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Marché des obligations d'entreprises aux Etats-Unis, Europe et sur les marchés émergents

Tour d'horizon par Muzinich & Co., spécialiste du crédit corporate


Etats-Unis

L’une des plus grandes inconnues à laquelle étaient en proie les investisseurs, à savoir le résultat de l’élection américaine, a enfin été levée. Pour autant, cela a donné naissance à une série de nouvelles inconnues. A la surprise de la plupart des observateurs et des sondeurs, Donald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine, mettant ainsi en évidence que le vent populiste semble toujours souffler aussi fort à travers le monde après le vote en faveur du « Brexit ».

Au lendemain de l’élection, les marchés actions se sont repliés dans un premier temps, mais ils ont depuis rebondi sur fond de regain d’appétit pour le risque et se sont hissés à des niveaux record presque tous les jours. Les marchés obligataires ont quant à eux été mis à rude épreuve ; les bons du Trésor américains et les obligations d’entreprises investment grade sensibles au risque de taux ont ainsi concédé du terrain dans le sillage de la hausse des rendements. Toutefois, les loans ont pour leur part progressé, leurs taux variables ayant bénéficié de la hausse des taux d’intérêt. Même si la tendance haussière des taux avait débuté plusieurs semaines avant l’élection, elle s’est néanmoins accentuée. Les investisseurs anticipent en effet une plus grande probabilité d’un relèvement des taux par la FED en décembre et d’une accélération de l'inflation compte tenu de l’embellie des statistiques économiques et d’une possible politique de relance budgétaire/fiscale.

Les obligations d'entreprises américaines (tant high yield qu’investment grade) ont fait l’objet de sorties de capitaux à la suite de l’élection. Dans un environnement généralement marqué par des défauts peu élevés, mais par une hausse des taux d’intérêt, nous nous attendons à une surperformance des obligations d’entreprises (à la faveur de leur spread de crédit, permettent d’absorber les relèvements de taux) et des obligations de plus courte duration. 


Europe

Les obligations d’entreprises européennes ont reculé au cours du mois. Par comparaison avec l’évolution des taux aux États-Unis, l’évolution des Bunds allemands s’est avérée relativement modeste, même si on a pu toutefois observer une forte pentification de la courbe, la partie courte étant tombée encore un peu plus en territoire négatif en raison de la vigueur de la demande technique. La courbe des taux italiens s’est également pentifiée sur fond de craintes de voir le référendum sur la limitation des pouvoirs du Sénat italien être rejeté. Un vote en faveur du non pourrait en effet rendre plus difficile la mise en œuvre de nouvelles réformes et la recapitalisation des banques italiennes. Il pourrait également conduire à des élections anticipées qui, à leur tour, pourraient se traduire par un regain d’incertitude sur le plan politique. Les obligations high yield européennes ont pâti de sorties de capitaux tout au long du mois, principalement en raison de prises de bénéfices et du repositionnement des allocations d’actifs. Les flux de capitaux à destination des obligations investment grade européennes sont devenus positifs vers la fin du mois, les rendements s’étant faits plus attractifs. Le marché des loans continue d’être bien soutenu, plusieurs CLO étant actuellement en train d’étoffer leurs portefeuilles.

L’offre sur le marché des obligations d'entreprises européennes s’est révélée plutôt modeste et le marché des levered loans a témoigné d’un regain d’activité. La Haute Cour de justice britannique a estimé que le gouvernement britannique ne peut enclencher l’article 50 sans avoir obtenu au préalable l’accord formel du Parlement britannique. Le gouvernement a fait appel de cette décision et la Cour suprême britannique devrait se prononcer au début du mois de janvier.

La réunion de la BCE début décembre est attendue avec impatience par des investisseurs aspirant à en savoir plus sur l’avenir de la stratégie actuelle d’assouplissement quantitatif (« QE »), tant concernant un possible ajustement des règles en matière d’achats d’obligations que sa durée.
 

Marchés émergents

Novembre s’est révélé être un mois négatif pour les obligations d’entreprises des marchés émergents à la suite de l’élection aux États-Unis et  de la forte hausse des taux d’intérêt. Dans cet environnement, les obligations high yield et de courte duration ont surperformé. Une grande incertitude subsiste à l’égard de la prochaine administration Trump, mais nous pensons toutefois qu’un accent mis sur les dépenses d’infrastructure devrait être de bon augure pour les matières premières et, ce faisant, pour les marchés émergents. Et, en effet, ce secteur a surperformé ce mois-ci. Le secteur pétrolier/gazier a lui aussi surperformé suite au premier accord en 8 ans de l’OPEP visant à réduire la production d’or noir. Le Mexique a sous-performé en raison de l’incertitude entourant la politique commerciale protectionniste des États-Unis, tandis que la Russie a quant à elle surperformé (les États-Unis étant susceptibles d’abandonner les sanctions après l’entrée en fonction de la nouvelle administration). Le Brésil a abaissé ses taux d’intérêt de 25 pb comme prévu en raison de la faiblesse de la croissance, tandis que les premiers votes du pays sur un plafonnement des dépenses publiques se sont révélés positifs. Enfin, les marchés émergents ont fait l‘objet de sorties de capitaux au cours des deux semaines qui ont suivi l’élection américaine ; cette tendance a toutefois marqué le pas durant la dernière semaine du mois et les flux se sont stabilisés.

Principales caractéristiques des fonds Muzinich au 25 novembre :
http://www.muzinich.com/wp-content/uploads/Muzinich_Funds_Weekly_Performance.pdf#Performance

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

 

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