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Pourquoi surpondérer les actions

Stratégie d'Allocation d'Actifs par Benjamin Melman, Directeur allocation d’actifs et dettes souveraines chez EDRAM


Analyse des marchés

Une certaine anxiété domine les marchés financiers depuis quelques mois et notre analyse des questions clés actuelles nous renforce dans notre conviction de surpondérer les actions dans nos investissements. Notre réponse à trois questions principales détermine notre positionnement.

- La première interrogation porte sur le moment où la réserve fédérale américaine se sentira assez confiante sur l’économie américaine pour lever son taux directeur au-dessus de zéro.
Etant donné que la croissance domestique est loin d’être spectaculaireet que l’inflation reste bien loin de la cible des 2%, il s’agira pour la Fed de signalerune normalisation de sa politique monétaire plutôt que d’imposer un resserrement desconditions monétaires à proprement parler. Il nous semble clair que l’environnementde taux bas perdurera, avec une sortie seulement graduelle de l’ère ultra expansionnistede la première banque centrale du monde. Cependant, cette sortie estinévitable dans les 6 prochains mois et ne permet plus de miser sur la poursuite del’expansion des multiples sur les marchés d’actions américains.

- La deuxième question porte sur la nature du violent retournement du marché boursier chinois, et l’évaluation de ses répercussions éventuelles sur l’économie mondiale.
En effet, l’inquiétude sur la dynamique chinoise a gagné les marchés ces dernièressemaines au point d’intégrer un environnement négatif. Ainsi, en juillet, les matièrespremières et les actions émergentes dans un bel ensemble ont sensiblement reculéet les courbes de taux des pays développés se sont aplaties. Il nous semble que cesinquiétudes sont justifiées mais exagérées.
Primo, il ne faut pas trop s’inquiéter desmouvements turbulents émis par un marché qui cherche à gagner en maturité maisne l’a pas encore atteinte. Le gouvernement chinois a immédiatement pris un éventailde mesures pour éviter un ajustement désordonné et prolongé, comme il est de sonrôle, et les résultats sont rassurants.
Secundo, le marché immobilier donne des signesde stabilisation, voire de légère reprise pour les grandes villes, et ce marché a unimpact sur l’économie bien supérieur à la bourse.
Tertio, il faut se rappeler que leralentissement en cours de l’investissement et de l’immobilier était souhaitable pourla Chine et souhaité par les autorités - et nous pensons qu’elles n’hésiteraient pas àrelancer l’activité si le mouvement était trop brutal.
Quarto, les dernières enquêtespubliées en Europe, et notamment l’enquête IFO en juillet, montrent que pour l’heure,il n’y a pas d’impact matériel du ralentissement des grands pays émergents sur leclimat des affaires européen, à la grande différence de ce qui avait été observé l’andernier.

- La troisième question d’actualité depuis plusieurs mois concerne la capacité de la Grèce et ses créanciers à trouver un accord
qui permettrait un premier déboursement du nouveauprêt européen avant les grosses échéances d’août (à la BCE)et septembre (au FMI). Il est indéniable que l’accord trouvéentre la Grèce et ses créanciers demeure à haut risque etpeut dégénérer en crise politique, avec à la clé des électionsanticipées qui figeraient les relations avec les créanciers alorsque des échéances restent à rembourser. On ne peut doncexclure un retour de volatilité sur ce sujet, même à brèveéchéance.


Les convictions d’EDRAM

- Sur les marchés actions :
Dans ce contexte, ce sont les actions européennes et japonaises qui semblent présenter plus de potentiel. Alors que ces régions sont en sortie de crise, les marges des entreprises offrent un bon potentiel de redressement et la croissance des bénéfices pourrait surprendre positivement. Cela pourrait offrir un nouveau relai de croissance aux marchés d’actions globaux, à l’image de ce qui s’était produit en 2004/2006. Dans cette optique, la dynamique économique jouera à nos yeux un rôle plus important qu’habituellement. Et il nous semble toujours que la croissance économique des pays développés est promise à l’accélération. Notre analyse nous mène donc à surpondérer les actions par rapport aux obligations et plus précisément les actions européennes et japonaises, qui bénéficieront de surcroît d’un maintien plus durable des politiques monétaires ultra expansionnistes, décalage de cycle oblige. Quant aux marchés chinois, tout en restant vigilant sur la dynamique du pays, nous ne souhaitons pas extrapoler les craintes exprimées par le marché sur ce sujet et modifier nos positions.

- Sur les marchés obligations :
Un retour de volatilité ne peut pas être exclu. Le mois précédent, face au risque grec, nous avions remonté temporairement les pondérations sur les obligations gouvernementales des pays cœurs de la zone Euro ainsi que sur le dollar. Nous reconduisons donc cette position et nous maintenons nos autres choix en termes d’allocation d’actifs.

 

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