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Les enjeux du Sommet Européen « de printemps » n’effraient pas les marchés boursiers

Commentaire de Fabrice Cousté, Directeur Général de CMC Markets France

Au menu du Sommet européen, plusieurs sujets délicats qui pourraient contraster avec l’enthousiasme ambiant des investisseurs boursiers. Alors que la Commission Européenne anticipe désormais un recul de 0,3% du PIB pour la zone Euro cette année, avec un taux de chômage conséquent à 12%, l’éternelle question du bon équilibre entre austérité pure et dure et relance de la croissance refait surface. Les dirigeants devront débattre de la flexibilité nécessaire pour relancer la croissance et l’emploi, tout en s’épargnant de saper les efforts budgétaires consentis jusqu’alors, particulièrement dans les pays dits « périphériques ». Depuis longtemps maintenant, cette question est symbolique de la divergence existant entre les préceptes germanique et français : d’un côté, l’Allemagne reste fidèle à sa vision orthodoxe imposant la rigueur à l’ensemble de la zone, de l’autre la France de François Hollande s’entiche d’une flexibilité promue à coup d’aménagement du calendrier d’assainissement des finances. En vue, le report à 2014 d’un retour du déficit budgétaire français à 3,7% du PIB. Parallèlement, la Grèce, l’Espagne et le Portugal devraient aussi bénéficier de plus de temps pour poursuivre leurs réformes. De son côté, Chypre va faire l’objet d’une réunion particulière de l’Eurogroupe. L’enjeu, finaliser un plan d’aide pour sauver la solvabilité de l’île. Le montage financier (et ses contreparties) devra être effectif d’ici la fin du mois, afin de garantir une aide de 17,5 Mds€ et éviter ainsi la faillite du pays.

Pour autant, les marchés boursiers européens semblent rester sereins, grignotant encore quelques points dans le sillage de Wall Street. Non seulement, les investisseurs restent convaincus que la solide stabilisation du système financier européen au cours des derniers trimestres, aidée par la politique monétaire très accommodante de la BCE, va continuer de préserver la zone euro d’éventuelles secousses. Mais aussi, ils croient en la revalorisation des actifs européens, encore relativement décotés par rapport à leurs homologues américains, qui atteignent des sommets. L’indice Dow Jones, qui vient de signer une neuvième séance haussière consécutive, et l’indice Russell 2 000 culminent à des niveaux records absolus (plus de 14 500 pour le premier, 950 points pour le second, preuve que les moyennes capitalisations sont également en forme).

Malgré sa progression encourageante et les 3 870 points surpassés, le Cac 40 reste encore assez éloigné de ses sommets passés. Le rattrapage des indices du Vieux Continent recèle donc encore un potentiel non négligeable. Les investisseurs l’ont bien compris. Après des prises de bénéfices sur les marchés américains, ils sont en train de réallouer leur capital en direction des marchés européens.

C’est en tout cas ce qu’indique le baromètre de CMC Markets France : plus de 90% des clients de CMC Markets sont vendeurs sur le Dow Jones et sur le S&P500, tandis qu’ils sont massivement acheteurs le Cac 40. Une tendance qui, si elle se confirme, pourrait rebattre les cartes dans les prochaines séances et générer une correction technique des grands indices industriels américains.

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