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Crédit corporate : capter les primes de risque sur des maturités intermédiaires

Dans un contexte de resserrement des conditions monétaires aux Etats-Unis, l’équipe de Rothschild & Cie Gestion déploie une stratégie d’investissement capable de capter du rendement sur le marché du crédit, tout en limitant le risque relatif à la hausse des taux.

L’inflexion de la politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine, dont le programme d’assouplissement quantitatif pourrait ralentir jusqu’à un arrêt complet d’ici la fin de l’année, ne devrait pas déstabiliser le marché du crédit. La hausse des taux longs des pays « core », qui s’est engagée au cours des six derniers mois, reflète la normalisation des conditions monétaires dans un environnement économique plus favorable. Pour Emmanuel Petit, Directeur de la gestion obligataire de Rothschild & Cie Gestion, « un taux autour de 4% pour le 10 ans américain n’aurait rien d’illogique au vu des niveaux de croissance économique et d’inflation du pays ». Cependant, il est peu probable de voir le Treasury Bond à 10 ans augmenter de plus de 100 points de base en 2014.

Si le cycle de hausse des taux devrait rester modéré, avec au final peu d’impact négatif sur les spreads de crédit corporate – historiquement, ces derniers ont plutôt fait preuve de stabilité durant les périodes de hausse des taux – il est toutefois nécessaire de construire une allocation obligataire capable d’accompagner ce mouvement et de capter les primes de crédit les plus attrayantes. « Il s’agit de réduire la sensibilité de l’allocation au risque haussier, en choisissant le meilleur positionnement sur la courbe des taux et la maturité des titres. Il faut éviter les taux courts car le rendement est insuffisant, mais aussi la partie longue de la courbe où l’on s’expose à une forte duration pour peu de prime de risque supplémentaire. Le meilleur profil est celui des titres de maturité 3 à 5 ans, qui offrent un ratio rendement/sensibilité optimal, minimisant le risque de hausse des taux » analyse Emmanuel Petit.

 

Concernant le profil des titres, la catégorie Investment Grade, et précisément le segment des émetteurs notés BBB, est à privilégier en cœur de portefeuille. En dépit du resserrement en cours des spreads de crédit, entre les obligations corporate les mieux notées et leurs homologues notées BBB, ces dernières offrent de meilleurs rendements ajustés du risque. « Les fondamentaux du marché du crédit sont bons, les émetteurs sont globalement engagés dans un cycle de reprise favorable l’amélioration conjointe de leurs marges bénéficiaires, de leur trésorerie et de leur ratio d’endettement. Dans cet environnement, les meilleures opportunités se situent sur le crédit noté BBB, où les entreprises présentent un couple marge/solvabilité particulièrement favorable et un taux de défaut relativement faible. Les primes de risque de ces titres n’ont pas encore intégré ces éléments positifs et restent donc élevées, ce qui procure un coussin de sécurité confortable pour amortir toute hausse des taux » affirme Emmanuel Petit.

Au sein de cette stratégie, un « bond-picking » très sélectif sur certains titres « satellites » permet d’aller chercher un peu plus de rendement. Ainsi, les émetteurs issus des pays périphériques européens offrent un potentiel important. « On observe une convergence des fondamentaux crédit entre les entreprises sud-européennes et celles issues des pays ‘core’, notamment dans des secteurs comme les utilities ou les télécoms. Les obligations corporate périphériques procurent un niveau de risque désormais proche de celui de leurs homologues ‘core’, pour une rémunération encore bien supérieure » poursuit Emmanuel Petit.


Trois autres thèmes devraient également porter leurs fruits en 2014.
Les titres bancaires subordonnés vont continuer à profiter du retour à la normale du secteur. De son côté, le segment cross-over (BBB-BB) est riche en opportunités en raison d’une grande diversité d’émetteurs, de niveaux de spreads et de maturités. Enfin, beaucoup de nouveaux émetteurs sont en train de faire appel au marché obligataire. « Le marché primaire recèle beaucoup d’opportunités. Les primes proposées à l’émission sont généralement très attractives. Cela a été le cas en 2013, à l’occasion des émissions de Loxam, d’EI Towers ou d’Eurofins Scientific, dont les spreads étaient particulièrement avantageux » conclut-il.

www.rothschildgestion.fr

 

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