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Assurance-vie : oui aux unités de compte mais sous condition

Faute de rentabilité sur les fonds en euros, les unités de compte (UC) séduisent les investisseurs. Mais les valorisations élevées des marchés doivent inciter à la prudence.Au regard du profil de risque et de la situation personnelle de chacun, une gestion fine de son portefeuille s’impose plus que jamais.

Par Jean-François Magnan, Directeur des Produits et de la formation au sein de CGP Entrepreneurs

Des marchés « administrés » éloignés des fondamentaux
Depuis 2008, environ 2 000 Mds$ ont été créés en moyenne annuelle par les banques centrales pour soutenir les prix et les marchés. Aujourd’hui, ces marchés traditionnellement cycliques sont véritablement pilotés par les banques centrales. La valorisation des marchés actions culmine à des niveaux quasi-historiques si nous prenons en compte les indices dividendes réinvestis tel le CAC 40 GR. Or, ces niveaux de valorisation ne sont plus justifiés au regard des fondamentaux économiques. Sur les marchés de taux, l’influence des banques centrales est encore plus forte. La baisse historique des taux d’emprunt, par exemple allemands et français, au cours des dernières années a généré des plus-values (les valorisations des obligations évoluant en sens inverse des taux) également exceptionnelles. Au vu de l’influence des banques centrales sur les marchés, on peut maintenant parler de marchés « administrés ». A ce titre, une hausse des taux de la Fed risque d’engendrer des conséquences multiples et non maîtrisées qui expliquent en partie l’hésitation de Janet Yellen, la Présidente de la FED, alors que les fondamentaux de l’économie américaine ne justifient plus le maintien des taux à ces niveaux planchers.

Investir différemment selon son horizon d’investissement
Dans ce contexte, les épargnants désireux de renforcer la part en UC de leur contrat d’assurance-vie doivent se montrer particulièrement prudents. La volatilité extrême (due au volume énorme du trading algorithmique), atteinte à l’occasion de certaines séances oblige les investisseurs particuliers à ne pas réagir à contretemps, c’est-à-dire ou trop tôt ou trop tard. Si un client est déjà investi sur le marché depuis plusieurs années, il peut s’avérer judicieux de lui conseiller de sécuriser tout ou partie de ses plus-values. En revanche, un client qui rentrerait aujourd’hui sur les marchés actions et obligations doit le faire en toute connaissance de cause.
Il faut ainsi distinguer cinq profils types de clients : sécuritaire, prudent, équilibré, dynamique et offensif. En réalité, un client qui choisit un profil ultra-défensif (sécuritaire) ne se verra pas offrir beaucoup de marges de manœuvres. Un profil ultra-offensif aura, au contraire, à sa disposition tout l’éventail des choix d’investissements. Le pilotage des profils intermédiaires (95% de la clientèle) requiert en revanche une gestion plus fine. Pour accompagner sereinement le client dans son investissement en UC, il convient de bien connaître son profil, son degré d’aversion au risque, son niveau de connaissance des produits financiers, mais surtout son horizon d’investissement afin de déterminer la meilleure stratégie dans la durée.

Prudence sur les fonds flexibles
Un investisseur particulier souhaitant acquérir des actions ou des obligations se verra proposer de nombreux fonds dédiés à ces classes d’actifs. L’offre ne manque pas et il pourra choisir le ou les marchés sur lesquels il souhaite s’exposer. Par ailleurs, investir sur des fonds flexibles relève d’une autre démarche : cela suppose d’avoir une grande confiance dans les qualités de la société de gestion sélectionnée pour appréhender les mouvements de marché afin d’adapter en permanence son portefeuille. Il s’agira pour le gérant de capter au mieux les performances respectives des différentes classes d’actifs, en évitant les éventuelles pertes. De même, les produits structurés doivent être utilisés uniquement par des investisseurs initiés. Il est d’ailleurs assez surprenant de proposer ce type de produits à des clients particuliers traditionnels. En revanche, une allocation bien diversifiée peut intégrer une poche immobilier à travers des produits de type SCPI, SCI ou OPCI. Le rendement proposé est attractif. Les profils prudents apprécieront ces placements plus sûrs et qui génèrent une rentabilité honorable.
A l’inverse, le timing ne nous paraît pas favorable pour investir sur les fonds euro-croissance qui offrent, en fonction de l’assureur, une garantie du capital entre 7 et 40 ans. Dans un contexte de taux historiquement bas, la période n’est pas propice aux nouveaux entrants mais pourra le devenir lorsque les marchés de taux remonteront à des niveaux plus raisonnables.

Le choix de la gestion pilotée
Les clients peuvent aussi choisir de déléguer la gestion de leur portefeuille d’assurance-vie à leur assureur ou à une société de gestion. La gestion pilotée connaît un succès grandissant. Celle proposée par les sociétés de gestion s’avère généralement plus fine, moins « mécanique » que celle pratiquée par les sociétés d’assurance. Un client qui épargne pour préparer sa retraite pourra par exemple utiliser la gestion pilotée dans le cadre de son PERP, afin que son assureur diminue progressivement le taux d’exposition de son portefeuille aux actifs risqués, à mesure qu’il se rapproche de son départ en retraite.

www.cgpe.com

 

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