Le 15 septembre 2025, à l’occasion du French Event organisé à l’ambassade de France à Londres pour la promotion du pavillon français, la France et le Royaume-Uni ont franchi une nouvelle étape dans la stratégie commune de lutte contre le dumping social maritime transmanche.
Le directeur général des
affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, Eric Banel, et la
directrice générale du transport maritime et aérien du Royaume-Uni, Rannia Leontaridi,
ont signé une déclaration conjointe affirmant leur volonté de renforcer la
coopération entre les administrations compétentes en matière de contrôle.
Cette déclaration
s’inscrit dans le cadre des dispositifs législatifs adoptés par les deux pays
en 2023, et prolonge les orientations arrêtées lors du sommet bilatéral de
coopération tenu à Londres en juillet 2025.
Le rapprochement des
organismes de contrôles français (les services de la direction générale des
affaires maritimes et de l’inspection du travail) et britanniques (le
department for Transport et la Maritime and coastguardagency) constitue un
levier essentiel d’efficacité des dispositifs. Cette déclaration permet
notamment de consolider et pérenniser la capacité des agents de contrôle à
partager en temps réel les informations issues des inspections à bord des
navires, optimisant ainsi l’opérationnalité et la réactivité des
administrations dans la détection et la lutte contre les pratiques de dumping
social.
Cette déclaration
illustre également un alignement croissant des ambitions portées par les deux
pays dans le domaine de la lutte contre le dumping social transmanche. Pour
rappel, les dispositifs français et britanniques imposent le respect du salaire
minimum national aux navires entrant dans leur champ d’application respectif,
quel que soit le pavillon du navire. Le Royaume-Uni envisage actuellement un
projet d’évolution législative plus ambitieux afin de s’aligner sur le
dispositif français, qui régit également la durée du travail et le temps de
repos à bord.
La France et le Royaume-Uni se félicitent de cette coopération fructueuse et renforcée, qui contribue à la protection des droits des gens de mer, à la promotion de conditions sociales équitables et, in fine, au renforcement de la sécurité maritime dans la zone stratégique transmanche.


