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La France bonne dernière en termes d'éducation financière, ou…

… de l’argent caché sous les matelas

Résultats préliminaires de la recherche* menée par le CAR** de State Street.

Malgré les records enregistrés sur les marchés boursiers, les investisseurs particuliers ayant un patrimoine investissable compris entre 250 000 dollars et 1 million de dollars, ont considérablement accru leur allocation en cashAu cours des deux dernières années, l’allocation vers cette classe d’actifs est ainsi passée d’une moyenne mondiale de 31% en 2012 à 40% en 2014. Aux États-Unis, ces allocations ont augmenté de 26% en 2012 à 36% en 2014. 

Cette hausse est généralisée à travers tous les groupes d’âge : la génération du Millénium (moins de 33 ans) qui commence à investir, augmente son allocation en cash pour atteindre un niveau comparable à la génération des Baby-Boomers (49 / 67 ans) qui commence à vendre ses actifs pour les convertir en revenus de retraite.

La plus forte allocation relevée, 43%, concerne les investisseurs dits traditionnalistes (plus de 67 ans), suivie des Baby-Boomers à 41% et de la génération X (33/48 ans) à 38%.
Les investisseurs ne peuvent pas supporter le niveau de volatilité qu’ils perçoivent être de mise sur le marché. Même quand le marché enregistre des hausses à trois chiffres, comme ce fut plusieurs fois le cas en 2013, les investisseurs cherchent le confort dans l’allocation en cash. La crise de 2008 reste gravée dans leur mémoire. Les plus jeunes générations en particulier sont moins enclines à investir dans ce qu’elles considèrent comme des actifs « à risque ». Nombre de ces investisseurs ont subi crise sur crise et ils n’ont tout simplement pas confiance dans les marchés.


Entre épargner ou dépenser leurs revenus, les investisseurs particuliers décident de dépenser.
En moyenne, les investisseurs épargnent seulement 22% de leur revenu net, avec 44% de cette épargne - la plus forte proportion - allouée en espèces. Mais quand on leur demande ce qu’ils feraient s’ils gagnaient au loto, 85% déclarent vouloir épargner cet argent, tandis que seuls 15% seraient prêts à le dépenser.

 

Investir dans la pierre – Les investisseurs ont-ils jeté l’éponge sur les institutions financières et ceci affecte-t-il leurs décisions d’investissement ?

Les investisseurs pensent que jusqu’à présent, « l’achat d’un terrain ou d’une propriété » a été leur meilleur placement, devançant toutes les autres formes d’investissement, y compris l’achat d’actions, de produits de taux, de fonds communs de placement et de matières premières. Fait surprenant, 66% d’entre eux pensent qu’à ce jour, leur meilleur placement est entièrement attribuable à leur propre décision. La confiance dans les institutions et les conseillers financiers a augmenté sur une base relative, mais elle demeure remarquablement faible. En 2012, seuls 33% des investisseurs estimaient que les institutions financières étaient davantage susceptibles d’offrir des produits et services dans le meilleur intérêt des clients (et non celui du prestataire) par rapport à 50% aujourd’hui. Les investisseurs sont clairement enclins à investir dans du tangible – le cash et l’immobilier sont leurs placements favoris.

 

Rapport sur l’éducation financière dans le monde

Dans un test mené par le Centre de Recherche Appliquée de State Street pour mesurer le niveau de  connaissances financières dans le monde, les investisseurs ont à peine obtenu un D (score de 61%). Les États-Unis se classent 10ème sur 16 pays, avec un score de 60% (derrière l’Italie et le Brésil). 45% des investisseurs ne connaissent pas le rendement annuel de leurs investissements et 64% d’entre eux ne savent pas combien ils paient en frais annuels. La première raison citée est « parce que c’est trop difficile à calculer / à trouver ».

 

Rôle des produits de taux dans les portefeuilles des retraités

Dans une autre enquête menée par State Street Global Advisors, la division de gestion d’actifs de State Street, les participants interrogés ont montré une méconnaissance fondamentale des obligations et de leur rôle dans un portefeuille de retraite.
Plus d’un tiers des participants ont indiqué que les obligations aident à atténuer l’impact de l’inflation, alors qu’en fait celles-ci sont extrêmement vulnérables à une hausse de l’inflation. D’autre part, de nombreuses personnes interrogées n’ont pas sélectionné les caractéristiques des obligations décrivant leur rôle fondamental dans un portefeuille de retraite :
- près de la moitié n’a pas choisi « risque moins élevé que les actions » ;
- 6 sur 10 n’ont pas choisi « meilleure diversification du portefeuille » ; et
- 7 sur 10 n’ont pas choisi « volatilité plus faible ».

 

* Enquête effectués dans 16 pays :
- l’un portant sur 2 880 investisseurs particuliers,
- l’autre sur 791 investisseurs institutionnels, dont 50 régulateurs (responsables politiques en charge de la réglementation de l’industrie de l’investissement.

 * CAR : Centre de recherche appliquée de State Street est un think tank indépendant regroupant une équipe de chercheurs internationaux. CAR mène des recherches pensées pour fournir aux clients de State Street des idées stratégiques sur les problématiques qui façonneront le futur de l’industrie de l’asset management.

http://www.statestreet.com/

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

manon.triniac@shan.fr

 

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