nouvelles filières répond à un enjeu de compétitivité global. La capacité de notre pôle à créer des synergies entre les acteurs permet de lever l’un des freins principaux : la structuration de ces projets. Nous sommes aux côtés des producteurs pour les accompagner tout au long du processus : dans la formulation de l’idée, la sélection variétale, jusqu’à la commercialisation. »

2/ Les neuf projets de nouvelles filières à découvrir sur l’espace dédié de Vegepolys Valley


Mardi 15 mars

  • Le cannabis médical avec DelleD (49) - Présence sur l’espace dédié tout au long du salon

DelleD est une société française de biotechnologie spécialisée dans l’optimisation de la production de plantes par l’éclairage et l’intelligence artificielle. Elle s’implique aussi dans le développement de médicaments à base de cannabis médical, à travers son laboratoire LaFleur.
Avec son approche verticale intégrée, DelleD a pour vocation de créer un véritable consortium transdisciplinaire dans la recherche et le développement de produits médicaux innovants.

  • Le thé avec Filleule des Fées (56)

Le théier (Camellia sinensis) est acclimaté à de nombreuses régions de France et d’Europe. Sa culture permet de valoriser les terres acides, contribue à limiter l’érosion des sols et à capturer le dioxyde de carbone.
En Bretagne, Filleule des Fées produit un thé premium, certifié bio et entièrement traçable. Elle y a introduit une cinquantaine de cultivars de différentes origines et accompagne d’autres producteurs dans le choix des espèces et des emplacements les plus adaptés.

  • Le bambou avec Coup d’Pouce Bambou (49)

Le bambou répond à un marché mondial croissant, alimentaire et industriel sur de très nombreux secteurs (énergies vertes, construction, textile, etc...). Respectueux de l’environnement, il s’adapte à tout type de sol ou de climat, et ne nécessite pas de traitement pesticide.
La société Coup D’Pouce Bambou, entourée d’experts développant la recherche pour permettre les meilleures cultures, accompagne l’implantation de forêts de bambous, pour la production de pousses et de chaumes de bambou géant à usage commercial et industriel.


Mercredi 16 mars

  • Le miscanthus avec l’association France Miscanthus (75)

France Miscanthus est chargée du développement de la filière du miscanthus, plante herbacée vivace, en France.
En 2021, ce sont environ 2 000 exploitations qui cultivent plus de 8 200 hectares : la filière enregistre une croissance moyenne des surfaces de 13% par an, ces 6 dernières années.
Les débouchés de la paille de miscanthus : la litière animale (46%), la combustion (30%), le paillage horticole (20%) et l’alimentation des vaches laitières (4%).

  • Le pastel des teinturiers avec Blue & Pastel (14)

Blue & Pastel propose un procédé d’extraction industrielle, à partir de la plante du pastel des teinturiers, pour produire un pigment naturel bleu et une huile à grande échelle.
Les produits issus de cette plante offrent de nombreux débouchés : textile, cosmétique, agroalimentaire, art, décoration et coiffure. Le projet prévoit de mobiliser des agriculteurs sur une surface de 250 ha.

  • Le cornichon français avec le Groupe Reitzel (75)

La filière du cornichon français a été peu à peu délocalisée à la fin des années 1990, du fait des coûts de main-d'œuvre. En 2016, Reitzel décide de reprendre cette culture et entame sa relance sous la marque “Jardin d’Orante”.
La filière poursuit son développement dans les régions Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Bretagne et Alsace. En 2021, plus de 20 agriculteurs ont produit un volume de 480 tonnes de cornichons français, dont 140 tonnes en agriculture biologique.

  • Le konjac avec Plant Innovation R&D (49) - Dans le cadre de deux conférences programmées à 10h45 et 11h15

À ce jour, le konjac n’est pas cultivé en Europe, pour des raisons à la fois historiques et d’adaptation climatique. Les acteurs du marché en Europe sont donc contraints à l’importation de leur konjac d’Asie : de 2 000 à 4 000 tonnes de farine de konjac par an, soit plus de 2 000 hectares.
Plant Innovation R&D a été créée en 2020, à Angers, dans l’objectif de faire de France-Konjac® la toute première filière de konjac français et européen. L’entreprise a lancé sa première ferme expérimentale à Saint Léger de Linières.Ses usages sont aussi bien liés à l’alimentaire (après transformation en farine qu’au médical (surpoids et diabète) et au cosmétique (sous forme d’éponge).


Jeudi 17 mars

  • La stévia, avec Oviatis (47)

La stévia est une herbacée accumulant dans ses feuilles des molécules au goût sucré qui n’apportent pas de calories et n’impactent pas la glycémie. Elle constitue une alternative naturelle au sucre ou à d’autres édulcorants.
La société Oviatis et Sweetia, l’association des producteurs de stévia bio française, forment la filière Aquitaine Stévia Innovation.
L’association regroupe une dizaine de producteurs qui livrent leurs feuilles sèches de stévia à Oviatis, en charge de la transformation et de la commercialisation des produits.

  • La silphie avec Silphie France (88)

Plante herbacée vivace originaire des régions tempérées d'Amérique du Nord, la Silphie répond à de nombreuses problématiques économiques et environnementales.
Elle peut ainsi être utilisée pour optimiser la méthanisation (co-substrat pour la production de biogaz), l’alimentation animale (riche en protéines), l’implantation de haies et de massifs d’ornement, la protection des eaux souterraines et l’utilisation en zone de non traitement, l’apiculture (source alternative de nectar et de pollen).
La culture de silphie est aujourd’hui présente dans 63 départements français (3 000 ha) et s’exporte dans 5 pays. Silphie France est le fournisseur exclusif de la variété Abica Perfo.

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