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« Global Biodiversity Score », 1ère méthode de notation pour la biodiversité

 

L’érosion de la biodiversité est, avec l’évolution climatique, l’un des deux grands enjeux écologiques mondiaux. Lors des conférences internationales de Nagoya en 2010, Pyeongchang en 2014 et Cancun en 2016, les nations ont réitéré leurs volontés de faire cesser cette érosion et d’impliquer les acteurs économiques dans cet engagement.

Comme cela a été le cas pour le climat et l’apparition de l’indicateur « Tonne équivalent CO2 », une notation biodiversité est nécessaire pour permettre aux acteurs économiques de s’aligner sur les objectifs internationaux. Aujourd’hui, CDC Biodiversité propose une méthode de mesure de cet impact sur la biodiversité, le Global Biodiversity Score.
« La recherche d’indicateurs synthétiques susceptibles de rendre compte des impacts des activités économiques sur l’environnement est en train de changer profondément le monde de l’entreprise et le secteur financier. En matière de lutte contre le changement climatique, l’adoption de la tonne équivalent carbone structure désormais les politiques et actions de l’ensemble des acteurs. De la même façon, pour que la mobilisation en faveur de la biodiversité égale celle obtenue en faveur du climat, nous avons sans aucun doute besoin d’un indicateur de mesure simple, transparent, représentatif de l’impact sur la biodiversité », explique Laurent Piermont, Président de CDC Biodiversité.

Une empreinte biodiversité pour les entreprises, tous secteurs confondus

Calculer l’empreinte biodiversité d’une entreprise revient à établir un lien quantitatif entre son activité et ses impacts sur la biodiversité. Ces impacts sont la conséquence de la contribution de l’activité économique de l’entreprise aux différentes pressions menaçant la biodiversité à l’échelle mondiale comme la conversion et l’utilisation des terres, les pollutions, l’introduction d’espèces invasives ou le changement climatique par exemple. Dès lors, l’empreinte biodiversité d’une entreprise peut être calculée en 2 étapes.
- La première consiste à faire le lien entre l’activité économique de l’entreprise et les pressions affectant la biodiversité.
- La deuxième analyse l’impact de ces pressions sur la biodiversité.
Par exemple, une entreprise multinationale émettant une dizaine de millions de tonnes équivalent CO2 par an contribue directement au changement climatique. Or, le changement climatique constitue l’une des pressions anthropiques sur la biodiversité. Par conséquent, les émissions de l’entreprise engendrent la destruction d’une cinquantaine d’hectares de biodiversité intacte par an jusqu’en 2050.


Une empreinte biodiversité compréhensible, aisée à calculer

L’enjeu est la construction d’un outil présentant 5 qualités :
- représenter la biodiversité elle-même (et non pas uniquement sa valeur ou les services qu’elle rend) au risque, sinon, de détourner l’action de l’objectif visé ;
- être transparent et consensuel ;
- être à la fois compréhensible par le plus grand nombre et aisé à calculer par une entreprise ;
- s’exprimer par un nombre ; et
- être capable de rendre compte, par ses variations, des efforts accomplis par celui dont on mesure l’impact.


Une empreinte biodiversité développée en co-construction avec « Le Club des Entreprises pour une Biodiversité Positive »

Dans un objectif de production d’une méthodologie prenant en compte les besoins et contraintes des utilisateurs finaux que sont les entreprises et les acteurs financiers, CDC Biodiversité a opté pour une approche opérationnelle en lançant le Club B4B+ (Business for Positive Biodiversity) qui rassemble les entreprises et autres acteurs engagés pour une biodiversité positive. Cette initiative a pour but de mobiliser des acteurs du secteur privé, principalement des entreprises issues de tous types de secteurs économiques, afin de définir avec elles les modalités et les obstacles pratiques du déploiement de la méthodologie Global Biodiversity Score en conditions réelles. Le Club B4B+ compte à ce jour plus d’une vingtaine de membres de secteurs aussi variés que l’industrie, l’immobilier, l’énergie, la construction, la banque et l’assurance.


Une publication pour mieux comprendre la méthodologie utilisée

CDC Biodiversité, à travers sa mission de recherche et développement : la Mission Economie de la Biodiversité, publie le 20 décembre prochain un cahier dédié sur cette empreinte biodiversité : « Vers une évaluation de l’empreinte biodiversité ». Cette publication à destination des entreprises et des institutions financières reprendra les grandes étapes de construction du Global Biodiversity Score.

www.mission-economie-biodiversite.com/

 

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