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2016 sera encore l’année des actions européennes

Les gérants de Swiss Life Banque Privée analysent les temps forts qui ont rythmé les marchés financiers et exposent leurs choix et convictions.

Nous validons de plus en plus une divergence des politiques de taux avec un resserrement probable aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année, probablement à l’occasion de la réunion de la FED du 16 décembre (anticipations confortées par les minutes de la réunion du FOMC pour le mois d’octobre publiées le 18 novembre) et au Royaume-Uni dès 2016 qui tranche avec une politique de plus en plus accommodante dans la zone Euro.

La Chine demeure une cause d’incertitude sur les marchés. Néanmoins, nous considérons qu’au cours de 2016, l’activité économique chinoise devrait connaître un point bas. Les risques d'un atterrissage brutal de l’activité nous semblent maintenant avoir diminué. L’activité devrait donc repartir dans les prochains mois avec les soutiens de la Banque de Chine et des autorités.

Le nouvel accès de faiblesse du pétrole qui revient sur ses points bas  et des matières premières en général trouve son origine dans deux causes :
- d’une part, des hypothèses de croissances plus molles dans les pays émergents en particulier du fait du ralentissement en Chine et des difficultés du Brésil (Production Industrielle en septembre à -10.9%), mais
- d’autre part, de l’absence de réduction des surcapacités de production industrielle.
Le risque politique demeure en zone euro avec les élections espagnoles. Les résultats des sondages et la non-conformité du budget 2016 aux règles du pacte de stabilité cristallisent les tensions. Le nouveau gouvernement issu des élections législatives du 20 décembre prochain devra adopter de nouvelles mesures par rapport à la procédure de déficit excessif.

Dans ce contexte, notre scénario 2016 :
- privilégie l’Europe dans nos investissements actions et notamment la France et l’Italie,
- notre allocation obligataire est axée sur les obligations à hauts rendements, les subordonnées financières et les obligations convertibles.


Etats-Unis : la Fed se prépare à lancer un cycle graduel de resserrement monétaire

La plupart des statistiques publiées en novembre traduisent une situation mitigée, mais plaident globalement en faveur d'une hausse des taux en décembre. D’ailleurs, la seconde estimation du PIB au 3ème trimestre a été relevée de 1,5 à 2,1% en glissement trimestriel, la baisse des stocks ayant été moins sévère qu'estimé. De façon plus importante, on observe une nette amélioration des chiffres de l'emploi - ce qui est un des principaux facteurs qui a motivé notre décision de valider la probabilité d'un relèvement des taux en décembre.
Les créations d'emplois ont connu une augmentation significative de 271 000 en octobre, dissipant les craintes d'un ralentissement sous-jacent du rythme des embauches. De plus, la progression des salaires s'est également accélérée pour atteindre un nouveau point haut du cycle, signalant que le marché du travail aux Etats-Unis a probablement désormais atteint la partie dynamique de la courbe de Phillips. Le revenu horaire moyen a augmenté deux fois plus vite que ne le prévoyaient les marchés (0,4% sur 1 mois).
Enfin, le ton positif du rapport d'octobre du Bureau des statistiques du travail (BLS) s'est trouvé conforté par le taux de chômage qui a atteint un nouveau point bas cyclique de 5,0% (5,036%), son plus bas niveau depuis avril 2008

Japon : la BOJ prend acte de la situation et maintient sa politique monétaire

Le 19 novembre, la Banque du Japon a maintenu inchangée sa politique monétaire. Son opinion sur la situation économique également n’a pas évolué. Rappelons qu'à la fin octobre, elle avait revu à la baisse ses perspectives de croissance économique et d'inflation. En ce qui concerne la croissance, le point de vue de la Banque du Japon est que « la reprise modérée de l'économie japonaise se poursuit, bien que le ralentissement des économies émergentes ait pesé sur les exportations et sur la production. » Sur le front de l'inflation, la BoJ estime que « les prévisions d'inflation semblent être globalement orientées à la hausse dans une perspective de plus long terme », mais elle ajoute que certains indicateurs d'inflation ont récemment suivi une évolution relativement faible. De fait, la croissance du PIB s'est une fois encore située en territoire négatif au 3ème trimestre (-0,2% en glissement trimestriel) l'investissement étant resté faible. Côté positif, toutefois, on a assisté à un rebond de la consommation et des exportations au troisième trimestre. Finalement, certains indicateurs tels que la production industrielle et le PMI signalent également une légère amélioration en septembre et octobre.

Zone euro / Europe : la BCE a agi, le marché a été déçu. Mario Draghi n’a pas été compris.

La croissance se maintient en zone euro mais la faiblesse du crédit et de l’inflation ont motivé une nouvelle intervention de la BCE. Bien que la croissance de la zone euro ait de nouveau été résistante au 3ème trimestre 2015 (0,3% en glissement trimestriel), tirée principalement par la consommation des ménages, la comparaison avec les reprises passées fait clairement apparaître l’anémie de la reprise actuelle. Certes, les indicateurs avancés (PMI, IFO, confiance des ménages, etc.) laissent toujours entrevoir une croissance supérieure à la tendance au quatrième trimestre, malgré les risques liés aux facteurs extérieurs. Mais, les chiffres de la production industrielle sont tombés à 1,7% en glissement annuel en septembre, un niveau clairement décevant par rapport à une croissance révisée à 2,2% en août. Dans la même idée, malgré une légère amélioration en octobre, la reprise du crédit au secteur privé reste faible. Elle provient principalement des prêts immobiliers, pas des prêts aux entreprises, ce qui constitue une preuve supplémentaire que le canal du crédit fonctionne mal en zone euro. Autrement dit, toutes choses égales par ailleurs, que l’investissement devrait rester faible dans les mois à venir. C’est une source d’inquiétude pour la BCE.
Sans revenir dans le détail sur les mesures annoncées jeudi 3 décembre, nous notons que les discours très volontaristes de plusieurs membres du directoire de la BCE avaient contribué à l’émergence d’anticipations importantes d’assouplissement supplémentaire. Dans un tel contexte, le risque était que les décisions annoncées déçoivent les investisseurs. C’est clairement le cas. Le vrai danger est que cette déception nourrisse l’impression que les outils dont dispose la BCE s’épuisent.
Il est vrai qu’amener les taux d’intérêt en zone encore plus négative peut engendrer des effets pervers. Augmenter les coûts des banques ne peut que difficilement les aider à accroître leur offre de crédit. Il est aussi possible que les établissements bancaires finissent par répercuter le coût de détention de leurs liquidités excédentaires à leurs clients. Une telle décision pourrait provoquer l’émergence de comportements de thésaurisation, qui aggraveraient in fine le risque de déflation. L’inclusion des titres émis par des collectivités locales dans le pool des titres publics que les banques centrales nationales peuvent acheter peut être interprétée comme la confirmation de la difficulté à maintenir un flux d’achat de titres publics tel que prévu.
Mario Draghi ne peut pas dire directement que la meilleure politique monétaire est de faire baisser l’euro pour importer plus d’inflation et baisser les taux réels. Mais ce qu’il fait, c’est pénaliser les liquidités excédentaires des banques (allemandes et françaises notamment) pour les pousser à faire du crédit si on leur en demande… et autrement à acheter du dollar ! Nous renouvelons notre confiance à investir dans les marchés actions de la zone euro.


Zones émergentes : Chine, les effets de la politique de relance traditionnelle se font moins ressentir. Brésil, le fond ?

Voici un an que la Chine s'est lancée dans une politique d'assouplissement monétaire, et 6 mois qu'elle a engagé une politique budgétaire accommodante, mais peu de signes tangibles de reprise sont constatés pour le moment.
Ce phénomène traduit la perte d'efficacité de la politique de relance traditionnelle adoptée par la Chine. L'investissement public financé par le crédit (facilité par la baisse des taux d'intérêt mise en œuvre par la Banque de Chine) semble de moins en moins efficace pour stimuler la croissance et accentue encore le phénomène de surendettement. Sur le front des statistiques, la consommation des ménages constitue sans doute l'unique point positif dans la série d'indicateurs économiques publiés en novembre
En conséquence, nous prévoyons que la Chine maintiendra cette trajectoire d'assouplissement monétaire, via une nouvelle augmentation des prêts bancaires, de l'investissement public et de nouvelles injections de liquidité par la Banque de Chine.
En plein marasme économique, le Brésil rentre dans une crise politique majeure avec le lancement d’une procédure de destitution contre sa présidente Dilma Rousseff. Avec un produit intérieur brut en baisse de 1,7% sur le 3ème trimestre 2015, une activité économique qui devrait connaître une chute de 4,5% sur l’année, le PIB brésilien va afficher son pire résultat depuis des décennies. Les licenciements sont en forte hausse dans l'industrie et la crainte du chômage va peser sur la consommation. Enfin, les mouvements sociaux se multiplient contre une classe politique décrédibilisée.
Dans ce contexte, nous restons à l’écart du Brésil compte tenu de l'inquiétude sur la capacité du pays à répondre aux difficultés économiques et sociales qu’il vit.

http://www.swisslifebanque.fr/

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

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