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2012 - une année de transition

L’année 2012 devrait refléter le commencement d’une nouvelle ère du système financier où la politique et les réformes primeront sur la recherche de croissance et de valorisation des marchés financiers.

Anne-Laure Frischlander, Directeur Général de BNY Mellon AM France explique « Nous sommes entrés dans un monde marqué par la nécessité de désendettement qui devrait s’observer pendant plusieurs années encore. Ce processus s’observe à l’ensemble des acteurs économiques et n’est pas exclusif aux déficits publics. Les austérités budgétaires annoncées en vue d’apporter des solutions à la crise de la dette de la zone Euro auront du mal à relancer une croissance anémique dont la durée et l’ampleur du ralentissement sont encore difficilement prévisibles. Si il convient de l’importance de trouver une solution rapidement au problème de la zone Euro, le calendrier électoral dans plusieurs Etats peut également biaiser les moyens d’action à moins que ce soit justement un coefficient accélérateur ».

Dans ce contexte, la volatilité sur les marchés devraient perdurer et avec des fortes corrélations car principalement dirigés par l’appréhension du risque que par des fondamentaux de valorisation.

Les obligations posent la question de valeur refuge suite aux fortes tensions sur les périphériques et aux nouveaux élargissements de spreads. Le niveau particulièrement faible des rendements des emprunts d’Etat de « haute qualité » devrait progressivement porter les investisseurs à revenir vers des actifs plus risqués « tels que les obligations d’entreprise selon une approche sélective et les dettes émergentes notamment dans une volonté de diversification » souligne Anne-Laure Frischlander.

Même si la réglementation et les perspectives économiques ne sont pas forcément en faveur d’un retour vers les actions, la valorisation par rapport aux obligations recommence à être favorable aux actifs du capital. Notons la bonne tenue relative du marché américain en 2011 et notamment certaines actions, dont les fondamentaux restent robustes, qui ont connu des performances très solides. « Savoir identifier les entreprises capables de gagner des parts de marché, moins sensible à l’endettement et générant des cash flow suffisants et porteuses de rendement devraient être les critères gagnants de sélection de valeurs pour l’année prochaine » ajoute Anne-Laure Frischlander.

De même, les pays émergents et notamment l’Asie, malgré une croissance toujours positive, ne sont pas immunisés par le ralentissement global. Les inquiétudes du côté de la Chine sur un ralentissement plus brutal et des créances douteuses se font plus présentes et peuvent peser sur toute la région. Il est cependant intégré que les pays émergents prennent de plus en plus de place dans le paysage économique mondial et que le rééquilibrage qui est en train de s’opérer devrait être source d’opportunités tant sur les titres que sur les devises où nous conseillons d’être présents par l’intermédiaire de gérants spécialisés.

L’incertitude quant aux décisions politiques sur le règlement de la crise de la zone Euro et toute autre crainte systémique guideront une fois de plus les marchés. Les volontés de réguler de plus en plus le système financier avec notamment la volonté de taxe sur les transactions financières pourraient créer un tempo sur les marchés mais cela uniquement dans une action centralisée, ce qui ne semble pas encore être proche d’un accord à court terme.

Pour conclure sur une note positive, l’année 2012 pourrait être, malgré la difficulté qu’elle nous réserve, une année de transition vers un système financier plus solide gagnant en maîtrise des risques et en innovation pour mieux y soutenir le retour de la croissance économique en 2013

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