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La gestion assurantielle entre de plain-pied dans l’ère Solvabilité II

À l’occasion de son évènement Rencontres Mutuelles & Institutions de Prévoyance, Rothschild & Cie Gestion présente un décryptage des « spécificités définitives » de la directive Solvabilité II, votées le 11 mars 2014 par le Parlement européen. L’équipe obligataire a également analysé les enjeux actuels d’optimisation de la gestion assurantielle.

Votée en avril 2009 et mise en application en janvier 2016… la directive Solvabilité II a fait l’objet d’un nouveau compromis qui s’est concrétisé par un nouveau vote début mars des « spécificités définitives »(directive Omnibus II) quirecèlent« de nombreuses surprises », aux dires de Michel Piermay, Président de la société d’actuariat-conseil Fixage.

 

Rothschild & Cie Gestion a relevé que plusieurs assouplissements avaient été apportés au texte initial.
C’est ainsi qu’en cas d’évènements exceptionnels affectant significativement un marché, l’autorité de supervision pourra étendre la période autorisée de non-couverture de l’exigence de capital (SCR, Solvency Capital Requirement), jusqu’à un maximum de 7 ans. De même, l’ajustement de volatilité, conçu pour atténuer les fluctuations « exagérées » du niveau des spreads sur les fonds propres des assureurs, pourra prendre en compte l’évolution des taux des obligations nationales du pays de résidence des compagnies d’assurance.

Cependant, les acteurs sont loin d’être appelés à baisser la garde. Michel Piermay a en effet rappelé que les autorités de tutelle attendaient la remise de reportings (Orsa) dès 2014, jugeant que « si le non-respect des ratios n’est pas aujourd’hui sanctionné, nous sommes déjà bien dans l’obligation de respecter les règles Solvabilité II ». Dans cette perspective et au vu d’une conjoncture favorable à une remontée des taux longs, une optimisation de la gestion obligataire assurantielle s’impose.

Pour l’équipe obligataire de Rothschild & Cie Gestion, les enjeux de la gestion assurantielle sont multiples, comme le rappelle Emmanuel Petit, responsable de la gestion obligataire : « parallèlement à la recherche de rendement, qui reste la préoccupation principale des investisseurs institutionnels, l’optimisation du SCR, le pilotage comptable et la gestion des risques de taux et de défaut sont autant d’objectifs permettant de satisfaire les exigences de Solvency II ». Le pilotage du SCR passe par exemple par des simulations ex ante de l’impact de l’achat ou de la vente d’un titre sur le portefeuille. Quant à la gestion des risques, la recherche d’asymétrie et de granularité dans la sélection des obligations procure une protection contre d’éventuels défauts. La gestion de la sensibilité permet, de son côté, la réduction du risque de taux.
« Aujourd’hui, compte tenu des conditions monétaires, tout investisseur institutionnel qui souhaiterait construire un nouveau portefeuille doit avoir conscience de l’impact du rating, et plus encore de la duration, sur le SCR obligataire. C’est pourquoi, dans le cadre des mandats assurantiels dont nous avons la responsabilité, nous privilégions les durations 3 à 5 ans. Il faut en effet éviter les taux courts car le rendement est insuffisant, mais aussi la partie longue de la courbe où l’on s’expose à une forte duration pour peu de prime de risque supplémentaire. Les durations intermédiaires sont les plus efficaces pour atténuer le risque de hausse des taux » explique Emmanuel Petit. En termes de notation, le gisement des titres BBB est celui qui offre le plus de diversité ainsi que le couple rendement/sensibilité le plus attractif.

« Dans le cas d’un nouveau mandat, il est également intéressant d’opérer un bond-picking sur les obligations financières subordonnées, compte tenu de l’assainissement important des fondamentaux des banques européennes ces toutes dernières années » ajoute Emmanuel Petit. Dans le cadre de la poche « obligations gouvernementales », une exposition très majoritaire aux titres obligataires des pays périphériques permet d’améliorer la qualité du rendement. « Les primes de risque des titres italiens ou espagnols ont baissé significativement, en raison des réformes structurelles consenties par ces pays. Ce mouvement devrait se poursuivre avec l’amélioration progressive de leurs balances courantes » estime-t-il.

Enfin, l’introduction d’une poche actions peut, de façon complémentaire, permettre de profiter du dynamisme de cette classe d’actifs, sans impacter considérablement le SCR du portefeuille. « Intégrer une poche actions à hauteur de 10 à 20% du mandat obligataire peut offrir une bonne sensibilité à la performance sans pour autant modifier significativement le profil de risque du portefeuille » conclut le responsable de la gestion obligataire.

www.rothschildgestion.fr

 

 

 

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