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Si les Français sont les champions d’Europe de l’épargne,…

… leur santé financière est menacée par la peur d’investir.

Selon la dernière édition de l’enquête annuelle de BlackRock sur les comportements d’épargne, Global Investor Pulse, les Françaissont 87% à épargner, soit le taux le plus élevé d’Europe, mais seuls 33% d’entre eux ont des investissements, arrivant ainsi avant-dernier du continent devant les Pays-Bas.

Sur un échantillon de 31 139 personnes de 20 pays différents, dont 1 000 Français, l’enquête a révélé que les Français continuaient dans l’ensemble à gonfler fortement leur épargne. Ils ont toutefois tendance à privilégier la ‘sécurité’ des liquidités dans un environnement caractérisé par un certain pessimisme ; seuls 34% des Français sont optimistes quant à leur avenir financier contre 49% des Européens.

Une trop grande part de liquidités

Selon l’enquête, l’allocation actuelle des actifs détenus dans les portefeuilles français comprend :
- 55% de liquidités (compris Livret A),
- 19% de contrats d’assurance-vie en euro,
- 10% d’autres produits,
- 8% en investissements immobilier,
- 4% d’actions et
- 3% d’obligations.

Bien que les Français estiment qu’ils devraient idéalement détenir 31% de leur patrimoine en liquidités, ils admettent que cette proportion atteint en fait 55%. Face à la faiblesse des rendements de ces placements liquides due à une baisse constante et durable des taux d’intérêt directeurs, ces niveaux élevés de pourraient se révéler problématique pour atteindre les objectifs financiers qu’ils se sont fixés à la retraite.

En plus de privilégier fortement les liquidités, de nombreux Français n’ont pas une approche disciplinée de la croissance du patrimoine. Seuls 28% estiment que « l’investissement convient à des gens comme moi » et 39% prévoient d’utiliser leur épargne comme principale source de revenu en plus de la pension publique perçue à la retraite. 32% sont sûrs de pouvoir atteindre leur objectif de revenu à la retraite. Parmi ceux qui prévoient de ne pas atteindre cet objectif, 69% disent qu’ils dépenseront moins en sorties et 66% disent qu’ils dépenseront moins pour leurs vacances.


Qu’est-ce qui retient les Français ?

L’un des principaux obstacles à l’investissement est le sentiment de sécurité associé aux liquidités : 24% se disent prêts à convertir plus d’épargne en produits d’investissement s’ils « estiment avoir assez de liquidités épargnées pour être en sécurité ». Par ailleurs, les personnes interrogées ont déclaré que, grâce à l’épargne, elles se sentaient : prudentes (65%), responsables (58%) et maître de ses décisions (42%). Il s’agit d’émotions plutôt positives comparées aux termes évoqués pour décrire l’acte d’investir, qui donnerait un sentiment ambitieux (35%) et d’inquiétude (24%).

Les Français présentent également une faible tolérance aux risques, 69% déclarant que la perte partielle ou totale de leur argent constitue le principal risque d’un investissement. Suite à la présentation des rendements du marché boursier par rapport à ceux des liquidités sur les 10 dernières années, 48% ont déclaré qu’ils continueraient à placer la majorité de leurs actifs en liquidités plutôt que de les investir en totalité ou en partie en actions. C’est le pourcentage le plus élevé en Europe. Ce sentiment est particulièrement marqué chez les 25/34 ans, dont 3 sur 5 déclarent qu’ils garderont la totalité ou la quasi-totalité de leurs actifs en liquidités, indiquant qu’il existe un besoin criant d’éducation financière pour aider les épargnants à s’orienter versl’investissement.


Les banques : seule source de conseils

L’absence de sources de conseils diversifiées est un autre facteur qui empêche les épargnants de prendre de meilleures décisions financières. Un peu plus de la moitié des Français interrogés n’ont jamais fait appel à un conseiller financier, il y a plus d’anciens utilisateurs que d’utilisateurs actuels, ce qui traduit un niveau de rotation élevé, et 57% d’entre eux disent qu’ils ne sont pas prêts à payer pour recevoir des conseils financiers. Les Français sont par ailleurs moins enclins que les autres Européens à utiliser les ressources en ligne pour leurs décisions d’épargne et d’investissement, et ce malgré la numérisation croissante des services financiers. Quel que soit leur âge, les Français privilégient leur banque pour obtenir des informations en matière d’investissement.

Pourtant, l’enquête indique que les personnes qui reçoivent des conseils sont mieux sensibilisées aux questions financières et se sentent plus confiantes dans leur avenir financier. Ainsi, 35% des personnes conseillées reconnaissent « qu’investir en Bourse est le meilleur moyen de bénéficier d’une croissance à long terme » contre 20% pour les personnes non conseillées. De plus, 38% des personnes conseillées se considèrent « bien informées sur les possibilités d’investissement » contre 21% parmi les personnes non conseillées.


Améliorer sa santé financière en changeant de comportement

Enfin, l’enquête révèle que les Français sont confrontés à des obstacles émotionnels et comportementaux qui les empêchent de prendre de bonnes décisions financières, mais la situation n’est pas complètement désespérée. L’adoption de mesures simples et modestes à un jeune âge peut avoir un impact significatif sur la santé financière à long terme.

Pour Stephanie Fawcett, Responsable de l’étude Investor Pulse Research France : « Il ne fait aucun doute que les Français ont été élevés pour privilégier la discipline et non la croissance financière. Il est donc difficile de les mettre à l’aise lorsqu’il s’agit d’investir. Une bonne première approche consiste à formuler un plan pour l’épargne et les investissements. Les investisseurs engagés ont pour la plupart un programme financier qui les aide à rester positifs quant à leurs placements. Ils passent régulièrement en revue leurs investissements et sont plus susceptibles d’utiliser les ressources en ligne et de faire appel à des conseillers financiers pour soutenir leurs décisions. Ils sont plus disposés à prendre des risques raisonnables afin d’obtenir des rendements plus élevés et à favoriser activement la diversification de leurs actifs entre différentes catégories d’investissements. A titre d’exemple, si les Français réduisaient la part de leur allocation aux liquidités de 55% à 31% (part qu’ils considèrent idéale), ils pourraient alors voir l’augmentation de leurs rendements de 13% sur dix ans passant de 26,77 à 36,99%. »

https://www.blackrock.com/


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