Connexion
/ Inscription
Mon espace
Etudes & Enquêtes
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Etude] Les liens capitalistiques : un levier essentiel dans le secteur aéronautique et spatial

Fleuron de l’industrie française, l’industrie aéronautique nécessite des besoins de financement considérables pour assurer le développement de son activité et se positionner à la pointe de la technologie et de l’innovation.

De fait, les liens capitalistiques sont importants pour assurer le développement de structures pérennes, capables d’assumer les coûts de développements technologiques liés à la production d’aéronefs. Ils impliquent des investissements importants, des partenariats stratégiques et des accords contractuels entre les différents acteurs de l’industrie.

Ces investissements sont essentiels pour la fabrication d’avions, hélicoptères et drones, mais également pour la R&D, particulièrement impactée par la nécessité de réduire l’impact environnemental des aéronefs. Les investisseurs sont généralement des investisseurs publics, privés et fonds d’investissement.

Même besoin de financement du côté du Transport aérien et spatial où les compagnies aériennes s’appuient sur des investisseurs et sur l’émission d’actions ou d’obligations pour financer l’achat ou la location d’aéronefs. 


1/ Répartition juridique et actionnariat dans le Transport aérien et spatial

La répartition juridique des entreprises du secteur Transport aérien et spatial fait apparaître une nette dominance des sociétés commerciales. Elles représentent 68% des entreprises et réalisent la quasi-totalité du chiffre d’affaires (CA) sectoriel (99,5%). La répartition par taille d’entreprise met en évidence la forte contribution des Grandes Entreprises (68% du CA), suivies des ETI (22,9% du CA), des PME (8% du CA) et des TPE (0,7% du CA)

  • L’activité transport aérien de passagers rassemble la majorité des entreprises (40,1%), emploie 62% des effectifs salariés et réalise 53,7% du CA.
  • L’activité location, location-bail de matériels de transport rassemble 36,01% des entreprises mais seulement 0,1% des salariés ; elle contribue à 11,7% du CA.
  • Les services auxiliaires du transport aérien rassemblent 20,3% des entreprises et 36,5% des salariés ; ils réalisent 25,5% du CA. Il s’agit là de toutes les activités liées au transport aérien telles que l’exploitation des terminaux aéroportuaires, des aéroports, les activités de contrôle aéroport et circulation aérienne, les services au sol.

Zoom sur les sociétés avec capital dans le Transport aérien et spatial

Le secteur Transport aérien et spatial rassemble 2 401 entreprises dont une majorité de sociétés commerciales (68%), mais aussi d’entreprises individuelles (29%), d’entreprises publiques (1%), et autres (2%)

 

Parmi ces 2 401 entités, 1 625 (68%) sont des sociétés avec capital (et donc avec actionnaires)

Seule une entreprise est cotée en bourse : il s’agit d'Aéroports de Paris qui emploie plus de 5 000 salariés. L’entreprise contrôle (majoritairement) 42 entreprises et détient des participations dans 152 sociétés (directement ou indirectement).

Les 1 624 autres sociétés avec capital qui ne sont pas cotées en bourse, sont réparties ainsi :

-    3 Grande Entreprises (GE) appartenant à de grands groupes cotés en bourse : Air France, Ariane espace, Garuda Indonesia Holiday France

-    123 Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) dont 101 (82%) appartiennent à des groupes importants.

  • 49 sont contrôlées par un groupe bancaire (BNPP, BPCE, BRED, Crédit Agricole)
  • 7 sont contrôlées par un organisme public (Etat ou collectivité territoriale)

-    1 498 PME /TPE soit la majorité des entreprises du secteur (92%) dont l’activité principale est la Réparation et la maintenance.

-    1 325 (88%) comptent moins de 10 salariés

  • 280 sont détenues majoritairement par une société et
  • 243 appartiennent à un groupe
  • 294 sont détenues majoritairement par une personne physique

  173 emploient plus de 10 salariés et sont contrôlées à 79% par un groupe

Parmi les entreprises du secteur, 36% possèdent un actionnariat constitué majoritairement d’entreprises françaises (55,8%) 

Personnes morales 33 % et de personnes physiques (19 %). Divers (48%) regroupe l Fonds d’investissements, inconnus, actionnariat très dilué.

 

 

 

2/ Répartition juridique et actionnariat du secteur Construction aéronautique

En France, la forme juridique dominante du secteur Construction aéronautique et spatiale reste l’entreprise commerciale (61%).

Les personnes physiques représentent 35% des entreprises que l’on retrouve principalement dans l’activité Réparation et maintenance d’aéronefs.   Les 4% restants dénommés « Autres » rassemblent : groupement de droit privé, autre personne morale immatriculée au RCS, personne morale de droit étranger, groupement de droit privé non doté de la personnalité morale)

La ventilation du CA par taille d’entreprise confirme l’impact des Grandes Entreprises (89% du CA), suivies des ETI (9,5% du CA), PME (1,4% du CA) et les TPE (0,1% du CA).

  • L’activité Réparation et maintenance d’aéronefs et spéciaux d’engins concentre 54% des entreprises et réalise 3,5% du CA
  • L’activité Construction aéronautique et spatiale rassemble 46% des entreprises mais réalise la majorité du CA (96%)

Zoom sur les sociétés avec capital dans la Construction aéronautique

Le secteur de la Construction aéronautique et spatiale compte 946 entreprises dont 61% sont des sociétés commerciales, 35% des entrepreneurs individuels et 4% « autres ».

Parmi ces 946 entités, 61% sont des sociétés avec capital (577) donc avec actionnaires.

 

Parmi ces 577 sociétés avec capital, 3 entreprises sont cotées en bourse : Dassault Aviation, Latecoere et Drone Volt.

Dassault Aviation contrôle à elle seule :  38 filiales directes et indirectes. 

Les deux autres sont des ETI contrôlant 26 filiales pour Latecoere et 6 filiales pour Drone Volt.

Les 574 sociétés restantes avec capital ne sont pas cotées en bourse, parmi elles on trouve une majorité de PME/TPE :

-    8 GE contrôlées par Airbus, Safran, Thales ou Ariane Group

-    37 ETI appartenant également à de grands groupes (Safran, AIR France, Sabena, Dassault…) ou à l’Etat Français)

-    529 sont des PME ou TPE, soit 92%

  • 398 (75%) emploient moins de 10 salariés :

-   

  • 56 sont détenues par une société (46 appartiennent à un groupe)
  • 342 sont indépendantes, détenues majoritairement par une personne physique
  • 131 comptent plus de 10 salariés et sont détenues à 75% par un groupe

Divers : fonds d’investissements - actionnariat dilué

 

Lire la suite...


Articles en relation