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Neuflize OBC joue les émergents via l’Europe

Tenant leur point mensuel, le 12 décembre, Arnaud de Dumast, directeur de la gestion de Banque Neuflize OBC, et Olivier Raingeard, chef économiste de l’établissement, ont insisté sur l’importance des politiques conduites par les banques centrales et des décisions à prendre par les gouvernements. Pour eux, personne n’a à gagner à l’absence de solution concertée, qu’il s’agisse, notamment, de la situation aux Etats-Unis ou de celle dans laquelle se trouve aujourd’hui la zone euro, avec des élections qui se profilent (Italie, Allemagne…). En 2014, les élections européennes pourraient se présenter enfin comme les prémices d’une Europe politique et économique…

Au demeurant, la visibilité des marchés est encore insuffisante. Certes, les actions viennent de connaître un rally boursier, mais dans des volumes relativement faibles. De plus, la hausse est largement alimentée par des professionnels qui – afin de ne pas décevoir leurs clients – doivent au moins coller aux indices. Olivier Raingeard table sur une croissance mondiale de 3,4 % en 2013. Pour lui, la zone euro sortira au second semestre de l’année prochaine de la récession dans laquelle elle a sombré en 2011. Il faut d’ailleurs s’attendre à une moindre réduction des déficits. L’objectif de 3 % sera, en effet, difficile à respecter. Et ce d’autant plus que les politiques d’austérité sont « contre-productives » dans l’environnement actuel. Quoi qu’il en soit, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon, les déficits rapportés aux PIB sont nettement plus élevés.

 

Chine : la consommation doit prendre le relais de l’investissement

Même si le taux de croissance normal de son économie est de 5 % à long terme, la Chine, qui pâtit aujourd’hui d’une bulle de surinvestissement, devrait renouer en 2013 avec un taux de 8 %. En pourcentage du PIB, la consommation devrait graduellement prendre le relais de l’investissement. De son côté, la zone euro serait à zéro. L’anticipation officielle de 0,8 % paraît donc irréaliste. Quant à eux, les Etats-Unis peuvent compter sur une augmentation de la richesse produite de 2 %.

Pour Arnaud de Dumast, une thématique d’investissement porteuse s’articule autour de la croissance des pays émergents, mais à partir de l’Europe, avec des groupes comme Arkema, Air Liquide, Volkswagen, Sanofi, LVMH, Bureau Veritas, Michelin, Bic, Edenred, Imerys et Legrand, dont plus de 30 % des chiffres d’affaires sont réalisés dans des régions en plein essor. Des titres comme Syngenta, Total, Saipem et Saint-Gobain illustrent le thème du déséquilibre entre l’offre et la demande. Au chapitre de l’innovation technologique, les actions de qualité ne manquent pas, à l’image d’Amadeus, Ingenico, Gemalto, Iliad et Google. Moteur de performance, les restructurations peuvent favoriser Henkel, Accor ou Solvay. Enfin, Essilor International, Luxottica, Vinci, SES Global, Sodexo et BNP Paribas reflètent autant de « business models matures et prouvés ». Notons que le portefeuille équilibré de référence a une sensibilité aux actions proche de 65 % (contre environ 40 % en début d’année). « Nous tenons à être investis », souligne le professionnel. Il est vrai que, dans une optique de long terme, la fin d’une année civile revêt un caractère un peu artificiel.

Michel Lemosof

Notre analyse et les produits que nous avons sélectionnés sont à découvrir dans le numéro 240 du Bas de laine d'Esteval, à paraître le 21 décembre.

 

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