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Zone euro : le crédit soutient la reprise

Cet article fait partie d’une nouvelle série de publications mensuelles sur le ‘credit impulse’ proposées par Christopher Dembik, Responsable de la Recherche Economique chez Saxo Bank. Un nouvel article sera publié au début de chaque mois.

La dernière enquête trimestrielle sur les prêts bancaires a confirmé l’amélioration de la dynamique du crédit au sein de la zone euro. Malgré la fin prochaine de l’assouplissement quantitatif, les banques de la zone euro anticipent une hausse de la demande de crédit au cours du présent trimestre, tant de la part des sociétés non financières (SNF) que des ménages (crédits à la consommation et prêts hypothécaires), accompagnée d’un assouplissement des conditions de crédit.

Les flux de crédit se sont un peu ralentis en décembre 2017, en raison de deux fortes hausses les mois précédents. En valeur corrigée des ventes et titrisations, la croissance des prêts au secteur privé a atteint 7 Mds€ pour les SNF (contre 16 Mds€ auparavant) et 11 Mds€ pour les ménages (contre 16 Mds€).

Compte tenu de ces chiffres, notre modèle de credit impulse, qui devance l’économie réelle de 9 à 12 mois, demeure positif, bien que faible. Il évolue à 0,25% du PIB, contre 2,8% lors de son précédent pic à l’automne 2015. Le décalage observé entre la demande intérieure et le credit impulse, mais aussi entre celui-ci et l’investissement privé au cours de ces deux dernières années, peut s’expliquer en partie par des SNF cherchant de plus en plus des alternatives au financement bancaire, comme l’émission de titres de créance.
Par ailleurs, un nombre croissant de SNF disposent de suffisamment de liquidités pour ne pas nécessiter de prêts bancaires. Toutefois, en raison d’un effet de base positif, nous prévoyons une légère hausse du credit impulse au cours des prochains mois

Le credit impulse stimule également les investisseurs à plus long terme. Notre modèle interne devance l’Euro Stoxx 50 de 9 mois et, si jusqu’à présent le credit impulse a eu un effet positif pour les marchés financiers en abaissant le coût du capital, pour 2018 les facteurs les plus déterminants sont le regain d’optimisme concernant la zone euro et les attentes liées à l’impact de la réforme fiscale américaine.
La confiance à l’égard du secteur bancaire de la zone euro s’est également améliorée de façon notable depuis le début de l’année, avec une progression de 10% de l’indice Euro Stoxx Banks (avant le contrecoup du début de semaine lié aux positions vendeuses sur le VIX).

Malgré une orientation favorable de la croissance dans la zone euro, nous continuons d’observer un certain nombre de faiblesses susceptibles d’aboutir à moyen terme à un ralentissement. Au niveau intérieur, un rebond des flux de crédit aux SNF sera nécessaire au cours des prochains trimestres pour maintenir le rythme de croissance du PIB. Le risque le plus élevé semble toutefois provenir de l’extérieur de la zone. La contraction au 3e trimestre 2017 du credit impulse américain et la décélération au 4e trimestre de la demande de prêts commerciaux et industriels (qui donnent une vision plus large de l’évolution du crédit) sont des éléments préoccupants pour le redressement de la zone euro.  

En savoir plus sur le 'credit impulse’ et accéder aux graphiques

 

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