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[Initiatives] Une technologie stratégique pour anticiper les risques solaires et protéger les infrastructures critiques

Le mercredi 11 juin, à VivaTech, Augura Space dévoile la première version de sa plateforme de météo spatiale.

 

Tempêtes géomagnétiques, éruptions solaires, pics de vent solaire… Ces phénomènes encore peu connus du grand public peuvent gravement perturber les infrastructures numériques, spatiales, aériennes et énergétiques : satellites, réseaux de communication, lignes électriques, systèmes GNSS, aviation. Dans un monde ultra-connecté, la météo solaire devient un enjeu stratégique.

 

Pour mieux comprendre, anticiper et réagir à ces phénomènes, Augura Space, start-up deeptech incubée au sein de l’Inria Startup Studio, présentera à Vivatech, sa première plateforme de surveillance de météo spatiale en temps réel.


« La France et l’Europe disposent d’un écosystème scientifique spatial de très haut niveau. Notre ambition avec Augura Space, c’est de prolonger cet héritage en construisant des outils concrets, utiles, souverains — en lien étroit avec des laboratoires de référence comme l’ONERA, l’IRAP ou le SIDC. » déclare François Ginisty, cofondateur d’Augura Space et docteur en physique, spécialisé en météo de l’espace.

 

En s’appuyant sur les travaux de recherche existants, Augura Space développe ses propres algorithmes innovants, à la croisée de la modélisation physique et de l’intelligence artificielle : « Chaque jour, plus de

3 téraoctets de données de météo spatiale — images du Soleil, mesures du vent solaire, flux de particules — sont collectés. Pour en tirer pleinement parti, nous développons des algorithmes d’intelligence artificielle capables de révéler des structures invisibles, d’affiner les prévisions et de dépasser les limites des modèles physiques classiques — une avancée majeure pour la physique spatiale. » ajoute Hadrien Mariaccia, cofondateur et expert IA d’Augura Space.

 

Vers une capacité stratégique européenne

 

Alors que les États-Unis accélèrent sur la météo spatiale, l’Europe doit construire sa propre autonomie technologique pour surveiller son environnement spatial.

 

Ces phénomènes ne concernent plus seulement les satellites ou les chercheurs : ils menacent désormais la continuité de nombreux services vitaux — télécommunications, GNSS, aviation, réseaux électriques. Les industries stratégiques comme les opérateurs de satellites, compagnies aériennes ou acteurs de l’énergie sont en première ligne. Tout comme les pouvoirs publics : autorités de sûreté, agences spatiales, armées, services de l’État ou de renseignement. Augura Space développe des solutions à leur intention, afin de renforcer la résilience des infrastructures critiques et affirmer une souveraineté spatiale européenne, à l’heure où le spatial devient un levier de sécurité intérieure.

 

Entre excellence scientifique et rupture technologique

 

Augura Space trouve son origine dans une thèse doctorale menée au sein du CNES, à l’interface entre physique spatiale, instrumentation scientifique et traitement de données. Ce socle scientifique s’inscrit dans un écosystème de recherche français et européen de tout premier plan. L’entreprise collabore étroitement avec des laboratoires de référence comme l’ONERA, l’IRAP ou le SIDC, dans une logique de continuité scientifique et d’excellence appliquée. Positionnée à la frontière entre recherche académique et usages stratégiques, Augura Space traduit les avancées scientifiques en outils concrets, robustes et adaptés aux réalités opérationnelles des industriels et des institutions.

 

Pour relever les défis de complexité liés à la modélisation des phénomènes spatiaux, l’équipe développe ses propres algorithmes, en mobilisant les apports récents de l’intelligence artificielle — aujourd’hui indispensables pour dépasser les limites des approches classiques.

 

Une version inaugurale qui ouvre la voie


La plateforme présentée à VivaTech constitue une première étape. Cette version initiale permet un suivi en temps réel de l’activité solaire et de ses effets. Les prochaines évolutions viseront à renforcer les capacités de prévision, affiner la personnalisation des alertes selon les secteurs exposés, et faciliter leur intégration directe via API dans les outils de gestion de risque des entreprises et institutions.

 

Présentation à VivaTech le 11 juin

 

La plateforme sera présentée pour la première fois au public le mercredi 11 juin à VivaTech, lors d’une démonstration sur le stand Inria (Hall 1 – L07-003). Les visiteurs pourront découvrir une interface capable de surveiller en temps réel l’activité solaire et ses effets potentiels, avec pour objectif, à terme, de proposer des alertes personnalisées selon les secteurs exposés, et d’améliorer la capacité d’anticipation.


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