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Stratégie d'investissement 2013 : après le rallye de fin d’année, la hausse de janvier ?

Par Vincent Guenzi -  Responsable de la stratégie d'investissement chez Cholet Dupont.

Le mouvement entamé à la mi-novembre s’est prolongé en décembre. Le regain de confiance des investisseurs sur la zone euro et les Etats-Unis n’a pas été contrarié par les négociations ardues entre Républicains et Démocrates. Ce n’est que le 31 décembre qu’un accord à minima a été conclu avec un report de 2 mois pour trouver les moyens de réduire le déficit budgétaire américain. En Europe, le dossier de l’aide à la Grèce a été validé de même qu’une solution minimale a été trouvée pour créer l’Union Bancaire Européenne. Les statistiques économiques publiées dans le monde ont été dans l’ensemble réconfortantes en dépit de la stagnation en Europe. La décrue des taux européens s’est donc poursuivie et la hausse des actions en Europe s’est propagée au Japon et dans les pays émergents. Le début de l’année 2013 s’ouvre sous de bons auspices. C’est bien mérité après deux années boursières mouvementées.

Aux Etats-Unis, la falaise fiscale est repoussée ! Le Congrès a adopté un texte qui pérennise les réductions d’impôts sauf pour les contribuables les plus aisés. Il supprime également des exonérations de charges sociales mais maintient l’allongement de la période d’indemnisation du chômage. En revanche, il reporte de deux mois la décision cruciale sur le relèvement du plafond de la dette et la baisse des dépenses publiques, ce qui promet encore de nombreux débats…Mais les investisseurs respirent.

L’Europe a finalisé son aide à la Grèce. Comme convenu, le pays a racheté 30 milliards de sa dette avec une décote de 10 milliards. Il a réduit d’autant son endettement, ce qui permet au FMI d’intervenir à nouveau. L’Europe a accordé de son côté 34 Mds€ dont une partie servira à recapitaliser les banques grecques.

L’Espagne a mis en place sa structure de défaisance, qui soulagera les banques de 37 Mds€ d’actifs toxiques. Le pays a demandé au FESF le versement d’une première tranche de l’aide prévue pour recapitaliser ses banques.

Sur l’Union Bancaire, les pays européens n’ont pas pu s’accorder sur un plan de grande ampleur. Sa mise en place ne se fera qu’en mars 2014 et seules les 200 plus grandes banques seront initialement supervisées.

L’Italie se prépare à des élections anticipées après la démission de Mario Monti. Sa récente candidature est une bonne nouvelle mais son élection avec le Parti Centriste, face au Parti Démocrate et au retour de Silvio Berlusconi, n’est malheureusement pas acquise.

La France a adopté le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (20 Mds€), mesure compliquée qui atténuera les précédentes hausses de la fiscalité des entreprises. Mais, l’alourdissement général de la pression fiscale risque d’accentuer la récession en 2013. L’Allemagne, en cette année d’élections législatives,pourrait adopter des mesures de soutien à l’activité, ce qui soulagerait ses partenaires européens et réduirait le risque de nouvelle tension.

Le point bas de l’activité semble être dépassé. C’est confirmé aux Etats-Unis et en Asie, notamment en Chine. En Europe, la situation reste très incertaine pour 2013 mais la dégradation s’atténue. Les perspectives économiques se renforcent lentement et les risques systémiques diminuent. Dans ce contexte, l’aversion au risque recule et les classes d’actifs risqués en bénéficient.

Combien de temps ce mouvement durera-t-il ? Nul ne le sait. Mais nous constatons que les petits incidents (démission de Mario Monti, négociations ardues sur le Fiscal Cliff) n’inquiètent  plus les investisseurs. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Tant que les risques semblent maitrisés, c’est la recherche de la rentabilité et de la performance qui l’emporte. Face à l’effondrement des taux obligataires, les réallocations d’actifs vers les actions continueront. La hausse des indices actions devrait donc se poursuivre, par paliers, jusqu’à nos objectifs, qui sont devenus consensuels.

Alors seulement,  nous verrons s’il faut redevenir prudent, a fortiori si l’optimisme des marchés devient excessif.

Notre allocation stratégique est inchangée. Nous surpondérons les actions d’Europe et d’Asie.

Nous relevons la  note des actions d’Amérique Latine qui devraient effectuer un rattrapage à court terme.Les actions américaines restent attractives à moyen terme. Notre répartition sectorielle a peu évolué.

Parmi les produits de taux, nous privilégions les titres plus performants (obligations à haut rendement, obligations convertibles, emprunts des Etats européens du Sud).

 

 

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