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Gros plans sur les marchés émergents

Une analyse de Baring France

Dans de nombreux pays émergents, la volatilité s’est accrue sur les devises comme sur les marchés et les investisseurs s’inquiètent d’éventuelles répercussions mondiales


Faits marquants sur les marchés émergents globaux
Janvier a été un mois difficile sur les émergents, en baisse de -6,6% en $, les investisseurs s’inquiétant toujours du changement de politique de la Fed et de son impact. Cette réduction des achats d’actifs a été perçue comme réduisant la quantité de fonds disponibles au niveau mondial pour les actifs financiers. Cependant, si fin janvier la Fed a bien annoncé une nouvelle réduction de ses rachats d’actifs (de US$75bn à US$65bn) elle a aussi réaffirmé que les nouvelles baisses n’étaient pas encore décidées.


Deux nouveaux défis sont apparus en janvier

- Le premier est la hausse de la volatilité des devises et des actifs dans d’importants marchés émergents. Les pays doivent gérer le déficit de leur balance des paiements, une inflation élevée, une croissance économique faible et éventuellement d’autres problèmes. La situation est surtout très tendue en Turquie. Fin janvier, la banque centrale a annoncé une hausse de son taux court de 4,5  à 10%. En Afrique du Sud, au Brésil et en Inde, les banques centrales ont également relevé leur taux. En Argentine, le gouvernement a réagi à la réduction des réserves de change en assouplissant certains contrôles sur l’achat de devises pour les ménages comme pour les entreprises.

- Le second concerne les implications possibles de cette situation dans les émergents sur les économies du monde développé. Contrairement à décembre, les marchés financiers des pays développés ont chuté avec les émergents en janvier, le MSCI World baissant de - 3,77% en $ en janvier. Au cours du mois, le dollar s’est également affaibli vis-à-vis du yen et de l’euro. Il s’est bien tenu face aux monnaies des pays riches en matières premières comme l’Australie ou le Canada et s’est valorisé par rapport à la plupart des monnaies émergentes. Les problèmes ont essentiellement trait à des marchés spécifiques. La bonne performance des obligations d’Etat des pays développés montre d’ailleurs que les investisseurs tablent toujours sur une reprise de l’économie dans la plupart des pays, et ce dans un contexte de faible inflation. Tel est aussi le sentiment du FMI qui a revu à la hausse ses prévisions pour le monde développé et insisté sur les différentes situations au sein des émergents. Les derniers indicateurs sont positifs. L’indice PMI souligne une activité en forte croissance en Arabie Saoudite et dans les Emirats. En République Tchèque, l’activité a atteint un plus haut depuis mi 2011. En Pologne, le rebond de la croissance a permis une baisse record du chômage. Selon ce même indice PMI, la situation s’est également améliorée en Indonésie et en Corée du Sud. Même en Turquie, l’indice reste à un niveau élevé, à 52,7, soulignant la robustesse de la croissance, au-dessus de la tendance moyenne.


Gros plan sur l’Asie-Pacifique
En janvier, le MSCI Asie résiste mieux que les émergents globaux avec une baisse de -4,90% en $ avec des situations contrastées d’un pays à l’autre. Aux Philippines où les fondamentaux sont bons, la bourse était en hausse en janvier, faisant de ce pays un des marchés les plus performants du mois à l’échelle mondiale. En dépit d’inquiétudes sur la balance des paiements, l’Indonésie affichait aussi une hausse de 4,26% en $. Même en Thaïlande, la bourse surperforme les émergents globaux en cédant seulement 2,09% en $ en dépit des tensions politiques. En Inde, la banque centrale (RBI) a relevé ses taux de 25 bp à 8%. La RBI s’inquiète de l’inflation sur les prix à la consommation, proche d’un nombre à deux chiffres et ce en dépit de la déflation sur les fruits et légumes. La décision de la banque centrale était courageuse du fait du ralentissement économique de plus en plus inquiétant. Son objectif est de maintenir l’inflation en dessous de 8% d’ici janvier 2015 et de 6% à horizon 2016. En janvier, l’indice PMI pour la Chine a baissé à 49,6 (50,5 en décembre), montrant une réduction de l’activité au cours des dernières semaines et la première détérioration depuis juillet. Les exportations comme la consommation domestique restent faibles. Les chiffres du chômage ne sont pas bons non plus et ce pour le 3e mois consécutif.


Nous restons cependant positifs sur les perspectives des pays émergents asiatiques pour 2014.
En effet, les dernières mesures prises par le gouvernement chinois nous semblent très prometteuses et si elles sont mises en œuvre, elles devraient créer les conditions d’une croissance à moyen long terme plus solide. Même si ces réformes risquent freiner la reprise à court terme, les bénéfices à moyen long terme nous semblent bien supérieurs. Durant la phase des réformes, il y aura des perdants et des gagnants et nous attendons des précisions pour ajuster nos portefeuilles. Actuellement, les valorisations chinoises nous paraissent attractives, avec des potentiels de gain en fonction des réformes.
Enfin les élections prévues dans de nombreux pays émergents sont certes une cause de volatilité mais elles vont aussi offrir des opportunités d’investissement à des niveaux de valorisation attractifs.

Accéder aux données chiffrées :

www.barings.com/ucm/groups/public/documents/marketingmaterials/121359.pdf

 

 

 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

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