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« Espérons que l'ordre économique naisse du chaos entrepreneurial »

Par Guillaume Cairou, Président du Club des entrepreneurs et de Didaxis.

La récession dans laquelle nous entrons est une mauvaise nouvelle pour le pays. C'est la transcription macroéconomique de la réalité de ce que vivent nos entreprises sur le terrain. Cette récession doit nous conduire à miser sur l'entrepreneur et mettre la priorité sur l'entreprise. Ne nous le cachons pas, si la France renoue avec la récession c'est parce qu'elle a renoué avec le dogmatisme au lieu de miser sur l'entreprise, la prise de risques et l'innovation.
La situation des entreprises sur le terrain est grave et plus profonde qu'en 2008. Les prévisions des dirigeants d'entreprise pour l'activité de leurs propres entreprises se dégradent d'ailleurs significativement ce mois-ci.
Tout prouve aujourd'hui que la récession est largement due à la politique menée et aux décisions anti-entrepreneuriales prises depuis un an malgré un retournement de positionnement récent.

La France entre en récession à cause d'un choc fiscal de 33,4 Mds€ de prélèvements supplémentaires pour 2013 : (10 votés dans le collectif de juillet 2012 + 20 votés dans le PLF 2013 et 3,4 votés dans le PLFSS). Une hausse d'impôts d'une telle ampleur qu’elle a, et cela était largement prévisible, un impact récessif.

La France entre en récession parce que ces mesures fiscales ont affecté sa croissance potentielle notamment en amoindrissant l'effort d'investissement.

La France entre en récession parce qu'il y a une succession d'erreurs stratégiques et que nos entreprises souffrent d'une trop grande hausse d'impôts notamment par rapport à la baisse des dépenses publiques.

La France entre en récession parce que les réformes structurelles ne sont pas engagées. Cela conduit notamment à ce que le financement de nos entreprises se trouve aujourd'hui dans une impasse. L'augmentation de la fiscalité sur les revenus a fait fuir les investisseurs et les talents. L'augmentation de la fiscalité de l'épargne a entraîné une baisse de la collecte et augmentent le coût du crédit.

Il n'existe aucune fatalité à ce que la France reste parmi les derniers de la classe européenne. Le dynamisme et la croissance des Français installés à l'étranger doivent nous pousser à tout faire pour réanimer l'attractivité de la France. Pour cela, nos entreprises ont plus que jamais besoin d'un virage économique à 360° afin que l'ordre économique naisse du chaos entrepreneurial.

*Didaxis : Créée en 2004 par Guillaume Cairou, Didaxis est un groupe de sociétés leader du conseil en prestations intellectuelles de haut niveau. Avec un chiffre d'affaires de près de 50 M€ en 2012, la société est en progression constante depuis 6 ans. En 2010 elle intègre la 1ère place du classement informatique Fast500 EMEA établi par Deloitte avec +2 234% de croissance et rejoint le palmarès des PME les plus performantes de France 2011 et 2012.

 

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