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Immobilier francilien. Comment vendeurs, acheteurs, banques et gouvernement contribuent au blocage du marché ? Comment sortir de l’impasse ?

Extraits du résultat du 42ème baromètre de MeilleursAgents.com sur les prix de l’immobilier résidentiel à Paris et Ile-de-France au 30 septembre 2012 :

-   Volumes de transaction 30 à 40% plus bas qu’il y a un an.

-   Production de crédits immobiliers réduite de plus de 30% sur les 9 premiers mois de l’année.

-   Les promesses signées en septembre indiquent des prix à la baisse de - 0,5% à Paris, de -0,2% en petite couronne et de -1,5% en grande couronne. Acheteurs et vendeurs ne se comprennent toujours pas ou plus.

-   La succession de mauvais calculs réglementaires et fiscaux depuis un an contribue à paralyser le marché.

« Les transactions se font de plus en plus rares, le marché est totalement bloqué. Il faut redonner de l’air au marché, » a déclaré Cécile Duflot, Ministre de l’égalité des territoires et du logement. On ne saurait dire mieux, mais quand donnera-t-on enfin un peu d’air à ce marché qui suffoque et entraine dans sa chute les acteurs privés et publics ?

Le blocage est d’abord dû au dialogue de sourds entre les vendeurs qui campent sur leurs positions et les acheteurs qui attendent 15% de baisse. Les prix ne montent plus depuis l’été 2011 et baissent légèrement mais les vendeurs ne le savent pas encore ou feignent de l’ignorer.

Les banques sont ultra sélectives et contribuent à l’assèchement de la demande. On ne peut néanmoins pas leur reprocher une attitude conservatrice qui nous préserve à terme des débâcles du type américain ou espagnol.

L’Etat de son côté est coupable depuis un an, de politiques contradictoires et inadaptées. Les allers-retours sur le PTZ+, d’abord trop généreux puis trop restrictif, ont laissé les primo-accédants les plus fragiles sur le bord de la route. Le durcissement fiscal sur les plus-values mis en place en 2011a entraîné un ralentissement durable des ventes de résidences secondaires et de biens d’investissement. L’abattement de 20% promis pour 2013 n’aura quasiment pas d’impact et ne fluidifiera par cette portion du marché. L’encadrement des loyers et la promesse d’un régime moins favorable au Scellier dans le neuf n’encourageront pas les investisseurs. Les promoteurs l’ont compris et ont partout ralenti les mises en chantier. « Il faut rapidement sortir de l’impasse car à ce rythme, l’addition va être lourde pour un secteur majeur de l’économie. Les vendeurs et acheteurs finiront toujours par se mettre d’accord sur les prix, en revanche le marché a besoin d’un plan logement concerté, global et pérenne,» commente Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com.

La situation économique est aussi un facteur important du blocage du marché : si les banques offrent des taux extrêmement bas (3,47% en moyenne) les crédits sont réservés à un petit nombre de ménages considérés comme solvables selon des critères très stricts.

Évolutions de prix : sur un marché figé, les prix continuent d’évoluer dans des fourchettes limitées pendant le mois de septembre :

         Paris -0,5% - Petites surfaces  +0,3%  -  Grandes surfaces (3 pièces et plus)  -1,0%

         Seine Saint Denis +0,1%

          Val-de-Marne -0,4%

          Petite couronne  -0,2%

          Grande couronne  -1,5%

Ces évolutions calculées à partir des transactions réalisées traduisent l’équilibre stable du rapport de forces entre les acheteurs et les vendeurs, un équilibre où personne ne l’emporte même si l’on sent que les prix sont orientés à la baisse.

Les investisseurs, pour leur part, doivent s’en tenir à des achats de précautions et à considérer la pierre comme une valeur refuge qui même à terme ne leur offrira qu’une faible rentabilité.

Un manque à gagner généralisé : contrairement à ce que l’on peut lire régulièrement, les professionnels de l’immobilier ont plus besoin de fluidité du marché que de hausse des prix. Aujourd’hui, la chute des volumes impacte directement les agents immobiliers. La FNAIM prévoyait la destruction de 10 000 emplois dans le secteur cette année.Ce chiffre sera probablement dépassé.

Pendant ce temps, les banques et les promoteurs immobiliers ont adopté des attitudes prudentes qu’il convient de signaler : à la différence de ce que l’on a pu constater par le passé par exemple en Espagne ou aux Etats-Unis, les constructions de logements neufs en France sont restées prudentes et les banques ont su conserver des critères de solvabilité stricts.

Le retoquage par le Conseil Constitutionnel du projet de loi sur le logement social au motif que la Commission des affaires économiques du Sénat n’avait pas eu assez de temps pour l’examiner, est une perte de temps. Il est urgent de débloquer la situation pour répondre à des besoins extrêmement importants.

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