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Quel bilan pouvons-nous faire du 1er trimestre 2016 ?

Questions à Jean-Luc Allain, Associé fondateur et gérant du fonds Trusteam Optimum


Quelles leçons tirez-vous de ce premier trimestre 2016 ?
Depuis l’été dernier les investisseurs sont inquiets. Ils s’interrogent sur la pérennité du cycle économique américain et sur l’ampleur du ralentissement chinois. Ces craintes sont entretenues par la faiblesse des prix du pétrole et des matières premières qui sont aussi le reflet d’une croissance mondiale faible.
La situation ressemble à celle de 1998. Les investisseurs avaient anticipé, à l’époque, la fin du cycle américain avec la crise des pays émergents, ce qui avait entraîné une correction de 30% des marchés actions.

Ces craintes sont-elles justifiées ? 
Non, nous ne pensons pas que ces craintes soient justifiées et d’ailleurs, au cours des derniers mois, les chiffres économiques sont venus les contredire. L’économie américaine est en phase de rebond après une fin d’année 2015 en faible croissance. L’activité chinoise s’améliore également notamment dans le secteur industriel et la banque centrale chinoise a confirmé son objectif de stabilité de la devise.
Le pessimisme des investisseurs ne s’est pas traduit dans les chiffres économiques. Le cycle économique actuel ne semble pas terminé. En effet, si la croissance mondiale reste faible, le cycle a tendance à s’étirer dans le temps sous l’effet des politiques monétaires accommodantes des banques centrales.

Quel impact sur les marchés ?
Le pessimisme des investisseurs s’est traduit par une forte baisse des actions et du crédit sur les deux premiers mois de l’année. La stabilisation du prix du pétrole et les initiatives de la BCE ont ensuite permis à ces marchés de se reprendre.
Les actions européennes restent en baisse depuis le début de l’année, alors que le marché du crédit s’en sort mieux, favorisé par la nouvelle politique de la BCE à son égard.

Comment s’est comporté le fonds Trusteam Optimum pendant cette période ?
Après un début d’année en repli avec un point bas en février à -2.12% (part A), le fonds a retrouvé une performance 2016 positive à +0,81% (part A) et +0,97% (part B) au 8 avril 2016.
C’est principalement la contribution des obligations privées qui a permis ce résultat.  La pondération actions a été faible tout au long du trimestre : entre 4 et 7%. Nous avons, ainsi, pu limiter leur contribution négative. Il s’est produit l’inverse de ce qui pouvait être anticipé fin 2015 : un contexte finalement porteur pour les obligations et négatif sur les actions.

Quelle est votre stratégie ?
Nous maintenons notre stratégie défensive d’investissement sur des obligations privées de duration courte (2,18 actuellement) avec une diversification sur les obligations convertibles et sur des actions de notre process ‘Satisfaction Client’ avec des stratégies d’options pour limiter la volatilité.

Notre intention en début d’année était de réduire la pondération des obligations à haut rendement et du secteur bancaire. La brusque baisse des marchés tout début janvier nous en a empêché. Dans un marché peu liquide comme celui des obligations privées, il est délicat de faire des arbitrages dans des conditions de marché difficiles.
Nous avons, en revanche, profité du rebond pour reprendre notre stratégie initiale et alléger le portefeuille de positions d’obligations à « haut rendement », bancaires (notamment anglaises : Lloyds et RBS) et des pays émergents qui nous semblaient risquées pour se concentrer sur « l’Investment Grade » de la Zone Euro.
Nous avons commencé à intégrer le process « Satisfaction Client » spécifique à Trusteam Finance, pour sélectionner les émetteurs d’obligations. Des études universitaires ont en effet démontré la corrélation positive  entre Satisfaction Client et notation de crédit. Nous avons ainsi investi sur des émetteurs éligibles comme Amplifon, Bharti-Airtel, DNB Bank, ou Nationwide par exemple. Ces investissements Satisfaction Client vont prendre progressivement de plus en plus d’importance au sein du portefeuille.
Nous maintenons par ailleurs une allocation faible en actions (4% actuellement), compte tenu de la volatilité, avec des stratégies d’options pour en limiter le risque. Notre gestion active du risque de taux et du risque action nous permet de demeurer avec un profil de risque et de rendement de niveau 2, profil quasi unique parmi les fonds diversifiés.

Quelles perspectives ?
Grâce à la BCE, le risque de remontée des taux est limité et la composante crédit du portefeuille devrait bien se comporter. Ceci devrait permettre au fonds de connaître une performance plus régulière.

Du coté des actions, si les conditions économiques s’améliorent, le risque politique en Europe demeure significatif avec notamment le Brexit. Les marchés actions risquent donc de rester volatils.
Au cours de ce trimestre nous serons à nouveau opportunistes dans notre gestion et notamment dans notre gestion actions. 

Prospectus du fonds est consultable via : www.trusteam.fr


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