Après
une réforme majeure destinée à accélérer les carrières et revaloriser les
métiers, le ministère de la Justice poursuit en 2025 son effort de recrutement
avec l’ouverture de près de
600 postes de surveillants pénitentiaires.
Les inscriptions aux
trois concours sont ouvertes depuis le 26 août, et jusqu’au 17 octobre 2025. Il
s’agit de la dernière campagne pour postuler au niveau du brevet des collèges,
tout en étant recruté au niveau du baccalauréat.
Nouveauté : pour la
première fois les agents publics pouvant justifier de 4 années d'expérience
professionnelle peuvent concourir par voie interne.
La troisième force de
sécurité en France
Avec plus de 30 000
personnels de surveillance, la direction de l’administration pénitentiaire
constitue la troisième force de sécurité de notre pays. Ils assurent la prise
en charge des personnes confiées par l’autorité judiciaire.
Les surveillants
pénitentiaires sont les acteurs principaux de la détention. Ils garantissent la
sécurité au sein et aux abords des établissements, contrôlent et sécurisent
l'ensemble des déplacements des détenus au sein et à l’extérieur des
établissements et veillent au respect de l’ordre et de la discipline.
Formés à la gestion des
conflits et au dialogue, ils contribuent aussi à la prévention de la récidive
et à la préparation de la réinsertion, en lien étroit avec les personnels
d’insertion et de probation, les cadres et les équipes de direction. Par leurs
observations et leurs échanges quotidiens, les surveillants participent à
l’ensemble des prises de décisions qui concernent les personnes détenues.
Le métier de
surveillant pénitentiaire est une véritable opportunité pour celles et ceux qui
souhaitent s’engager dans une carrière exigeante, mais porteuse de sens, au
service de la sécurité et de la justice.
Une carrière riche en
spécialisations et perspectives d’évolution
Les surveillants
pénitentiaires bénéficient de nombreuses opportunités de progression : devenir
encadrant, accéder à une dizaine de fonctions spécialisées ou rejoindre des
unités d’intervention.
Après des concours
internes ou des formations offertes par l’administration pénitentiaire, ils
peuvent notamment accéder aux spécialisations suivantes :
• Moniteur de sport : responsable des
activités sportives d'un centre pénitentiaire,
• Membre d’une équipes locales de sécurité
pénitentiaire (ELSP) : missions de sécurisation des établissements
pénitentiaires, transferts et extractions médicales,
• Membre d’une équipe régionale d’intervention
et de sécurité (ERIS) : ces unités de réaction rapide et de dissuasion
interviennent pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité en détention,
• Membre d’une unité cynotechnique : ces équipes
spécialisées utilisent des chiens formés pour détecter les substances et objets
illicites en détention et participent à la sécurisation de grands événements,
• Formateur des personnels ou responsable de
formation :
conception et mise en œuvre des actions de formation professionnelle des agents
pénitentiaires,
• Autres fonctions : armurier, référent
renseignement pénitentiaire, chargé de surveillance électronique…
Revalorisations
salariales et formation renforcée
Depuis le 1ᵉʳ janvier
2024, le corps des surveillants est passé en catégorie B, avec un recrutement
progressif au niveau baccalauréat. La campagne de recrutement qui s’ouvre est
la dernière pour laquelle les candidats pourront postuler avec un niveau brevet
des collèges.
Le temps de formation à
l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) dure 8 mois et permet à
l’élève d’appréhender toutes les facettes du métier de surveillant
pénitentiaire pour être opérationnel à sa prise de poste.
Durant leur formation à
l’ENAP, les élèves surveillants perçoivent une rémunération nette de 1 441€
pendant leur scolarité, avec un logement gratuit. A la sortie d'école, le
salaire pour un premier poste d'affectation est de 2 040€ nets minimum,
hors heures supplémentaires. Ce salaire évolue à la hausse tout au long de la
carrière de l'agent et atteint 3 100€ nets en fin de carrière pour le
grade le plus élevé.
Les récentes réformes
ont aussi accéléré les perspectives d’évolution : la proportion de
surveillants accédant au grade supérieur de brigadier-chef a été multipliée par
quatre, passant de 10 à 40% du corps.
Il est également
possible de devenir surveillant par la reconnaissance des acquis d’expérience
professionnelle à l’oral (RAEP) avec 3 ans d’expérience minimum dans la
sécurité.
De nouvelles modalités
pour les concours
Cette campagne de recrutement comprend deux importantes nouveautés : de nouvelles épreuves sportives sont intégrées dès l’admissibilité et pour la première fois les agents publics justifiant de
4 années d’expérience pourront concourir par voie
interne.
• Concours national : à l’issue de leur
formation, les lauréats choisissent leur affectation parmi l’un des 186
établissements de France, en fonction de leur rang de classement et des postes
proposés par l’administration pénitentiaire.
• Concours spécial en Île-de-France (concours national à affectation locale – CNAL) : les lauréats de ce concours exerceront en Île-de-France dès leur sortie de formation, et devront s’engager à exercer durant 6 ans dans leur établissement d’affectation. Ils percevront une prime de fidélisation de 8 000€ versée en 3 fois, dont 4 000€ dès le premier mois, 1 000€ au bout de 3 ans de service et 3 000€ à l’issue de la 5ème année de service. Les établissements concernés en Île-de-France sont les centres pénitentiaires de Bois-d’Arcy, Fleury-Mérogis, Fresnes, Meaux-Chauconin, Nanterre, Osny-Pontoise, Paris-La Santé et Réau, les maisons d’arrêt de Versailles et Villepinte et la maison centrale de Poissy.
Le CNAL
concerne également le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise).
• Concours interne : destiné aux agents
publics pouvant justifier de 4 années d'expérience professionnelle.
Le calendrier
Pour ces trois
concours, les inscriptions sont ouvertes du 26 août au 17 octobre 2025. Un
candidat ne peut s’inscrire qu’à un seul concours parmi le concours national,
le concours spécial Île-de-France et le concours interne.
- Les épreuves sportives d’admissibilité se dérouleront du 1er décembre au
19 décembre 2025.
- L’épreuve écrite
d’admissibilité se déroulera le 15 janvier 2026.
Ces épreuves seront
suivies, pour les admissibles, d’épreuves orales d’admission programmées entre
le 23 mars et le 10 avril 2026. Les résultats seront connus à partir du 13 mai 2026.
Les candidats aux
concours doivent être :
• de nationalité française,
• âgés de 17 ans minimum à 45 ans maximum au
1er janvier 2025,
• titulaires du brevet national des collèges,
un diplôme ou titre classé au moins de niveau 3,
• en possession de leurs droits civiques et d’un casier judiciaire vierge.


