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[A l'écoute des gestions] Les marchés actions en 2015 : le point de vue de CPR AM

1/ Retour en grâce des actions européennes  

En 2015, le contexte devrait être porteur pour les marchés d’actions, en particulier européens. Ces derniers ont un retard à combler en termes de performances. Ainsi, notre scénario macroéconomique central anticipe une hausse des indices de la zone euro - et du Japon - de 10% à 15% sur douze mois contre 5% outre-Atlantique.

Pour Cyrille Collet, directeur de la gestion actions, « l’environnement est paradisiaque pour les actions de la zone euro et européennes : l’euro va rester faible et pourrait descendre à 1,10 face au dollar, les taux d’intérêt resteront bas encore longtemps, et la BCE vient d’annoncer un plan d’assouplissement quantitatif. » S’ajoutent des effets d’aubaine générés par la baisse du prix du pétrole en 2015 et 2016, malgré ses effets déflationnistes.

Certes, le PE (cours de bourse sur bénéfice) est désormais proche de sa moyenne historique de 14-15. Le marché n’est donc pas spécialement attractif. Toutefois, les anticipations font ressortir une hausse de 12% des bénéfices pour 2015 et de 11% pour 2016, contre seulement 5% l’an dernier - première croissance positive depuis cinq ans - alors que la conjoncture était moins favorable. Ce marché présente donc un fort potentiel d’appréciation. Mais celui-ci reste soumis au rythme de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale. « Si elle intervient en juin, comme nous le pensons, les marchés ne devraient pas en pâtir, estime Cyrille Collet. En revanche, si la Fed augmente aussi ses taux aux mois d’août et de septembre, le marché de taux américains pourrait connaître des turbulences desquelles la zone euro ne sortirait pas indemne. » L’année s’annonce donc bien orientée pour les actions mais volatile avec de possibles points d’entrée au printemps si cela se précipite sur les attentes de juin (ndlr, hausse des taux). Le risque le plus probable serait une mauvaise interprétation de la communication de la Fed.

Autre facteur de soutien aux actions de la zone euro : les flux. « Les investisseurs anglo-saxons n’ont pas encore joué la reprise européenne », note Cyrille Collet. Les fonds actions européennes représentent seulement 9% des encours des fonds actions mondiaux alors qu’ils constituent 30% de la capitalisation mondiale. De même, les fonds actions internationales sont, en moyenne, sous-pondérés en actions européennes. Et quand ils en détiennent, ils ont un biais très défensif. Cependant, ces investisseurs ont plutôt bien accueilli l’annonce du quantitative easing par la BCE, ce qui laisse présager un potentiel important et un retour à la moyenne en termes de flux en Europe.

Faiblesse des taux, de l’euro et des prix du pétrole, quantitative easing, retour des investisseurs, revalorisation des actions... L’alignement des planètes semble donc favorable aux marchés européens. Dans ce contexte, les équipes de gestion actions de CPR Asset Management privilégient les thématiques de haut rendement et surtout de consommation.

 

2/ La quête du rendement

Avec des taux d’intérêt bas, la thématique du rendement constitue une source de performance. Le fonds CPR Euro High Dividend, éligible au PEA, sélectionne des entreprises présentant les meilleurs rendements du marché grâce à une double évaluation entre le consensus et la recherche de CPR AM. Seules les entreprises aux bilans solides et aux dividendes pérennes sont retenues. Le portefeuille est construit de façon originale pour obtenir une meilleure diversification. « Cela nous permet de remplir notre double objectif : obtenir un taux de dividende supérieur à celui du MSCI EMU et surperformer sur le long terme cet indice de référence », indiquent Eric Labbé, co-gérant du fonds avec Caroline Canard. Au titre de l’exercice 2014, CPR Euro High Dividend devrait détacher un dividende de 4,94%, contre 3,20% pour le MSCI EMU. Sur la même année, les gérants ont été plus sélectifs en réduisant le portefeuille à 50 titres. A l’inverse, le pay-out (partie du résultat détachée sous forme de dividende) du fonds est de 72%. Cette sélectivité s’est faite aux dépens des télécoms et des pétrolières. Le fonds, qui n’a toujours pas de banque, détient en revanche de l’immobilier, de l’assurance et de la réassurance. Ainsi que des services aux collectivités en Italie « Les mairies ont vendu en partie leurs services aux collectivités (distribution d’eau, électricité, environnement) mais restent actionnaires et le paiement se fait sous forme de dividende », explique Eric Labbé. Enfin, les gérants recommencent à investir sur des entreprises grecques. Certes, les dividendes exprimés en euros par action ne sont pas très élevés mais les prix ont été tellement dépréciés qu’une entreprise peut détacher un taux de dividende proche de 10%, comme la compagnie aérienne Aegean.

Grâce à cette stratégie, CPR Euro High Dividend a enregistré un gain cumulé de 72.61% depuis son lancement en 2011, contre 64.88% pour le MSCI EMU, et se classe 1er quartile sur un an et trois ans.

 

3/ La consommation sous l’angle du consommateur actionnaire…

« Ce devrait être la thématique gagnante en 2015 grâce à la baisse du prix des matières premières et du pétrole en particulier » affirme l’équipe de gestion. À titre d’exemple, la baisse de l’or noir c’est, a minima, 1 000$ à consommer en plus pour les ménages américains. Une approche que CPR AM propose à travers le fonds CPR Consommateur Actionnaire (éligible au PEA). L’originalité de ce fonds, co-géré par Nicolas Johnson, responsable de la gestion actions européennes et Caroline Canard, tient à son concept : investir dans des sociétés européennes dont les produits et services sont directement consommés par les ménages au niveau mondial. Et ainsi, bénéficier “d’un retour sur consommation”. Pour cela, les gérants s’appuient sur les données de l’Insee en France et ses équivalents dans d’autres pays. Un profil moyen de dépenses d’un consommateur dans le monde est ainsi dessiné. L’allocation est ensuite réalisée sans discrimination de revenu et d’âge et selon douze postes de consommation définis par CPR AM comme le logement, les loisirs, le transport, les biens de consommation courante et non courante, l’énergie, la santé… Aujourd’hui, le fonds est principalement exposé à la consommation américaine, européenne, émergente (Chine et Inde) et assez peu à celle du Japon. Composé de 130 valeurs, ses principaux paris sont, entre autres, Nestlé, Compass Group, Reed Elsevier, Royal Dutch Shell.

Une thématique porteuse puisque depuis son lancement en septembre 2013, CPR Consommateur Actionnaire affiche une performance de 24,90%, contre 20.32% pour l’indice MSCI Europe.

 

4/ … et du vieillissement de la population

« C’est un thème d’investissement permanent, non cyclique et qui va en s’accélérant », précise Vafa Ahmadi, responsable de la gestion actions thématiques et co-gérant du fonds CPR Silver Age avec Clément Maclou. Leur approche se veut de long terme et repose sur leurs convictions. « Nous nous intéressons aux sociétés qui ont pour clients les seniors consommateurs, indique l’équipe. Pour définir notre univers d’investissement, nous les avons scindés en deux segments : les futurs/jeunes retraités et les plus de 80 ans. »

L’analyse des dépenses des 65 ans et plus a permis d’identifier sept secteurs répondant à des besoins et caractéristiques spécifiques à chaque segment : les secteurs des loisirs (tourisme, jardinage…), des produits de soins et de bien-être (crèmes, soins à la personne), d’épargne financière (gérants d’actifs, banques privées, assurance vie) sont principalement destinés aux futurs/jeunes retraités.Alors que les secteurs de la dépendance (maisons de retraite, services à la personne), de la sécurité (services d’aide à la personne, télé-surveillance, télé-médecine) concernent davantage les plus de 80 ans. Enfin, le secteur pharmaceutique (médicaments) et les équipements de santé (prothèses, IRM) sont communs aux deux populations.

Ces secteurs représentent un univers de 200 valeurs européennes à partir duquel sont sélectionnées la soixantaine de lignes du fonds. Aujourd’hui, les secteurs les plus représentés au sein du portefeuille sont le secteur pharmaceutique (25%), les loisirs (21%) et l’épargne financière (19%). Éligible au PEA, CPR Silver Age enregistre, depuis son lancement en décembre 2009, une progression de 95,61% (66,19% pour son indice de référence le MSCI Europe) et se classe dans le premier décile sur 1 an / 3 ans / 5ans (et même le premier percentile depuis le lancement), avec une volatilité inférieure à celle des marchés.

www.cpr-am.fr


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