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Pour 54% des salariés, l’épargne salariale devrait permettre un meilleur partage des profits

Résultat du 4ème baromètre annuel du Club de l’Epargne Salariale/ Harris Interactive*

Les salariés attendent en effet beaucoup de la prochaine réforme de l’épargne salariale : si pour 42% d’entre eux, elle devrait également davantage contribuer au financement des retraites, 11% seulement estiment qu’elle devrait concourir au financement des entreprises.

En 2014, près de la moitié des actifs déclare disposer d’une épargne salariale (47% à comparer à 33% en 2010). L’enquête révèle que l’épargne salariale est avant tout destinée à compléter la retraite, mais qu’elle constitue également une réserve de précaution.

A la question : « A quoi destinez-vous votre épargne salariale ? »,
- Pour 54%, c’est un complément de revenus pour leur retraite ;
- Pour 42% la constitution d’une réserve d’argent pour faire face à des dépenses imprévues ;
- Viennent ensuite la constitution d’une réserve d’argent pour faire face à de grosses dépenses pour 38%, l’acquisition de la résidence principale pour 22% et la prévention des risques liés à la dépendance pour 14% d’entre eux.

L’épargne salariale représente un capital courant pour 2 détenteurs sur 10 qui puisent dans leur épargne pour faire face aux dépenses courantes et pour payer leurs impôts.

Pour les salariés qui épargnent pour leur retraite, les placements financiers externes à l’entreprise constituent le premier investissement pour la retraite :
- PEA, livret, assurance-vie, actions : 62%
- produits d’épargne dans leur entreprise (PEE, PERCO, Article 83) : 46%
- biens immobiliers : 36%.
Deux résultats vont dans le sens d’une augmentation du poids de l’épargne salariale dans la préparation de la retraite : son augmentation significative depuis 2013 (pour 37% des salariés contre 46% en 2014) ; le fait que pour les salariés qui en bénéficient, l’épargne salariale passe nettement en tête des moyens de financement de la retraite.

Les investissements dans les dispositifs d’épargne salariale subissent les effets de la crise et sont en baisse par rapport à 2013 :
- 76% des investisseurs déclarent investir dans un PEE (contre 81% en 2013)
- 41% dans l’actionnariat salariés (contre 48% en 2013)
- 1/3 spécifiquement sur des produits « retraite » (PERCO ou Article 83)

La méconnaissance des dispositifs d’épargne salariale révèle un réel problème de communication et de conseil, y compris parmi les salariés qui en disposent. 69 % disent avoir une bonne connaissance des différents dispositifs mis à leur disposition dans leur entreprise.

Pour les bénéficiaires, la perception est mitigée quant à la gestion, l’information et les performances de leur épargne salariale :
- 73% sont satisfaits de la gestion de leur compte
- 55% sont satisfaits des performances financières de leur dispositif
- La clarté ainsi que la fréquence de l’information fournie est insuffisante (respectivement 59 et 56% se déclarent insatisfaits) ; un effort reste à faire de la part des entreprises.


L’Epargne salariale et l’entreprise

Le fait de disposer d’une épargne salariale représente toujours pour les salariés un levier d’engagement et de prescription forts vis-à-vis de leur entreprise, notamment sur le plan RSE
- 75% considèrent qu’elle donne l’image d’une entreprise qui s’occupe bien de ses salariés
- 73% qu’elle donne l’image d’une entreprise socialement responsable
- 66% qu’elle donne confiance dans l’entreprise
- 65% qu’elle incite à rester dans l’entreprise
- 64% qu’elle donne envie de s’impliquer dans l’entreprise,
- Pour 63% d’entre eux, elle donne l’image d’une entreprise performante,
- Pour 61%, qu’elle permet de se sentir intégré dans la marche de l’entreprise
- 50 % qu’elle renforce la cohésion sociale au sein de l’entreprise

Du point de vue des salariés, les axes de progrès qui pourraient être apportés aux dispositifs d’épargne salariale dans les entreprises françaises vont en priorité vers un assouplissement des conditions de déblocage pour 56% des bénéficiaires, une simplification des dispositifs d’épargne salariale pour 45% d’entre eux, mais aussi vers plus d’interactivité en termes de conseils, de formation et d’informations pour les aider à bien gérer leur épargne salariale pour 41%.
Pour 34%, des incitations pour pousser les salariés à investir leur épargne dans leur future retraite et pour 28% une plus grande transparence de la part des sociétés de gestion pour informer les salariés sur les placements effectués avec leur épargne. Une autre piste de progrès va vers l’obligation pour les sociétés de gestion d’investir une partie des sommes en provenance de l’épargne salariale dans des investissements responsables.

Alors que le gouvernement préparer un projet de Loi qui s’appuiera en partie sur les propositions que vient de publier le COPIESAS, Henri Alline, Président du Club de l’Epargne Salariale, précise que les propositions du COPIESAS ont été favorablement accueillies par les entreprises membres du club. Parmi celles-ci, les membres du club sont particulièrement favorables :
- à l'harmonisation des modalités relatives à la participation et à l'intéressement,
- à la mise en place de la gestion pilotée comme option par défaut pour le PERCO,
- à la possibilité pour les Conseils de Surveillance des FCPE d'actionnariat de rendre facultative la distribution des dividendes.

Par contre, trois propositions ne recueillent pas l’adhésion du Club de l’épargne salariale :
- la formule de la participation ne devrait plus être basée sur le bénéfice fiscal,
- La formation des salariés aux dispositifs d'épargne salariale devrait rester sous la responsabilité de l'entreprise,
- L'exercice des droits de vote par les Conseils de Surveillance poserait des problèmes pratiques et financiers qui rendraient très difficile la mise en place de cette proposition.

La proposition concernant la transformation de FCPE en fonds PME est intéressante, mais il reste à préciser de nombreuses modalités techniques pour analyser la pertinence de cette opération.
Le Club s’est par ailleurs étonné de ne rien retrouver dans ce rapport sur une attente essentielle des entreprises, à savoir la stabilité fiscale et juridique de ces dispositifs qui étaient plus ces dernières années une variable d’ajustement économique qu’un dispositif basé long terme.

https://www.club-epargne-salariale.fr

 

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bja.com@wanadoo.fr

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