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Le capitalisme familial VS le capitalisme apatride

A l’occasion des 20 ans de l’Université d’été du Medef, Miruna Radu-Lefebvre, Titulaire de la Chaire Entrepreneuriat Familial et Société d’Audencia Business School, Directrice du laboratoire de recherche et Professeure en entrepreneuriat, a été invitée à participer en tant qu’experte à la table-ronde « Wallstreet contre Mittelstand : Capital familial vs capital apatride » le mercredi 29 aoûtsur le campus d’HEC à Jouy-en-Josas.


Synthèse de sa contribution 

La table-ronde s’est intéressée au rapport de la France avec la notion de capital et de profit, et notamment à la défiance vis-à-vis du libéralisme et de ce qu’on appelle communément le capital « apatride ». 45% du capital des entreprises tricolores sont entre les mains d’investisseurs étrangers.Face à la montée en puissance du capitalisme financier, il existe une autre forme de capitalisme, celui des grandes dynasties entrepreneuriales françaises, qui semble mieux résister en temps de crise.

Le terme même de libéralisme a été inventé en France au XIXe, par Benjamin Constant, l’un des pères fondateurs du libéralisme, suivi par Alexis de Tocqueville, dont les réflexions et les écrits ont posé les bases de notre compréhension actuelle de la démocratie. Le propre du libéralisme est la mise en avant des notions de liberté, de marché et de propriété. L’initiative individuelle et l’entrepreneuriat se trouvent donc au cœur du libéralisme et du capitalisme.

Historiquement, suite à la révolution industrielle anglaise du XVIIIe siècle, la naissance du capitalisme a été marquée à la fois par les idées libérales et par le développement de l’industrie. A ce premier capitalisme industriel a succédé une phase appelé capitalisme familial, challengé depuis les années 1970 par un troisième capitalisme, celui financier. Aujourd’hui, de nombreux débats mettent ces deux derniers capitalismes en tension, notamment suite à la récente crise financière. Le capitalisme familial serait-il une solution face aux difficultés économiques d’aujourd’hui ?

En France, il y a encore beaucoup d’idées préconçues sur les entreprises familiales, perçues comme moins innovantes que les entreprises non-familiales et moins dynamiques, ce qui ne correspond absolument pas à la réalité. Certes, on leur reconnait un rôle positif en matière de diffusion de valeurs humanistes et d’un management de proximité, sensible aux enjeux des salariés et aux besoins de leur territoire d’implantation. Il est donc nécessaire d’en changer leur perception, car même si ces entreprises sont souvent plus discrètes et moins connues, elles innovent au jour le jour et elles sont le moteur économique français (près de 80%des entreprises sont familiales).

Par ailleurs, il est nécessaire d’œuvrer pour soutenir les entreprises familiales dans leurs efforts de transmission au sein de la famille. Pour des raisons fiscales et de capital humain, notamment de légitimité perçue, les jeunes successeurs ont souvent du mal à se projeter à la tête des entreprises familiales. Audencia propose un programme de formation aux successeurs d’entreprises familiales afin de les aider à gagner en légitimité et à s’affirmer comme des véritables entrepreneurs au sein de leur entreprise. Pour les aider à s’y projeter, il faut les préparer à intégrer l’entreprise familiale comme des apporteurs de solutions, à travers leur capacité et leur envie à identifier de nouvelles opportunités de développement, de nouveaux marchés, notamment à l’étranger. L’entrepreneuriat, loin de se limiter à la création d’entreprise ou aux démarches intrapreneuriales au sein de grandes entreprises multinationales, apparaît comme un levier essentiel de la transmission des entreprises familiales, car il motive et mobilise les jeunes successeurs et permet aux entreprises familiales de perdurer et de croître.

Autres intervenants de la table-ronde « Wallstreet contre Mittelstand : Capital familial vs capital apatride » 

- Charles-Edouard Bouée - PDG de Roland Berger
- Anne Dias - Managing Partner and Founder, Aragon Global Management
- Dominique Gaillard - cofondateur d’Ardian – président du directoire
François Hommeril - président de CFE-CGC
- Thierry Mabiille de Poncheville - vice-président de l’AFFO, DG délégué Etablissement Peugeot Frères
- Miruna Radu-Lefebvre - titulaire de la chaire Entrepreneuriat Familial et Société à Audencia.

Accéder au livre blanc réalisé par Audencia sur les jeunes et l’entrepreneuriat familial

http://entrepreneuriat-familial.audencia.com/


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