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[Question de Gestion] Au 1er semestre 2025, le taux de réussite sur un an des gérants actifs actions s'est maintenu autour de 29%

Publié par Morningstar, le Baromètre Actif/Passif Européen pour le premier semestre 2025 mesure la performance des fonds actifs par rapport à leurs équivalents en gestion passive au sein de leur catégorie Morningstar respective.

 

Le Baromètre Actif/Passif couvre environ 30 500 fonds actifs et passifs domiciliés en Europe, qui représentent environ la moitié des actifs du marché européen des fonds. L’étude aide les investisseurs à comprendre les chances de succès des fonds actifs en tenant compte à la fois des tendances récentes et des performances à long terme. Le rapport donne également un aperçu de la manière dont les gérants actifs ont géré les retournements de marché et comment cela a impacté les performances à court et long terme.

 

« Le taux de réussite sur un an des gérants actifs actions s'est maintenu autour de 29%, un chiffre pratiquement inchangé par rapport aux années précédentes. Toutefois, cela masque l'impact de la volatilité des marchés durant le premier semestre, le taux de réussite ayant chuté à 23,1% en février avant de se redresser.

Le marché actions américain qui a connu une forte instabilité au début de l'année 2025 s'est redressé au deuxième trimestre malgré la persistance des incertitudes liées à la politique commerciale et économique. La volatilité des marchés a pesé sur les gérants actifs de la catégorie des actions américaines mixtes à grande capitalisation qui ont sous-performé, leur taux de réussite sur un an tombant à 20,8% en juin. Les actions de la zone euro ont bénéficié des réallocations au détriment du dollar américain et des mesures budgétaires locales favorables, en particulier l'augmentation des dépenses de défense. Les marchés émergents ont également profité de cette situation.

 

Sur les marchés obligataires, les gérants actifs ont dû intégrer dans leurs valorisations l'effet de la politique tarifaire américaine et des plans d'expansion budgétaire aux États-Unis et en Europe, qui ont tous contribué à la volatilité des échanges, en particulier sur les bons du Trésor américain et les Bunds allemands. Dans le même temps, les gilts britanniques ont dû faire face à la confusion entourant les plans budgétaires du gouvernement. Les taux de réussite ont reculé dans les catégories des obligations d'État en EUR (32,1%) et en GBP (53,3%), tandis que les gérants de fonds obligataires internationaux ont enregistré de meilleures performances (69,8%), probablement grâce à la relative valeur et en raison des mouvements de devises par rapport au dollar américain affaibli.

 

Quelle que soit la classe d'actifs, la probabilité de survie d'un fonds est étroitement liée à son succès.

La principale raison pour laquelle la plupart des fonds actifs échouent est leur courte durée de vie, souvent attribuée à des performances médiocres. Cela résulte généralement d'une mauvaise sélection des titres et de l'impact cumulé de frais plus élevés par rapport à des alternatives passives moins coûteuses », a commenté Eugene Gorbatikov, analyste en stratégies passives chez Morningstar.

 

Points à retenir du rapport :    

 

- Le premier semestre 2025 restera probablement dans les mémoires comme le moment où la notion d'« exceptionnalisme américain », longtemps considérée comme acquise, a commencé à se fissurer. La politique des droits de douane du président Trump et ses plans budgétaires expansionnistes ont provoqué de nombreuses secousses sur les marchés financiers, à un moment où les investisseurs s'inquiétaient déjà du risque de concentration excessive du marché actions américain. L'indice du dollar américain, qui mesure la valeur de la devise américaine par rapport à un panier de devises des partenaires commerciaux des États-Unis, a chuté de 10,7% au premier semestre 2025. Cela a entraîné un rééquilibrage de l'exposition géographique des portefeuilles, qui se sont détournés des actifs américains au profit des marchés européens, en particulier ceux de la zone euro, et des marchés émergents.

 

- Dans ce contexte d'incertitude, de volatilité et de rééquilibrage rapide des portefeuilles, le taux de réussite moyen pondéré des gérants actifs sur un an pour les 38 catégories d'actions examinées s'est établi à 29% en juin, globalement inchangé par rapport à 28,8% à la fin de 2024 et 29,2% un an plus tôt en juin 2024. Toutefois, ces comparaisons masquent l'impact de la volatilité des marchés au cours du premier semestre 2025. Le taux de réussite sur un an des gérants actifs actions a chuté à 23,1% en février avant de remonter lentement pour combler l'écart avec le taux enregistré à la fin de 2024. Cela semble indiquer que la première vague d'instabilité des marchés après l'investiture de Donald Trump a eu un impact fort et pris de nombreux gérants au dépourvu.

 

- Sur des périodes plus longues, le taux de réussite global des gérants actifs actions reste obstinément bas. En effet, le taux sur 10 ans s'est établi à 13,5% en juin, l'un des plus bas niveaux de la dernière décennie, contre 14,9% à la fin de 2024 et 16,3% en juin 2024. Cela ne signifie toutefois pas que toutes les catégories affichent la même tendance. En général, les gérants actifs ont tendance à obtenir des taux de réussite plus élevés quand ils s'orientent vers les petites capitalisations, ou dans les catégories où l’équivalent passif souffre d'une concentration structurelle dans des secteurs spécifiques ou lorsque les indices sont très concentrés sur un petit nombre d'actions.

 

- Tout comme pour les actions, les États-Unis ont été au centre de l'attention des marchés obligataires mondiaux en raison des inquiétudes croissantes concernant l'impact de la politique budgétaire de Donald Trump sur la viabilité de la dette américaine. Dans le même temps, les investisseurs ont suivi de près la politique monétaire afin d'évaluer les chances de nouvelles baisses de taux dans un contexte de risques croissants de ralentissement économique. L'augmentation des budgets de défense des gouvernements européens a également pesé sur les valorisations de la dette souveraine.

 

- Le taux de réussite moyen pondéré des gérants actifs sur un an pour les 21 catégories obligataires étudiées s'est établi à 50,1% en juin. Il était de 54,1% à la fin de 2024 et de 59,4% un an plus tôt, en juin 2024. Sur trois et cinq ans, le taux de réussite moyen des gérants obligataires actifs a oscillé autour de 50%-55% au cours des 12 derniers mois. L'environnement post-pandémie, période marquée par une activité monétaire intense, s'est révélé propice aux gérants actifs compétents. Toutefois, l'impact des frais finit par se faire sentir. Sur 10 ans, le taux de réussite moyen tombe à

29%, même s'il s'agit de l'un des niveaux les plus élevés enregistrés au cours de la dernière décennie.

 

Taux de réussite des fonds actions actifs sur différentes période



Taux de réussite des fonds obligataires actifs sur différentes période

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