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Et maintenant ?

Par Laurent Gaetani, Directeur Général de Degroof Petercam Gestion

Avec la victoire du « Brexit », l’image de l’UE est clairement écornée. La situation rappelle celle de la crise des dettes souveraines de 2011/2012, où les principaux protagonistes craignaient pour l’avenir de l’UE avec le feuilleton  « Grexit ». Comme à cette époque, le marché va désormais être drivé par des réactions politiques largement imprévisibles à court terme.

Néanmoins, plutôt que de sombrer dans le pessimisme et la morosité, ce vote doit être une opportunité historique de relancer  le processus d’intégration européenne (politique, économique, sociale et fiscale). Cette crise est plus politique qu'économique.Une action politique coordonnée des principaux états européens permettra de restaurer la confiance qui manque actuellement aux investisseurs étrangers et domestiques. 

En effet, l'investisseur sur les marchés boursiers, s’intéresse principalement au risque intrinsèque de la société (résultats, perspectives, dividendes …) dans lequel il souhaite investir, le risque politique étant, en règle générale, marginal dans les économies développées. Malheureusement en Europe, plus particulièrement en zone euro, le risque politique est depuis trop longtemps la principale source de préoccupation pour un investisseur. Dans ces conditions on comprend mieux la défiance vis-à-vis de cette zone géographique alors même que les chiffres macro-économiques et les résultats des entreprises sont plutôt en constante amélioration depuis plus d’un an ! C’est tout le paradoxe de la situation européenne.

En attendant une issue politique favorable qui ne pourra se matérialiser qu’à moyen terme, les marchés resteront chahutés dans les prochains mois. En cas de nouvel accès de faiblesse des marchés, les banques centrales répondront présentes (la BCE, en première ligne, via une possible accélération des achats de dettes privées et publiques) afin de stopper l’hémorragie. En parallèle, la probabilité d’une hausse des taux de la FED à court terme s’éloigne, d’autant plus que les élections américaines se rapprochent.

Dans cette perspective, quelle allocation recommandée ?
Étant donné le contexte et la période estivale (volumes plus faible) il convient d’adopter une approche pragmatique qui passe notamment par une large diversification des actifs.
Les actifs à privilégier : les actions à forte visibilité (notamment en augmentant la pondération des actions américaines voire suisses présentent sur des secteurs non cycliques comme la santé/pharmacie…), le dollar, le yen, les métaux précieux, et les actifs non risqués aux Etats Unis.
Les actifs qui devraient souffrir : la livre, les actions britanniques (bancaires principalement, l'immobilier, la construction et les secteurs de consommation domestique), les actions européennes les plus cycliques et le secteur bancaire, les actions japonaises (pénalisées par la hausse du yen).
Grâce à une large diversification, nos portefeuilles ont particulièrement bien résisté à la forte baisse des marchés. C’est pourquoi il n’y a aucune raison de céder à la réaction exacerbée des marchés, au contraire la volatilité doit toujours être une source d’opportunité.

Le message de prudence actuel est lié à la somme d'incertitudes que les marchés vont nécessairement devoir absorber et non à une remise en cause profonde de l’état de santé des entreprises européennes suite au Brexit. Il est encore trop tôt pour se repositionner  massivement sur les actions sévèrement sanctionnées. Néanmoins, ce temps viendra et la 2ème partie de l'année 2016 pourrait bien être celle au cours de laquelle constituer une sélection d’entreprises européennes de qualité s'avèrera un excellent investissement.

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 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

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