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[Question de Gestion] L'impact des droits de douane sur les banques européennes n'est pas encore pris en compte

Une analyse Morningstar

 

Les banques européennes ont vu leur valeur augmenter depuis la chute initiale des cours provoquée par l’annonce sur les droits de douane. Cependant, le dernier rapport de Morningstar, intitulé « European Banks : No Room for Error », indique que le marché n'a pas pleinement pris en compte les effets potentiels à long terme des droits de douane. Le rapport observe également que les perspectives de bénéfices ne se sont pas améliorées par rapport à la période précédant l'instauration des droits de douane, en particulier pour les banques fortement exposées aux emprunteurs axés sur l'exportation et fortement endettés.

 

Morningstar estime qu'une part importante des prêts à effet de levier européens est vulnérable aux chocs de coûts liés aux droits de douane. Les banques sont présentes à plusieurs niveaux et prêtent différents types d’acteurs. C'est là que le crédit peut se resserrer le plus rapidement si la croissance vacille.

 

Johann Scholtz, analyste actions senior chez Morningstar, déclare : « Les marchés ont poussé un soupir de soulagement depuis les premières annonces sur les droits de douane, mais nous ne pensons pas que cela donne le feu vert pour courir après le risque. Le marché n'a pas encore intégré l'impact des droits de douane sur les banques européennes. Le capital et la liquidité du secteur offrent un coussin de sécurité ; le risque réside dans la baisse des bénéfices, car la croissance des prêts reste stable, les effets favorables de la composition des dépôts s'estompent et les provisions se normalisent, en particulier pour les prêteurs exposés à des emprunteurs fortement endettés et dépendants des exportations ».

 

Les points clés du rapport à retenir sont les suivants :

 

•   Les investisseurs doivent rester prudents, car les risques fondamentaux liés au ralentissement des échanges commerciaux, à la contraction des marges des exportateurs et au crédit à effet de levier restent élevés.

 

•   La reprise reflète un soulagement et un rééquilibrage, et non une amélioration des perspectives de bénéfices. Nous continuons de voir des risques fondamentaux élevés si le commerce ralentit et que le chômage augmente.

 

•   Le secteur le plus vulnérable : celui du capital-investissement et des prêts à effet de levier, où un effet de levier de 6 à 7 fois laisse peu de marge de manœuvre en cas d'augmentation des coûts ou de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement. La liquidité peut disparaître rapidement en cas de tension.

 

•   Les vérifications macroéconomiques indiquent que les régulateurs se concentrent sur la surveillance de la liquidité en raison de la volatilité des droits de douane. Aucune préoccupation immédiate n'a été signalée, mais le secteur reste sous surveillance.

 

•   Certains prêteurs sont fortement exposés à des emprunteurs ou à des régions fortement endettés et axés sur l'exportation, où les taux variables sont rapidement ajustés à mesure que les taux baissent et que les provisions reviennent à des niveaux normaux. UniCredit illustre un scénario actuel : une croissance modeste des commissions a un effet positif, mais la baisse des revenus nets d'intérêts et la normalisation des provisions pour pertes sur prêts pourraient avoir un effet compensatoire, et les investisseurs pourraient chercher à accélérer le retour sur capital.



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