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[Initiative] La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires récompense trois jeunes entreprises nantaises

Un nouveau Concours Coup de Pouce a été organisé le 21 novembre en partenariat avec l’incubateur d’IMT Atlantique et l’Incubateur Centrale-Audencia-ENSA, pour récompenser trois jeunes entreprises par la somme de
20 000€ versée par la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires.

- Le premier prix récompense Unicy, entreprise éco-responsable à l’initiative d’une solution française innovante en matière de transmissions pour vélos.

- Le deuxième prix revient à Enyo Women's Fightwear, qui conçoit des vêtements de combat 100% féminins.

- Le troisième prix est attribué à Terre Vorace, entreprise éco-responsable proposant une solution pour valoriser les biodéchets des entreprises.

Un concours pour donner un « coup de pouce » aux entrepreneurs

Le Concours « Coup de Pouce » est organisé chaque année par la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires pour aider les start-up dans leur lancement. En partenariat avec des écoles, une dizaine de compétitions régionales récompensent près de 30 start-up par an.

Les critères évalués pour chaque candidature :

  • L’équipe et sa motivation
  • L'offre de produit ou de service
  • Le business model
  • Le potentiel de marché et les modalités de conquête

Le jury était présidé par Christophe Paumard, administrateur de la Fondation et chef d’entreprise Intermarché, et composé de :

  • Marie-Laure Provost, chef d’entreprise Intermarché
  • Florence Le Goff, chargée de mission innovation Nantes Métropole Innovation,
  • Arnaud Souille, chargé de mission innovation EDF, Direction Action Régionale Pays de la Loire
  • Stéphane Dallet, dirigeant d’Axandus
  • Mickaël Kerfant, CEO, fondateur de Jyméo
  • Emmanuel Morel, co-fondateur d’Articonnex.


Les lauréats « Coup de Pouce »

- 1er prix - dotation de 10 000€

Jean-Marie Le Corre - Unicy, première entreprise française spécialisée dans la conception de transmissions pour vélos. 95% des transmissions de vélos sont produites en Asie. C’est durant la période de pandémie que l’Europe constate sa forte dépendance à l’approvisionnement extérieur, en déplorant des délais de livraison de deux ans. Malheureusement, de nombreuses petites entreprises n’ont pas survécu.

Jean-Marie Le Corre, Léonard Dabin et Johan Daniel, trois camarades sensibles à l’entreprenariat, s’associent en alliant leurs compétences, respectivement en ingénierie automobile, robotique et secteur du vélo, pour reprendre le contrôle sur la production française, en créant Unicy. Ils conçoivent des transmissions pour vélos et en profitent pour créer un nouveau système mécanique de transmission par cardan (sans chaîne mais avec engrenage, sur le modèle des transmissions pour voitures). Une innovation brevetée !

Ils intègrent l’Union des Entreprises du Cycle Grand Ouest (CYGO) qui rassemblent tous les industriels du secteur du vélo. Un vrai tremplin qui leur permet de signer leurs premiers clients, les assembleurs, qui eux-mêmes fournissent les distributeurs, et lancer la production dans la perspective de tester les produits au premier semestre 2024.

L’aide de la Fondation leur permet alors d’assurer le fonds de roulement nécessaire à la production, et de bénéficier de conseils d’experts afin de développer Unicy, et d’accompagner ainsi la transition écologique via l’usage du vélo.

- 2e prix - dotation de 6 000€

Myriam Benadda - Enyo Women's Fightwear, vêtements de combat 100% féminins - Accompagnée par l’Incubateur Centrale-Audencia-Ensa

Native de Bastia, Myriam se lance dans les arts martiaux mixtes (MMA) il y a deux ans. Après avoir franchi le pas de la compétition, elle décroche même la Coupe de France de Pancrace.

En quête d'équipements adaptés à sa pratique des sports de combat, elle constate un manque flagrant d'offre. Trop souvent, les choix se limitent aux mêmes modèles et aux mêmes couleurs, contraignant Myriam à l'utilisation de vêtements masculins peu adaptés à sa morphologie féminine. C'est ainsi qu'elle décide de créer sa propre ligne de vêtements féminins pour les sports de combat, apportant une touche novatrice en intégrant trois éléments souvent absents simultanément sur le marché : la technicité, l'esthétisme, et des matériaux biosourcés.

Myriam propose actuellement deux gammes de produits. La première, axée sur la performance, comprend des rashguards, des brassières, et des shorts, tous conçus pour se faire oublier et agir comme une seconde peau. Myriam veille à l'inclusivité en proposant des tailles allant de XS à XL, permettant à toutes les femmes, débutantes ou professionnelles, de s'adonner aux sports de combat. En parallèle, une gamme streetwear offre la possibilité de porter ces vêtements au quotidien, avec des joggings et des sweats au style affirmé. Les précommandes sont disponibles depuis novembre 2023, offrant une opportunité aux passionnées de sports de combat de soutenir son projet.

Avec les fonds récoltés, Myriam compte financer la production de ces produits et sponsoriser des athlètes féminines pour accroître la visibilité de sa marque, tout en soutenant financièrement les combattantes. Engagée, Myriam collabore avec Solidarité Femmes et reverse une partie de ses revenus à cette fondation qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales ou familiales. 

- 3e prix - dotation de 4 000€

François Friscourt - Terre Vorace, le projet qui valorise les déchets organiques des entreprises

D'origine lilloise, François a vu sa mère, élue municipale, engagée dans la démocratisation du compostage. Son mandat a été marqué par l'installation de plus de mille composteurs chez les particuliers.

Lorsqu’il déménage en milieu urbain, François se confronte à l'absence de possibilité de compostage, heurtant sa sensibilité sur l’enjeu climatique et sur la circulation des ressources.

Son projet de fin d'études est le point de départ d'une initiative audacieuse. Il conçoit un mini composteur adapté aux appartements, puis étend cette idée pour répondre aux exigences de la loi AGEC 2024, rendant le tri obligatoire des déchets organiques, pour les professionnels et les particuliers, à partir du 1er janvier 2024. Ainsi naît Terre Vorace, une entreprise prenant en charge l'ensemble du processus de valorisation des biodéchets, de la fabrication des lombricomposteurs, tous fabriqués à partir de bois d'origine renouvelable, à la distribution des déchets organiques aux fermes urbaines et péri-urbaines locales. Ce système permet aux professionnels de se conformer à la nouvelle règlementation, de réduire leurs coûts de gestion des déchets et d’agir pour la planète en valorisant des matières organiques auparavant destinées à la poubelle.

Terre Vorace a pour objectif d’accompagner les entreprises urbaines de 10 à 40 salariés ainsi que les collectivités sans espace naturel à disposition. Aujourd’hui, une vingtaine de partenariats sont à l’étude avec des entreprises de la région nantaise.

Grâce au prix "Coup de Pouce", François va financer des études de faisabilité, permettant d’attester de la solidité de son projet et de récolter de nouveaux fonds. Une démarche qui promet de transformer Terre Vorace en un acteur majeur de la transition vers une gestion durable des déchets.

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