Les
inégalités femmes/hommes à la retraite ne sont pas une fatalité !
Retraite et inégalités de genre : démêler le vrai du faux de 5 idées reçues...
Sapiendo fait le point
sur la situation des femmes en matière de retraite. Via 5 affirmations, l’entreprise à
mission offre un décryptage clair et accessible pour aider chaque femme à
comprendre ses droits et à mieux anticiper son avenir financier.
Valérie Batigne,
présidente de Sapiendo, rappelle : « Les écarts entre la retraite des femmes
et des hommes prennent leur source dans des différences de carrière et de
stratégie de préparation de la retraite. Chez Sapiendo, nous avons la
conviction qu’il est possible d’atténuer ces inégalités en leur donnant les
bons outils et une information fiable, au bon moment. Car « savoir, c’est déjà
agir !»
I - Une fois à la
retraite, une femme va toucher une pension en moyenne 38% inférieure à celle
d’un homme : Vrai ou faux ?
FAUX.
Tout va dépendre de sa génération et de son régime de retraite. Si la
différence de pension est de 38% sur l’ensemble des retraitées actuelles, elle
est de 29% pour les primo-liquidantes de 2022.
Le décryptage Sapiendo
: des parcours professionnels identiques offrent des droits équivalents.
Les inégalités femmes /
hommes à la retraite trouvent leur source dans le fait que les femmes ont des
carrières en moyenne marquées par davantage d’interruptions, un recours plus
fréquent au temps partiel et des rémunérations inférieures.
En 2022, le salaire
annuel moyen (SAM) des nouvelles retraitées du régime général s’élevait à 19
000€, soit 26% de moins que celui des hommes. Notons que le SAM sert de
référence au calcul de la retraite de base. Pour les carrières complètes, cet
écart se réduit, mais reste de 20%.
À noter : les écarts
varient considérablement selon les régimes de retraite. Ainsi pour les
salariées du secteur privé, l’écart s’élève à 25,7% sur leur régime de base et
atteindre 46,1% sur leur retraite complémentaire. Pour les fonctionnaires de
l’État, cet écart sera de 11,2% et pour celles de la fonction publique
territoriale et hospitalière, de seulement 6,9%.
II - Les femmes partent à la retraite plus tard que les hommes : Vrai ou faux ?
VRAI.
En 2022, les femmes partaient 8 mois après les hommes. Mais cette
tendance devrait s’inverser à l’avenir. D’après le COR, en 2040, elles
partiraient en moyenne 2 à 3 mois avant les hommes.
Le décryptage Sapiendo
: une évolution positive au fil des générations.
Les femmes des
générations récentes cotisent en moyenne plus que les générations précédentes,
ce qui leur permet de valider un plus grand nombre de trimestres nécessaires à
un départ à taux plein. Notons qu’elles bénéficient de trimestres
supplémentaires retraite pour les enfants qui entrent dans leur durée
d’assurance.
III - Les femmes font
moins usage du dispositif de départ anticipé à la retraite pour carrière longue
que les hommes : Vrai ou faux ?
VRAI.
Elles sont même très minoritaires : en 2022, elles représentaient à
peine 30% des bénéficiaires de ce dispositif, selon la Cnav (rapport de
décembre 2023).
Le décryptage Sapiendo
: des trimestres cotisés moins nombreux pour les femmes.
Chez les femmes, 76%
des trimestres sont « cotisés », c’est-à-dire validés par des périodes
travaillées, contre 93% pour les hommes. Le reste correspond à des trimestres
assimilés (ex. : trimestres enfants, congé parental…) qui ne sont pas tous pris
en compte pour accéder au dispositif.
Notons que la réforme
des retraites de 2023 a assoupli les conditions d’accès à ce dispositif. Ainsi,
les femmes pourraient être plus nombreuses à en profiter dans les années à
venir.
IV - Les femmes sont
surreprésentées au sein des dispositifs d’aménagement de fin de carrière : Vrai
ou faux ?
VRAI … et FAUX. Si les femmes
représentent les trois quarts des bénéficiaires de la retraite progressive*,
elles ne comptent que pour 41,6% des utilisateurs du cumul emploi-retraite**.
* retraite progressive
Le décryptage Sapiendo
: les femmes davantage représentées
Les femmes sont plus
nombreuses à bénéficier de la retraite progressive car elles occupent plus
souvent des emplois à temps partiel, ce qui leur permet d’intégrer plus
facilement le dispositif.
Le décryptage Sapiendo
: les écarts entre hommes et femmes résident surtout sur le type de postes
occupés.
29,5% des hommes
retraités cumulants un emploi sont cadres ou assimilés, contre seulement 18,5%
des femmes. À l’inverse, elles sont 50,2% à être employées ou ouvrières, contre
30,9% des hommes dans cette catégorie.
5/ Les femmes disposent
de droits particuliers en termes de retraite : Vrai ou faux ?
VRAI.
Les mères acquièrent 8
trimestres retraite « gratuits » par enfant.
Elles peuvent en donner 2 au père.
Le décryptage Sapiendo
: l’impact des trimestres enfants sur la retraite des femmes
En 2020, 9 femmes sur
10 ayant demandé leur retraite au régime général bénéficiaient de trimestres
enfants, contre seulement 1% des hommes. Plus de deux tiers de ces femmes
auraient une pension de retraite plus faible sans ce dispositif.
À plus forte raison, le
nombre d’enfants et donc de trimestres enfants influe sur la pension des
femmes. Toujours en 2020, si les trimestres enfants n’existaient pas, une mère
d’un enfant aurait en moyenne une pension de retraite diminuée de 8%, alors qu’une
mère de 4 enfants ou plus verrait sa pension diminuée de 21%.
6/ Les femmes ont les
mêmes pratiques que les hommes en termes de préparation de la retraite : Vrai
ou faux ?
FAUX.
Les femmes commencent à
réfléchir sérieusement à leur départ à la retraite plus tard que les hommes.
Par ailleurs, elles
sont moins nombreuses à épargner.
Le décryptage Sapiendo
: un déficit d’information pour les femmes
65% des femmes
s’estiment mal informées sur la retraite, contre 53% des hommes. Ce manque de visibilité peut également
expliquer qu’elles soient moins nombreuses à épargner (66% des femmes contre 74%
des hommes).
Le décryptage Sapiendo
: des différences également sur les montants épargnés.
Ainsi 41% des hommes déclarent épargner plus de 10% de leurs revenus, contre seulement 28% des femmes. À l’inverse, 38% des femmes épargnent moins de 5% de leurs revenus, contre 33% des hommes.