Par Matt Peron, directeur des investissements (CIO) en actions chez
Principal Asset Management
Le risque et le
rendement singuliers, des facteurs de performance liés à des titres spécifiques
plutôt qu’au marché dans son ensemble, reflètent la capacité d’un gestionnaire
à identifier, évaluer et capitaliser sur des opportunités que les stratégies passives
ne peuvent pas saisir. Dans un environnement de marché où les risques
macroéconomiques sont de plus en plus difficiles à prévoir, notamment en termes
de moment et de durée, les analyses spécifiques sur les actions offrent une
voie plus durable vers la surperformance. Les stratégies actives axées sur la
découverte d’opportunités mal tarifées sont mieux adaptées et fournissent de
meilleurs résultats sur l’ensemble des cycles.
En bref, la capture
d’un rendement singulier est une caractéristique fondamentale de la résilience
de la constitution d’un portefeuille.
À une époque où les
mouvements du marché à grande échelle dominent les gros titres, le véritable
avantage de l’investissement réside souvent dans des détails que les autres
négligent. Le risque et le rendement singuliers, des facteurs de performance
liés à des titres spécifiques plutôt qu’au marché dans son ensemble, reflètent
la compétence unique d’un gestionnaire en matière d’identification, d’analyse
et d’action concernant des opportunités que les stratégies passives ne peuvent
pas saisir.
La volatilité récente
du marché a souligné les limites de l’investissement passif et la valeur des
analyses différenciées et de la prise de décision fondée sur la conviction.
L’histoire montre que l’alpha singulier peut être généré sur l’ensemble des cycles
de marché, ce qui en fait un pilier de la performance résiliente à long terme.
L’alpha singulier met
l’accent sur trois éléments clés :
• Connaissance détaillée d’opportunités
spécifiques au sein de l’univers d’investissement.
• Modélisation complète des facteurs
systématiques et singuliers.
• Reconnaissance des tendances émergentes avant
la fixation des prix qui leur sont liées.
La constitution du
portefeuille doit être tout aussi rigoureuse, avec une décomposition claire du
risque pour s’assurer que les expositions systématiques involontaires n’érodent
pas les rendements.
Le travail de recherche
indépendant est le moteur de l’alpha singulier. L’évaluation des entreprises
par des mesures telles que le rendement des flux de trésorerie disponibles à
terme peut révéler une valeur que le marché néglige. En outre, un environnement
collaboratif, dans lequel les analystes et les gestionnaires de portefeuille
remettent en question les opinions des uns et des autres, peut aider à faire
ressortir les idées les plus fortes et à minimiser les préjugés.
Dans un paysage d’investissement en évolution rapide, la hiérarchisation du risque et du rendement singuliers n’est pas seulement une stratégie, c’est une nécessité. Elle permet aux gestionnaires de saisir plus systématiquement des opportunités uniques et négligées et de constituer des portefeuilles conçus pour prospérer dans toutes les conditions de marché.


