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Les particuliers sous-estiment largement le coût de la vie après le départ en retraite

Les particuliers s'attendent à consacrer en moyenne 34% de leur revenu de retraite aux dépenses de subsistance de base, mais en réalité ils  ont besoin de près de 50% de leur revenu pour assumer ces dépenses.  

L'étude Schroders Global Investor Study 2018 révèle un écart important entre les attentes et les réalités financières de la vie après le départ en retraite. Les retraités reçoivent un revenu de retraite inférieur à ce que les personnes qui approchent de la retraite s'attendent actuellement à percevoir, cette différence étant la plus marquée en Asie.    

Cette étude, qui porte sur plus de 22 000 investisseurs dans 30 pays, montre que 15% des retraités dans le monde déclarent ne pas disposer d’un revenu suffisant pour vivre confortablement. En France, ce taux atteint 20%, ce qui est largement supérieur à la moyenne mondiale mais aussi européenne de 14%.

43% de tous les retraités indique qu'un peu plus de revenu serait utile, tandis que 42% ont déclaré avoir un revenu suffisant pour vivre confortablement à la retraite. En France, 36% seulement des retraités estiment avoir un revenu suffisant.

Les personnes âgées de 55 ans et plus qui s'approchent de la retraite risquent globalement de tomber de haut en raison de leurs anticipations trop élevées concernant leur futur revenu de retraite. Ils prévoient qu’ils auront besoin de 74% de leur salaire ou de leur revenu actuel en moyenne pour vivre confortablement à la retraite.

En réalité, les retraités du monde entier reçoivent, en moyenne, 61% de leur salaire final chaque année. Au niveau régional, c’est en Asie que le contraste est le plus fort, les retraités recevant 59% de leur salaire final, tandis que les personnes approchant de la retraite attendent 76%.
En moyenne, l'écart est le plus faible pour les investisseurs en Europe, les retraités recevant 63% de leur salaire de fin de carrière, tandis que les attentes des futurs retraités représentent 72% du salaire. Cependant, en France, les attentes s’élèvent à 78% du salaire, alors qu’en réalité, les revenus à la retraite n’atteignent que 61% du salaire final.

Les retraités du monde entier continuent d'investir de façon significative, allouant 19% de leur épargne-retraite totale à des investissements. En revanche, ceux qui n'ont pas encore pris leur retraite ne prévoient d’investir que 9% de leur épargne-retraite. Sur cet aspect, si les Français interrogés sont en ligne avec la moyenne mondiale (20% de l’épargne retraite allouée aux investissements chez les retraités et une anticipation d’investissement de 8% chez les actifs), la répartition de l’allocation des retraités est différente de la moyenne européenne et mondiale : les Français allouent 11% de cette épargne à des dispositifs d’héritage pour leurs bénéficiaires, contre 7% en moyenne en Europe et dans le monde. 

La disparité dans la perception des dépenses de subsistance est plus prononcée dans les Amériques où, en moyenne, les personnes non retraitées s'attendent à consacrer 32% de leur revenu annuel aux dépenses de subsistance. Au lieu de cela, le coût de la vie de base dans les Amériques représente 53% des revenus des retraités. Les investisseurs asiatiques ont les attentes les plus réalistes quant au montant qu'ils sont susceptibles de dépenser en frais de subsistance, s'attendant à ce qu'ils consomment 32% de leur revenu à la retraite. En réalité, il n'est que légèrement supérieur à 38% pour les retraités d'Asie en moyenne.

En France, les non retraités prévoient de dépenser 30% de leur budget à ces dépenses de subsistance, alors qu’en réalité les retraités y allouent 46% de  leur revenu. L’investissement dans un bien immobilier/l’achat d’une deuxième résidence, anticipés à hauteur de 14% du revenu de retraite, se trouve ainsi ramenés à 4% de ce budget.

Lesley-Ann Morgan, Directrice mondiale de l’expertise Retraite de Schroders, commente ces résultats : « Le fait que les particuliers sous-estiment la proportion de leur revenu de retraite qui devra être affectée aux dépenses de subsistance de base et le montant dont ils auront besoin pour vivre confortablement à la retraite constitue un réel danger, en particulier dans le contexte actuel de faibles rendements et d'inflation croissante.  Il n'y a pas de baguette magique. Pour éviter d'avoir à faire face à une situation financière difficile à la retraite, il est nécessaire de commencer à épargner le plus possible et le plus tôt possible. »

Accéder à  l'étude Schroders Global Investor Study 2018 complète " Épargner pour bénéficier d’une retraite confortable " ici

Egalement, lire les données spécifiques à la France ici

www.schroders.com

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

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