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La non reprise des dépenses en capital témoigne de l’incertitude économique

Analyse de Nick Sheridan, Gérant du fonds Henderson Horizon Euroland.

Au cours du mois de février, nous avons assisté à la troisième acquisition la plus importante jamais effectuée par une entreprise : Verizon a finalisé le rachat à hauteur de 45% de la participation de Vodafone dans Verizon Wireless pour un montant de 130 Mds€. Malgré cet accord historique, de nombreux investisseurs continuent de s’inquiéter de l’absence d’une reprise des dépenses en capital en Europe.


Manque de visibilité des entreprises

A l’instar des prévisions plutôt neutres des entreprises, la saison des résultats en Europe reflète une certaine prudence et un manque de visibilité et les dirigeants préfèrent attendre que la confiance des consommateurs s’améliore et se transforme en véritable demande domestique.
Dans un premier temps, leurs priorités se sont matérialisées par une réduction des coûts ainsi que par la rémunération des investisseurs, soit par le biais de rachats d’actions ou de dividendes élevés. Bien que les plus grandes entreprises européennes disposent de capacités financières solides, les inquiétudes liées aux mesures d’austérité, à un taux de chômage élevé et à l’incertitude politique, justifient la rétention de liquidités par mesure de précaution.


Les entreprises envisagent d’autres mesures que des suppressions de postes

Le véritable retournement dans les prévisions de dépenses en capital concerne la « rationalisation », notamment celles qui visent à réduire les coûts de production globaux. Le cycle propre à la réduction des coûts touche donc à sa fin et les entreprises allouent davantage leurs liquidités au « remplacement » afin de dynamiser ou de remplacer le capital social usagé.

 
Les petites entreprises font l’objet d’acquisitions sélectives

La proportion de dépenses en capital par rapport à l’allocation globale du capital est à son plus haut niveau depuis 2008. Ce qui peut s’expliquer en partie par le gel, ces dernières années, des activités de fusion et acquisition. L’intérêt pour ce type d’opération devrait se prolonger grâce aux prévisions de bénéfices en hausse des entreprises en 2014. Les grandes entreprises favorisent la recherche de proies faciles au détriment de transactions historiques et significatives. En 2013, la majeure partie des transactions concernaient des entreprises de petite capitalisation boursière : seules 7,4% des transactions supérieures à 1 Md€ ont dépassé les 10 Mds€ en 2013, alors que 86,2% concernaient des petites entreprises avec une capitalisation boursière entre 1 et 5 Mds€.
Une gestion rigoureuse des dépenses est cruciale et nécessaire et certaines entreprises, notamment celles du secteur des ressources de base et du pétrole et gaz, devraient poursuivre la réduction de leurs coûts. En effet, les grandes entreprises pétrolières ont considérablement investi dans les activités d’exploitation et effectué de véritables efforts de développement. Les autres entreprises européennes disposent de liquidités importantes qu’elles sont prêtes à investir pour se développer.

Si les valorisations des actions européennes ne sont pas aussi attractives qu’au cours de l’année 2012, elles disposent d’un réel potentiel de croissance. En effet, le retard dans le cycle économique des économies européennes par rapport aux Etats-Unis leur permet d’envisager une progression des bénéfices et des ventes domestiques. De plus, l’absence d’une réelle reprise des activités de fusion-acquisition en Europe laisse penser que les actions n’ont pas encore atteint leur sommet.

www.henderson.com

 

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