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Les banques centrales offrent un peu de sérénité aux marchés

Les récentes actions des banquiers centraux ont permis de tempérer les marchés financiers mondiaux et ont fortement encadré la volatilité implicite. De même, les marchés obligataires souverains et les segments du crédit et du haut rendement ont très largement bénéficié des politiques monétaires très accommodantes et du rebond du pétroleCependant, sérénité ne rime pas avec euphorie. En effet,  face aux risques actuels  pesant sur la croissance mondiale Myria AM s’attend à une alternance de périodes de stress et de calme précaire liées à la fois aux discours des banques centrales et aux données macroéconomiques.

Par Pierre Bismuth, directeur général de Myria AM.


1/ Analyse conjoncturelle

Depuis le milieu du mois de février, les marchés financiers se sont redressés, rassurés par les statistiques américaines faisant état d’une moindre décélération des secteurs industriels et d’un marché de l’emploi toujours en grande forme. Par ailleurs, le gouvernement chinois a réitéré son objectif de croissance quinquennal tandis que le yuan est globalement stable par rapport au dollar américain. Enfin, le pétrole a effectué un rattrapage spectaculaire de l’ordre de 50% par rapport à son point bas. La BCE a fait plusieurs annonces suite à une révision en baisse des perspectives de croissance : 
-  Une baisse surprise du taux directeur de 0,05 à 0%
-  Une baisse du taux de facilité de dépôt de -0,30 à -0,40%
-  Un QE augmenté de 20 Mds€ par mois à partir d’avril 2016
-  L’éligibilité des obligations d’entreprises de catégorie investissement à partir de juin 2016
-  La poursuite des achats d’actifs  jusqu’au retour de l’inflation
-  Le lancement de 4 opérations trimestrielles de refinancement à long terme de maturité 4 ans.

En outre, les perspectives d’inflation ont été drastiquement revues en baisse en 2016 et la BCE a reconnu que la politique de taux négatif avait probablement une fin et que celle-ci était proche.
La Fed a renoncé à relever une nouvelle fois son taux directeur en raison de l’importance des risques extérieurs. Le discours d’accompagnement a été accommodant permettant ainsi de rassurer les opérateurs de marchés. De surcroît, les indications prospectives laissent penser qu’il n’y aura que deux hausses des taux cette année, au lieu de quatre, comme évoqué en décembre 2015.

Enfin, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon ont toutes deux opté pour le statu quo monétaire. L’un des points d’attention reste les devises qui ont connu destrajectoires erratiques depuis le début de l’année.


2/  Conclusions de Myria AM

La politique de taux négatifs implémentée courant janvier au Japon n’a pas eu l’effet escompté. La Banque centrale n’a pas réussi à insuffler de l’inflation dans l’économie et met une pression à la hausse sur le yen qui s’apprécie de près de 4% contre l’Euro et 8% face au dollar américain.
Malgré une amplification de l’assouplissement quantitatif et une politique de taux très négatifs, la situation de la BCE est sensiblement comparable. L’évocation de la fin de la baisse des taux, alors que la balance courante est toujours excédentaire a poussé l’euro à la hausse face au dollar et à la livre sterling, qui pâtit par ailleurs des discussions autour du Brexit.
En revanche, la Fed qui souhaite garder l’ensemble de ses marges de manœuvre parvient à freiner l’appréciation du dollar, aidée par une balance courante très déficitaire et une inflation sous-jacente désormais au-dessus de 2%.
Ces grandes manœuvres monétaires ont engendré un rebond des places financières américaines.Mais la politique accommodante de la Fed a surtout donné de l’air aux marchés émergents qui affichent pour certains des progressions spectaculaires en dollar par rapport à leur point bas, qu’il s’agisse d’obligations ou  d’actions.


3/ Risques identifiés par Myria AM

Les risques sur la croissance mondiale sont nombreux et de plus en plus présents : le ralentissement chinois, la baisse du pétrole, la sortie du Royaume Uni de l’Europe, les crises migratoires et la résurgence des actes terroristes.
Par ailleurs, la stratégie de la Fed pourrait se révéler contreproductive. En effet, le nouveau cycle de resserrement monétaire est relativement mal engagé puisque Janet Yellen a déjà revu à la baisse le nombre de remontées de taux anticipée. Une remise en question de ce rythme pourrait déclencher un nouveau dérèglement des marchés.


4/ Recommandations de Myria AM

Dans ce contexte, Myria AM adapte un biais neutre dans ses portefeuilles qui sont, en moyenne, exposés à un niveau d’actions proche de leur indicateur de référence. Le portefeuille modèle fait état des caractéristiques suivantes :
- Une prépondérance des fonds d’actions européennes, couvertes en partie par des futures actions
- Une sous-pondération forte sur les actions américaines libellées en dollar
- Une exposition au dollar US moindre que celle des indices, la désynchronisationdespolitiques monétaires étant moins probante
- Un retour probable sur les marchés émergents, aussi bien sur l’obligataire que sur les actions
- Une hausse de la sensibilité obligataire
- Un poids important des fonds à performance absolue pour profiter de la dispersion des secteurs et des titres au sein des principaux indices actions européens.

http://www.myria-am.com/

 

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