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[Etude] Ashurst - Transition énergétique : les investisseurs surveillent de plus près les entreprises

Les investisseurs surveillent de plus près les entreprises dans la mise en œuvre de stratégies liées à la transition énergétique selon le "Powering Change : Technologies Fuelling the Future" 2024 publié par Ashurst.

  • Un accroissement de la pression de la part de l’interne – la pression pour réduire les émissions est exercée par les entreprises elles-mêmes. Les chefs d'entreprise français (81%) déclarent que la pression exercée par leur propre conseil d'administration pour investir dans les énergies renouvelables est "extrême" ou "significative", contre une moyenne mondiale de 75%.

  • Une accélération de la transition vers les énergies renouvelables 60% des chefs d'entreprise français s'attendent à ce que les investissements de leur organisation se détournent des combustibles traditionnels au profit des énergies renouvelables, et ce à un rythme plus soutenu au cours des 12 prochains mois.

  • L’émergence des technologies vertes – les technologies vertes gagnent en attractivité, les carburants verts étant privilégiés par les pays du G20.

  • La diversification des marchés de la transition énergétique – la gamme d'investisseurs se diversifie, un grand nombre d'entre eux cherchant à entrer sur le marché de la transition énergétique dans la mesure où ils en ont une meilleure compréhension et où les risques et les opportunités sont mieux connus.

  • L’identification des freins à l'investissement au cours des cinq prochaines années, les organisations françaises seront confrontées à des obstacles réglementaires et à des difficultés d'accès à une main-d'œuvre qualifiée (37%).

  • Une prévision d'une hausse des litiges – les contentieux juridiques sont amenés à se multiplier. Plus de deux tiers (68%) des sondés s'attendent à une augmentation des litiges liés à la transition énergétique, et ce chiffre est de près de trois personnes sur quatre (73%) pour la France.

Selon cette nouvelle étude menée par le cabinet d'avocats international Ashurst, les entreprises font face à une pression grandissante pour mettre en œuvre leurs plans d'investissement dans la transition énergétique, les investisseurs et les clients étant de plus en plus attentifs aux retards pris dans ce domaine. Le marché gagne également en dynamisme à mesure que les entreprises internationales étudient les possibilités offertes par les nouvelles technologies.

Cette étude, qui en est à sa quatrième édition, s'intitule "Powering Change : Technologies Fuelling the Future" et recueille les points de vue de plus de 2 000 chefs d'entreprise des pays du G20 sur la transition vers un système énergétique à faible émission de carbone.

Menée à l’échelle mondiale, l'étude porte sur les comportements des entreprises en matière de transition vers des énergies plus propres. Elle révèle que le secteur privé est activement engagé dans la conduite du changement, la quasi-totalité (95%) des personnes interrogées s'attendant à ce que les investissements dans les énergies renouvelables, la transition énergétique et les technologies propres augmentent de manière significative au cours des cinq prochaines années.

Dans un climat géopolitique de plus en plus agité et en dépit des fortes tensions internationales, la question de l'investissement dans les énergies durables reste une priorité absolue pour les entreprises. Il est intéressant de noter que cet élan favorable à l'investissement dans les énergies renouvelables et les technologies à faible teneur en carbone est davantage ressenti au sein même des entreprises qu'à l'extérieur. Les personnes interrogées en France ont déclaré ressentir une pression plus forte de la part de leur conseil d'administration (81%) et des investisseurs institutionnels (78%) pour investir dans la transition. Les résultats à l’échelle mondiale sont moins prégnants puisque 75% des sondés estiment que la pression émane des conseils d’administration ou des investisseurs institutionnels.

Alors que l'industrie des énergies renouvelables continue de se diversifier, de mûrir et de se structurer, les organisations s'intéressent de plus en plus aux options autres que la production d'électricité, et se tournent notamment vers les systèmes de pompage-turbinage et les compteurs intelligents, afin d'atteindre les objectifs de leur plan de transition. L'étude démontre également que le marché de la production d'électricité est, lui aussi, en train de changer, l'accent semblant être mis sur l'éolien en mer. Parallèlement, une série de technologies émergentes se disputent le marché, notamment les carburants verts, identifiés par 54% des répondants comme une technologie qui devrait arriver à maturité au cours des cinq prochaines années. À l'inverse, les organisations françaises penchent pour le stockage d'énergie à air comprimé (identifié par 35% des répondants) comme la technologie attendue dans les cinq prochaines années, suivie de près par les solutions fondées sur la nature (32%).

La grande majorité (81%) des personnes interrogées parmi les pays du G20 considèrent que l'investissement dans les énergies renouvelables est essentiel à la réussite de la croissance stratégique de leur entreprise. En France, 60% des chefs d'entreprise s'attendent à ce que leur entreprise accélère, au cours des 12 prochains mois, ses investissements dans des énergies renouvelables et se détournent donc des combustibles traditionnels.

Devant la vigilance grandissante des investisseurs à investir dans des entreprises qui favorisent l’usage des énergies renouvelables, il semble évident que les Etats qui mettront en place un cadre réglementaire en phase avec ce phénomène, verront les investisseurs privés se tourner vers eux.

Les résultats obtenus suggèrent que les entreprises doivent également anticiper les risques juridiques potentiels, puisque plus des deux tiers (68%) des entreprises du G20 interrogées prévoient une augmentation des contentieux juridiques liés à la transition énergétique, au cours des cinq prochaines années. Les organisations françaises se distinguent particulièrement, avec près de trois quarts d'entre elles (73%) qui prévoient une augmentation des litiges au cours de cette période, quatre sur dix de ces organisations attribuant cette augmentation à des facteurs environnementaux et sociaux (41%).

Michael Burns, co-directeur du département Énergie chez Ashurst dans le monde, rappelle : « Il n'est pas surprenant que les personnes travaillant dans le secteur de l'énergie s'attendent à ce que le rythme de la transition énergétique s'accélère et que les investissements s'intensifient. Néanmoins, notre étude met en exergue le manque de visibilité concernant la prochaine étape de la transition. À mesure que la transition énergétique se poursuit et que le marché des énergies renouvelables mûrit, force est de constater que pour atteindre les objectifs fixés par les gouvernements, d'énormes opportunités sont à saisir pour les organisations prêtes à adopter une approche audacieuse et stratégique. »

Dan Brown, co-directeur du département Énergie chez Ashurst dans le monde, ajoute : « Il ne fait aucun doute que les directeurs, les PDG et les autres cadres supérieurs sont de plus en plus attentifs à la transition énergétique, la vigilance des investisseurs s'intensifiant. Les dirigeants sont confrontés à une pression croissante - de la part d'un large panel des parties prenantes - pour faire évoluer leurs entreprises, tandis que les comportements sociétaux à l'égard des émissions de carbone ne cessent d'évoluer. Concilier les intérêts en jeu est un exercice délicat, mais les entreprises qui comprennent les défis et les opportunités que présente la transition énergétique, et qui sont prêtes à prendre des mesures, seront les mieux placées pour réaliser des progrès substantiels et concrétiser leurs ambitions ».

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