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Corporate Credit Market Snapshot de Muzinich & Co

Point au 31 janvier 2016

États-Unis
Au cours des 3 premières semaines de janvier, les marchés ont été dominés par la remontée de l’aversion au risque, entraînant une correction du segment high yield et des actions ainsi qu'une forte surperformance des bons du Trésor américains. Les obligations d’entreprises de qualité investment grade sont ressorties en hausse, portées par le rallye des emprunts d’État américains. Cette performance s’explique essentiellement par la volatilité observée sur le marché du pétrole. En effet, le cours du pétrole a chuté en réaction au déséquilibre persistant entre l’offre et la demande. L’arrivée du pétrole iranien sur le marché a également renforcé ces craintes. Le pétrole cristallise d’autres inquiétudes des investisseurs, notamment à l’égard de la croissance chinoise. En fin de période, les actifs risqués ont rebondi partiellement suite aux commentaires positifs de Mario Draghi sur de nouvelles mesures de relance de la BCE et au compte-rendu de la réunion de la Fed, qui laisse penser que la banque centrale s’appuiera sur les événements macroéconomiques pour décider du rythme et de l’ampleur de ses prochaines hausses de taux. 
Sur le marché primaire, si le volume de nouvelles émissions au sein du segment high yield est resté inférieur à la moyenne pour un début d’année, le segment investment grade a quant à lui affiché un volume record. Cette tendance s’explique par le placement sur le marché du financement d’une opération importante de fusion-acquisition. Il convient de noter que le marché reste ouvert aux émetteurs de qualité, tant sur le segment high yield qu’investment grade. Cependant, certains émetteurs ont hésité à s’aventurer sur le marché ces dernières semaines, dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’une meilleure valorisation à une date ultérieure. La saison de publication des résultats a débuté, sans grande surprise pour le moment. Nous identifions de la valeur réelle sur certains crédits high yield et sommes convaincus que les investisseurs à même d’investir dans des fonds dynamiques durant des phases de tension sur les marchés devraient être récompensés sur le long terme. 


Europe
À l’instar de la situation observée sur le marché américain au cours de la première quinzaine de janvier, le sentiment à l’égard des actifs risqués en Europe a été principalement affecté par la fluctuation des prix des matières premières (plus particulièrement du pétrole) ainsi que par l’évolution des statistiques économiques chinoises. Dans ce contexte, les fonds d’investissement high yield en Europe ont subi des flux de sortie. La tendance s’est inversée après le ton plus accommodant qu’anticipé employé par Mario Draghi à l’occasion de son discours du 21 janvier. En effet, le président de la BCE a laissé entendre que de nouvelles mesures de relance pourraient être annoncées dès le début du mois de mars. Le rallye qui s’en est suivi s’est renforcé suite au rebond des cours du pétrole depuis leur point bas et à la baisse surprise des taux d’intérêt par la Banque du Japon. Les flux d’investissement à destination des fonds high yield européens se sont stabilisés au cours de la dernière semaine du mois et les prix ont rebondi. Face à la volatilité ambiante, le marché primaire a été quasiment fermé, avec seulement deux nouvelles émissions placées durant la période, marquant ainsi le plus faible volume d’émissions pour un mois de janvier depuis 2009.
En dehors des marchés financiers, les nouvelles en Europe restent dominées par la crise des réfugiés et son impact sur la zone Schengen avec le retour des frontières, marquées notamment par des débats sur le plafonnement du nombre de réfugiés et par les négociations sur un potentiel partage du poids par les différents pays. La situation devrait avoir un impact direct sur les élections régionales et nationales au cours des 18 prochains mois. La question du Brexit est également source d’inquiétudes. Nous restons dans l’attente de savoir si le Royaume-Uni et l’UE parviendront à trouver un terrain d’entente en amont du référendum prévu autour du mois de juin.


Marchés Emergents
Les segments high yield et investment grade du marché du crédit émergent ont généré des performances contrastées, les titres high yield ayant suivi la correction des actifs risqués à travers le monde, tandis que les obligations d’entreprises investment grade ont rebondi dans le sillage du rallye des bons du Trésor américains. Le principal moteur de performance des actifs internationaux reste l’évolution du cours du pétrole. Dans ce contexte, les titres du secteur des matières premières ont continué de sous-performer. Moody’s a récemment placé 175 entreprises des secteurs de l’énergie et des mines sous surveillance négative. Vers la fin du mois de janvier, les marchés se sont stabilisés en réaction aux rumeurs entourant un possible accord entre les pays membres et non membres de l’OPEP en vue de la baisse de la production. Dans ce contexte hautement volatil, le crédit asiatique (en particulier les obligations d’entreprises coréennes et hongkongaises) a été perçu comme un pari sûr. Par ailleurs, la Banque du Japon a abaissé ses taux d’intérêt en terrain négatif, afin de relancer l’activité de prêt des banques et l’investissement des entreprises.      

http://www.muzinich.com/

 

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