Cette nouvelle édition actualise et complète les données de
référence sur les usages et pratiques du numérique en France.
Le référentiel des
usages numériques, issu de la collaboration entre l’Arcep et l’Arcom au sein du
« Pôle numérique commun », rassemble des éléments chiffrés notamment sur les
déploiements des réseaux fixes et des réseaux mobiles, l’accès à internet, l’équipement
des foyers, les usages internet et audiovisuels et l’empreinte environnementale
du numérique.
Cette cinquième édition
intègre de nouvelles thématiques telles que le temps passé sur les écrans et
l’appréciation de ce temps par les utilisateurs, la perception de
l’intelligence artificielle, les dernières tendances de consommation audio et
vidéo. Sur le volet environnemental, le référentiel s’intéresse cette année à
la durée de détention individuelle des smartphones et à la consommation
électrique des téléviseurs. Il présente également, pour la première fois, une
évaluation précise de l’impact environnemental des usages audiovisuels.
Très haut débit fixe et
mobile : les déploiements et l’adoption des technologies fibre et 5G se
poursuivent
Le référentiel 2025
souligne la progression continue des déploiements et des abonnements à la fibre
optique. En dix ans, le nombre d’abonnements est passé de moins de 1 million à
24,4 millions fin 2024. Les déploiements dans les réseaux 5G en France se poursuivent
également, ainsi que la croissance du nombre d’utilisateurs. A la fin de
l’année 2024, 24,3 millions de cartes SIM sont actives sur les réseaux 5G, soit
une progression de 10 millions de cartes SIM en un an.
Des individus toujours
plus connectés et plus équipés pour des usages internet et audiovisuels qui se
diversifient
En France, 94% de la
population utilise internet. Le trafic de données entrant vers les principaux
fournisseurs d’accès à internet continue de croître (+8% en un an au deuxième
semestre 2023). Plus de la moitié du trafic provient de cinq grands acteurs
(Netflix, Google, Akamai, Meta et Amazon).
En 2024, l’équipement
privilégié pour se connecter à internet reste le smartphone et la croissance
des usages mobiles (navigation sur internet, messagerie instantanée, téléphonie
sur internet) se poursuit. En particulier, l’usage de l’intelligence artificielle
générative s’est diffusé très rapidement dans la population. Alors que l’IA
générative est apparue fin 2022 en France, un tiers de la population l’utilise
en 2024 et cette proportion s’élève à 77% chez les 18-24 ans. L’IA suscite
toutefois des craintes : 62% de la population considère qu’elle est une menace
pour l’emploi.
Au total, les
utilisateurs passent en moyenne 4 heures par jour sur leurs écrans pour leurs
usages personnels, soit un quart de la journée éveillé. Interrogés sur leur
perception du temps consacré aux écrans, 42% des répondants estiment y passer
trop de temps, et même beaucoup trop pour 19% d’entre eux.
En 2024, le smartphone dépasse pour la première fois le téléviseur comme équipement permettant de visionner des vidéos (93% des foyers équipés soit + 4 points en un an, contre respectivement 89% et
-0,6 point pour le téléviseur). L’équipement en smart TV
continue de progresser, avec 54% des foyers accédant à internet et équipés en
téléviseur connecté (+1 point en un an).
Les chaînes de
télévision linéaires gratuites demeurent les services vidéo les plus consommés
: 80% des Français les regardent au moins une fois par semaine, contre 53% pour
les services de vidéo par abonnement.
Toutefois, la baisse de
la durée moyenne d’écoute des contenus vidéo se poursuit en 2024 (4 minutes par
jour par rapport à 2023, à 4h23), et près de 50% des Français regardent chaque
semaine des émissions de télévision sur les réseaux sociaux ou les plateformes
de partage de vidéos. Les canaux numériques sont de plus en plus consommés en
complément des chaînes de télévision linéaires.
On observe une
complémentarité similaire pour l’écoute de la radio ou de contenus audio
(podcasts, musique, etc.) : si la radio en direct reste le service audio le
plus utilisé, par 78% des Français, désormais 49% d’entre eux consomment
également des contenus sur les plateformes de streaming audio ou de partage de
vidéos, et 36% sur les réseaux sociaux.
Une empreinte
environnementale du numérique toujours plus forte
La croissance et la
diversification des usages ont un impact sur l’empreinte environnementale du
numérique. L’empreinte environnementale des opérateurs de centres de données
croît fortement sur l’ensemble des indicateurs étudiés en 2023 (émissions de
gaz à effet de serre, consommation électrique, consommation d’eau), et
l’empreinte carbone des opérateurs télécoms augmente, portée par la croissance
de la consommation électrique des réseaux mobiles.
Concernant les seuls
usages audiovisuels, leurs émissions s’élevaient à 5,6 MtCO2 eq en 2022, soit
0,9% de l’empreinte carbone totale de la France. Les terminaux représentent la
majeure partie de cet impact. A horizon 2030, l’empreinte des usages audiovisuels
pourrait progresser de 29% si les tendances actuelles se poursuivent. Des
mesures alliant écoconception et sobriété permettraient à l’inverse de les
réduire d’un tiers.


