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Gestion Collective en France : bilan 2012.


"Extrait de l’étude EuroPerformance"

Périmètre de l’étude

Les données de  cette étude sont arrêtées au 31 décembre 2012, à l’exception des familles de fonds Alternatifs et Immobilier, pour lesquelles les données ont été arrêtées à fin novembre 2012 compte tenu de la fréquence mensuelle de valorisation de la plupart de ces fonds.

Les statistiques officielles de l’AMF couvrent l’ensemble des OPCVM de droit français  agréés. EuroPerformance collecte et traite les encours sur les fonds faisant appel à l’épargne  publique, excluant ainsi les fonds « dédiés » et ceux qui ne sont pas réellement  commercialisés. Afin d’éviter un double comptage, EuroPerformance retraite les encours des fonds maîtres dont les nourriciers appartiennent à la même société de gestion.

Le champ couvert par l’étude concerne les OPCVM de nature FCP, SICAV, OPCI, ARIA,  ARIA EL et ARIA de fonds Alternatifs. Les fonds de type FCPE, FCPR et FCMIT sont exclus. Les FCPE Multi-Entreprises sont  présentés à part des résultats de la gestion collective ouverte.

La population étudiée correspond à un encours de 763,3 Mds€ au 31 décembre 2012 (encours arrêtés à fin novembre pour les fonds Alternatifs et Immobilier).

L’analyse est basée sur la variation des encours gérés au travers des fonds d’investissement de droit français. Cette variation d’encours est expliquée par :

- L’évolution de la collecte nette (effet souscription) ;

- L’évolution de la valeur liquidative des fonds (effet performance) ;

- La distribution des dividendes (effet revenu).

L’addition de ces trois effets permet de reconstituer la quasi-totalité de la variation d’encours. Le reliquat est lié aux fusions – absorptions de fonds et aux changements de catégories.

L’approche retenue par EuroPerformance permet une évaluation réelle de la taille du marché prenant en compte les effets de double comptage induits par les fonds maîtres et nourriciers.

La population analysée comprend l’ensemble des SICAV et FCP de droit français commercialisés. Les OPCVM dédiés et les gestions sous mandat sont exclus. 

Les conclusion de l’étude

Après une année 2011 difficile au cours de laquelle 120 Mds€  d’encours ont été perdus, la gestion collective française enregistre une progression  annuelle de 33 Mds€ en 2012.

Cette progression, avant tout tirée des performances des marchés d’actifs risqués, dénote pourtant la perte de dynamisme du marché français depuis deux à trois ans, en comparaison d’autres grands marchés de fonds UCITS tels le Luxembourg et l’Irlande, mais aussi le Royaume-Uni et la Suisse. En particulier, la transmission des flux d’investissement aux classes d’actifs les plus risqués semble avoir été longue à observer sur le marché français, contre une plus grande réactivité perceptible sur d’autres marchés européens.

Cette perte de dynamisme s’explique en partie par les difficultés croissantes de la gestion d’actifs à capter l’épargne des ménages. En grande majorité échaudés par le niveau de volatilité atteint par les marchés ces dernières années, mais aussi confrontés au recul du départ en retraite et à la poussée du chômage, les ménages privilégient depuis cinq ans l’épargne stable des livrets bancaires, ainsi que l’investissement immobilier.

La tendance suivie par l’assurance-vie est au ralentissement des versements et à l’accélération des retraits : à fin novembre, les souscriptions nettes annuelles étaient négatives de -3,6 Mds€

L’épargne salariale continue d’être régulièrement alimentée par les versements : en cinq ans, les encours des FCPE multi-entreprises auront progressé de 10 Mds€. En fin d’année, la contribution de ce type de FCPE aux encours des fonds à vocation générale est de 16 Mds€, via des nourriciers. Pour autant, les flux d’investissement des salariés sont essentiellement captés par des actifs de court terme, alors qu’ils sont censés être bloqués pour une durée de cinq ans. Si la possibilité récemment offerte de débloquer par anticipation tout ou partie de cette épargne n’a pas porté un coup d’arrêt à la collecte, on peut être pessimistes quant aux répercussions de l’augmentation significative du forfait social dû par l’employeur.

Du coté de la clientèle institutionnelle, les sociétés de gestion françaises devraient voir l’encours des mandats de gestion enregistrer une croissance annuelle inférieure à celle du marché des OPCVM (de l’ordre de +2,5% selon les estimations de l’AFG). Compte tenu de la forte contribution des performances cette année, il est difficile d’envisager que cette croissance des mandats ait été alimentée de manière significative par la collecte.

L’offensive des sociétés étrangères semble de plus en plus marquée. Le nombre de fonds  étrangers autorisés à la commercialisation en France enregistre une progression de +12% cette année.

Dans ce contexte - ralentissement du marché français, concurrence accrue des sociétés étrangères - certaines sociétés françaises, notamment celles disposant de filiales à l’étranger, profitent de la dynamique européenne des fonds UCITS : les fonds de droit étranger gérés en France devraient atteindre 205 Mds€ d’encours, soit une progression annuelle de l’ordre de +8% (selon les estimations de l’AFG).

Les sociétés de gestion françaises doivent trouver de nouveaux relais de croissance et le développement à l’international, aussi bien en Europe que dans les pays émergents, constitue vraisemblablement une nécessité pour retrouver une dynamique de collecte pérenne.

La reconquête du marché français, notamment sur les actifs risqués, sera certainement plus difficile, même si le frémissement de collecte positive enregistré sur les ETFs actions au second semestre 2012 est susceptible d’augurer un retour très progressif des investisseurs sur cette classe d’actifs, du moins si les marchés continuent de se stabiliser.

L’innovation telle que la proposition de création de “fonds communs d’investissement productif de long terme”, favorisant la stabilité des investissements via des clauses de liquidité différentes de celles des OPCVM, serait un moyen de draguer à nouveau l’épargne des ménages.

Enfin, la distribution  nécessite d’être complètement restructurée et élargie, notamment pour les sociétés dépendantes des réseaux bancaires.

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