Après la distribution, le label national « anti-gaspillage alimentaire » s’élargit à la restauration le
10 octobre 2025.
Deux nouveaux référentiels, l’un pour les
restaurants, l’autre pour les unités de préparation, permettent désormais aux
établissements de ce secteur de s’engager dans une démarche concrète et
reconnue de lutte contre le gaspillage.
Chaque année, sur les
9,7 millions de déchets alimentaires produits, 3,8 millions sont consommables
et relèvent du gaspillage alimentaire, ce qui équivaut à 55 kg par habitant en
moyenne par an. Pour le secteur de la restauration, le gaspillage alimentaire
représente 8 kg par personne et par an (SDES, 2023).
Ce gaspillage
représente une perte économique considérable, pèse sur les ressources
naturelles (eau, sols, énergie) et contribue aux émissions évitables de gaz à
effet de serre. Il soulève également un enjeu social dans la lutte contre la
précarité alimentaire.
Face à ces constats, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) de 2020 a instauré un label national « anti-gaspillage alimentaire ». L’objectif est de valoriser les entreprises de la chaîne alimentaire qui contribue aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage alimentaire : réduire de
50% le gaspillage alimentaire
d’ici la fin de l’année pour les secteurs de la distribution et de la
restauration collective, et d’ici 2030 pour l’ensemble de la chaîne alimentaire
(production, transformation, consommation, restauration commerciale), par rapport
à 2015.
Porté par le ministère
de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de
la Pêche, avec l’appui du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire, de l’ADEME et d’AFNOR Normalisation, le label national « anti-gaspillage
alimentaire » poursuit son déploiement. Après une première phase lancée en 2023
dans le secteur de la distribution, il s’ouvre désormais à un nouveau champ
d’action majeur : la restauration.
Deux référentiels
spécifiques ont été élaborés pour encadrer cette nouvelle étape :
• le référentiel « Restaurants »
• le référentiel « Unités de préparation ».
Ces nouveaux
référentiels concernent aussi bien la restauration collective que la
restauration commerciale.
Comme pour le
référentiel distribution, les critères d’évaluation pour la restauration
combinent à la fois des obligations de moyens (actions mises en place par les
établissements) et de résultats (seuils de gaspillage préétablis). Il distingue
les établissements par trois niveaux de labellisation, symbolisés par une, deux
ou trois étoiles. La labellisation et les différents niveaux sont conditionnés
au respect de seuils de gaspillages et du degré de maturité des actions mises
en place évalué selon les critères des référentiels.
Ce label offre aux
établissements un cadre structurant pour s’engager, progresser et faire
reconnaître leurs efforts, tout en apportant aux consommateurs une information
fiable sur les pratiques des professionnels. Il est délivré par des organismes
certificateurs agréés par le ministère de la Transition écologique de la
Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche et est associé à une marque
de l’État.
Fin 2025, des travaux seront lancés pour la création d’un référentiel dédié à l’industrie agro-alimentaire afin de couvrir une partie de la chaîne alimentaire.


