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Le moral des acteurs économiques en fort déclin mais des fondamentaux qui restent stables

Selon les derniers indices du Rapport d’activité international (IBR) de Grant Thornton, après une période d’optimisme exacerbé et de croissance économique solide, les perspectives économiques de 2019 sont nettement plus réservées à mesure que le cycle économique mondial ralentit et que l’incertitude politique se fait ressentir.

Les recherches regroupant les réponses de 5 000 dirigeants d’entreprise dans 35 pays, ont révélé un pourcentage net de confiance de 39%, contre 54% au 1er semestre 2018, soit un plus bas historique depuis 4 ans. En France, l’indice s’établit à 23%, soit un fort repli par rapport au niveau en début d’année 2018 (75% net). Au Royaume-Uni, l’optimisme a plongé à 9 % net à mesure que le spectre du Brexit s’impose et en Europe, un sentiment de méfiance se généralise (28% net). Les incertitudes économiques sont désignées comme un risque majeur, atteignant un pic de 59% pour les dirigeants français, alors qu’elles s’établissaient à 25% précédemment. Cette augmentation peut être attribuée au mouvement social qui dure depuis plusieurs semaines au cœur du pays bien que le Président de la République ait multiplié les annonces en fin d’année dernière et que les consultations dans le cadre du « grand débat national » se déroulent depuis la mi-janvier. Au niveau mondial, les tensions géopolitiques, comme la guerre commerciale opposant les États-Unis à la Chine et la recrudescence du sentiment populiste en l’Italie et de l’Espagne nourrissent un ensemble de craintes.


Les indices relatifs à la conduite des affaires demeurent toutefois constants

L’examen approfondi des résultats vient toutefois souligner une tendance de fond qui reste positive. Malgré le pic d’incertitude, les dirigeants français demeurent optimistes pour près de la moitié (48%) et les indices relatifs à la conduite des affaires demeurent constants par rapport à ceux observés précédemment. Ainsi, les prévisions de chiffre d’affaires et rentabilité s’établissent respectivement à 35% net et 29% net. Ces réponses forment un écho dans les prévisions d’exportations avec dans le détail, seulement 12% des entreprises prévoyant une baisse et 84% s’attendant même une stagnation voire une augmentation de leur CA.

Malgré les perspectives mondiales menaçantes et le ralentissement de la croissance du PIB de nombreuses économies matures, les pays émergents de l’APAC et l’Amérique latine ont largement résisté à la morosité ambiante. A titre d’exemple, l’optimisme régnant dans les pays émergents de l’APAC s’élève à 57%, effet miroir du renforcement de l’intégration économique régionale et de la collaboration entre les pays d’Asie du sud-est mais aussi de la réduction de la dépendance au commerce avec la Chine, dont le ralentissement économique commence à avoir des répercussions.

Robert Dambo, Directeur Général de Grant Thornton, commente : « Tandis que les marchés financiers mondiaux sont de plus en plus instables, les dirigeants restent optimistes quant aux aspects opérationnels de leurs activités car le PIB mondial devrait continuer à augmenter. Ils savent que leur entreprise suivra cette tendance. Malgré un risque accru, les fondamentaux économiques restent solides et des opportunités émergent. »  

En période d’incertitudes économiques, les dépenses supplémentaires et l’investissement apparaissent traditionnellement comme étant contre-intuitifs et de nombreuses entreprises ont tendance à réduire de façon significative ou cesser leurs investissements. C’est toutefois le moment où l’investissement peut être bénéfique car lorsque l’économie repart, il est plus facile de réagir rapidement et prendre l’avantage.

« À mesure que le cycle économique ralentit, il apparaît clairement que « les affaires mondiales » ne seront pas aussi florissantes qu’en 2018. Cependant, avec le FMI qui prévoit une croissance économique mondiale de 3,7%, les prévisions de récession semblent être l’exception qui confirme la règle », conclut Robert Dambo.

 

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