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[Question de Gestion] Forum économique mondial de Davos

Le point de vue de Lizzy Galbraith, Economiste Politique chez abrdn.

« Les réunions de Davos sont de moins en moins le lieu où les conversations et les décisions politiques influant sur l’environnement macroéconomique et les marchés se tiennent. Cependant, quelques développements issus de celles de la semaine dernière méritent d’être relevés.

La réponse à l’invasion de l’Ukraine a dominé les débats cette semaine. L’Allemagne résiste aux pressions de la Pologne et des États-Unis pour envoyer des chars en Ukraine mais va revoir sa position, et nous pensons que davantage de pays occidentaux se joindront au Royaume-Uni pour envoyer des chars de combat en Ukraine à temps. À la marge, cela augmente les chances d’une percée ukrainienne et d’une escalade russe, mais nous continuons de privilégier un conflit long avec un probable enlisement. 

La montée du protectionnisme a également été au cœur des discussions, alors que les dirigeants européens continuent de digérer l’impact potentiel de l’Inflation Reduction Act (IRA). Ursula von der Leyen a annoncé le Net-Zero Industry Act et a confirmé que la Commission proposerait des reformes sur les aides d‘état en février. La politique commerciale des États-Unis et de l’UE continuera d’évoluer dans une direction plus mercantiliste, transférant les avantages commerciaux aux entreprises qui bénéficient d’une localisation croissante.

La lutte contre le changement climatique était bien sûr à l’ordre du jour, mais elle a largement réitéré la position des discussions déjà tenues lors de la COP27. Alors que le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres a prononcé un discours critiquant vivement le comportement des entreprises de combustibles fossiles, peu de marge existait pour de nouvelles actions à ce sujet – conformément aux conclusions de la COP27 elle-même.

Entre-temps, Christine Lagarde, Présidente de la BCE, est revenue sur les anticipations selon lesquelles la chute des prix de l’énergie permettrait aux responsables monétaires de ralentir le rythme du resserrement monétaire, invitant les acteurs du marché à « revoir leur position ». Cela correspond à nos attentes selon lesquelles la BCE est maintenant susceptible de relever ses taux de 50 pb à la fois aux réunions de février et de mars, pour atteindre un pic de 3%.

Finalement, l’absence remarquée du Premier Ministre britannique Rishi Sunak a été d’autant plus évidente que le dirigeant travailliste Sir Keir Starmer était présent, alors que le Parti travailliste poursuit son offensive de charme auprès des entreprises et cherche à se présenter comme alternative dans l’attente des prochaines élections. Tout impact du futur gouvernement travailliste sera surveillé de près. »

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