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Marchés émergents : UBP croit aux obligations d’entreprise ‘investment grade’, libellées en devises fortes

Il y a quelques jours, l’UBP réunissait à Paris une vingtaine d’investisseurs institutionnels, pour une présentation des perspectives sur le marché de la dette corporate émergente. A cette occasion, Koon Chow, Stratégiste Macro et Taux, et Denis Girault, Responsable de l'équipe Obligations Marchés émergents de l'UBP, ont livré un panorama des zones d’investissement et des segments obligataires à privilégier dans les mois à venir.

La chute des prix pétroliers et l’inflation relativement basse à l’échelle mondiale - à laquelle participe la situation de surcapacité manufacturière en Chine - change la donne des marchés émergents, qui doivent relever le défi de nouveaux modèles de croissance. « En toute logique, le recul du prix du baril a un impact disparate sur ces économies : les principaux pays producteurs d’or noir, comme le Venezuela, la Russie, le Nigéria ou l’Irak sont pénalisés, puisqu’une baisse du cours du baril de 10 USD détériore leur balance courante d’environ 2 à 4%. A contrario, il existe un effet positif sur la balance courante des pays consommateurs, comme le Chili, la Chine, l’Inde ou les pays du Sud-est asiatique » observe Koon Chow.

Ces conditions justifient une approche plus sélective qu’auparavant des marchés émergents. Pour l’équipe de l’UBP, les perspectives sont très favorables dans les pays qui parviennent à mettre en œuvre de profondes réformes structurelles. « Nous sommes très positifs sur l’Inde et l’Indonésie, où les perspectives de croissance sont robustes en raison des réformes fiscales et de la nouvelle législation sur l’investissement instaurées dans ces pays ». Malgré l’impact négatif des prix pétroliers, la Colombie bénéficie, elle aussi, des réformes économiques. « Les projets d’investissement public dans le développement des infrastructures sont de nature à soutenir durablement la croissance en Colombie » explique Koon Chow.

En termes de profil d’émetteur, Denis Girault estime que le segment corporate ‘investment grade’, libellé en devise forte, est aujourd’hui le plus attrayant au sein de l’univers obligataire émergent. L’appréciation continue du dollar américain, encouragée par le cycle de normalisation monétaire de la Fed, milite en faveur des dettes en devises fortes, plutôt que celles émises en devises locales. « Les obligations d’entreprise sont à privilégier aux dettes souveraines, car leurs perspectives de rendement ajusté au risque sont meilleures : la qualité de crédit moyenne est plus élevée (BBB contre BBB-), la diversification des émetteurs plus grande et le risque de taux bien moindre. Les investisseurs institutionnels, qui traditionnellement ont plutôt tendance à aborder les marchés obligataires par le prisme souverain, plébiscitent de plus en plus le crédit corporate pour ces vertus ».

L’équipe de l’UBP privilégie les émetteurs ‘investment grade’ par rapport à leurs homologues ‘high yield’. A long terme, les flux d’investissement institutionnels vont continuer à soutenir l’expansion du segment ‘investment grade’, moins volatil que le segment ‘high yield’. « En comparaison avec les marchés développés, les spreads de crédit sont plus attractifs sur l’ ‘investment grade’, offrant un potentiel de valorisation supérieur. Les conditions d’emprunt moins avantageuses dans certains pays émergents (avec la hausse des taux d’intérêt conjuguée à l’affaiblissement des devises locales) vont pénaliser les émetteurs de moindre qualité, conduisant à une plus grande prudence sur le segment du high yield, qui reste cependant une solution de diversification intéressante pour l’investisseur Euro » conclut Denis Girault.

www.ubp.com

 

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