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[Tribune] Fête du travail : les EDC rappellent l’urgence de réenchanter le travail

A l’occasion de la fête du travail, les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (les EDC) rappellent l’urgence de réenchanter le travail.

Dans une enquête publiée le 25 avril, l’assureur AXA révèle que l'absentéisme chez les moins de 30 ans a augmenté de 30% en 2023 par rapport à 2019. Plus de 25% des arrêts prolongés chez cette tranche d'âge étaient dus à des troubles psychiques (contre 16% en 2019), avec une prévalence de troubles dépressifs majeurs (60%) et un accroissement notable des arrêts pour burn-out.

Il appartient aussi aux entrepreneurs et dirigeants d’apporter des réponses à ces souffrances en proposant un modèle économique inclusif et porteur de sens, capable de réduire les risques psychosociaux et permettant l'engagement des collaborateurs en partageant les responsabilités et la valeur. Par leurs choix, les entrepreneurs et dirigeants peuvent repenser le modèle de l’entreprise et poser les bases d’une économie au service du bien commun.

Le sujet du travail est central pour les membres du mouvement des EDC dont le thème des Assises nationales, qui ont rassemblé plus de 2 500 entrepreneurs et dirigeants et 100 intervenants en mars dernier, était “réenchantons le travail”. Il est également un pilier de la Pensée Sociale Chrétienne, qui voit la qualité du travail comme essentielle au respect de la vocation humaine des collaborateurs. Les principes de cette Pensée offrent des clés pour repenser la manière de travailler.

La dignité : cela implique le respect des limites de chaque collaborateur avec sa spécificité, pour placer chaque personne en situation de réussite et la prémunir des risques psychosociaux et de la souffrance au travail, mais aussi la reconnaissance qui stimule la motivation.

La subsidiarité : les collaborateurs ont besoin de prendre les initiatives requises par leurs missions leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences. Il appartient ainsi aux entrepreneurs et dirigeants de créer le cadre de confiance leur donnant l’opportunité d’exprimer tout leur potentiel à l’intérieur de leur périmètre de responsabilités.

La participation : pour bénéficier de la force du collectif, la hiérarchie doit prendre le temps d’écouter davantage. Il est essentiel de permettre à tous les collaborateurs de participer en apportant leurs idées, leur savoir-faire, et leur manière d’appréhender les problèmes. La participation directe du personnel implique également la recherche d’un juste partage de la valeur.

Le bien commun : mettre en place les conditions permettant à chacun d'accéder à son plein épanouissement. Alors que les enjeux liés au changement climatique s’imposent de plus en plus dans les esprits, les collaborateurs éprouvent un besoin croissant de retrouver du sens dans leur action.

La solidarité : il est important d’encourager l’expression de la solidarité entre les membres de l'entreprise afin de voir s’épanouir les capacités des collaborateurs et de développer des initiatives collectives créatrices de valeur. Il est aussi essentiel faire place à la vulnérabilité, celle de ceux qui sont éloignés de l’emploi comme celle des personnes déjà dans l’entreprise.

L’enquête annuelle des EDC réalisée auprès de 3 036 membres entrepreneurs et dirigeants d’entreprises de toutes tailles et tous secteurs révèle que la Pensée sociale chrétienne est un outil efficace de management pour 84% des membres (13 points de plus qu’en 2018). Ils sont 62% à l’appliquer au quotidien.


Selon les membres des EDC...

Les principes de la Pensée sociale chrétienne sont autant de guides pour les entrepreneurs et dirigeants : « Les décisions prises à la lumière des valeurs de la Pensée sociale chrétienne sont plus sereines, la subsidiarité pour commencer est une belle école d’humilité et de management, surtout si au départ on est plutôt actif et interventionniste, la recherche du bien commun également permet de rechercher la cohésion dans les équipes et des valeurs communes à toute l’entreprise , la dignité permet de prendre des décisions parfois difficiles comme se séparer d’un collaborateur ou bien faire une mise au point ».

« Réenchanter le travail passe par le collectif, par un projet qui puisse mettre l’homme au centre. La question du sens et des valeurs de l’entreprise est clé. L’injonction matérialiste ne suffit plus pour stimuler les jeunes notamment. Il faut des valeurs humaines, éthiques, spirituelles. »

« Le travail flexible, les nouveaux statuts de salariés, la recherche d’utilité et de sens… un socle pour réenchanter le travail et redonner sa dignité à l’Homme….mais aussi un défi  de management et d’organisation ! »

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