La tendance générale au repli des défaillances se confirme, en cohérence avec une amélioration graduelle de l’économie française à partir du 3ème trimestre, telles sont les conclusions de l’analyse du leader mondial en assurance-crédit, Euler Hermes.
Le cumul des défaillances sur les 3 premiers trimestres est en légère hausse de +0.5%. Pour autant, la prévision pour l’année 2015 reste inchangée, avec un léger repli des défaillances en France à -1%, grâce au regain de la croissance française (+1,2% en 2015 soit une accélération sensible par rapport aux +0,4% de croissance enregistrés en moyenne durant les 3 années précédentes).
Un scenario également maintenu pour 2016 : Euler Hermes anticipe une croissance de +1,5% et un repli confirmé des défaillances de -3%.
Cette embellie générale se traduit par une baisse des défaillances dans de nombreux secteurs clés cette année :
- Le commerce de détail à -4,7% continue de surfer sur la vigueur de la consommation des ménages à +3,4% pour les ventes de détail
- Les défaillances dans l’industrie manufacturière à -6,7% et dans le secteur des services aux entreprises à -4,4% sont aussi en baisse à mesure que les CA rebondissent (en hausse de +2,6% dans les services).
- Les défaillances dans le BTP baissent enfin ! Mais très faiblement. La tendance s’inverse et marque pour la première fois un léger repli depuis 4 ans. Pour autant, elles représentent toujours près d’1/4 des défaillances au total ; un point bas en termes d’activité sera atteint cette année et une reprise progressive ne produira que lentement des effets positifs sur les défaillances dont le nombre restera important en 2015 et 2016, soit 30 000 en cumul sur 2 ans.
Autre signe positif : les défaillances sont en forte baisse (-13% en cumul 12 mois) pour les entreprises de plus de 15 millions de CA.
En revanche, les défaillances des secteurs de la restauration et de l’hébergement enregistrent une hausse de +3,4%, empêchant in fine une décrue plus forte des défaillances en France cette année.
« À 31,1%, les marges des entreprises se sont nettement redressées par rapport à leurs points bas de 2014, à la faveur de la baisse des prix du pétrole et du CICE (bien qu’elles soient encore inférieures de 2,4 points de pourcentage au sommet de 2007)», décrypte Maxime Lemerle, responsable des études sectorielles et des défaillances pour Euler Hermes. « C’est un indicateur encourageant qui témoigne d’un certain assainissement des situations financières des entreprises françaises. Toutefois, elles restent encore frileuses dans leurs investissements : un facteur de stabilisation de la croissance française qui ne devrait réellement redémarrer qu’en 2016. »
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